OU ?
Jadis présent dans toute la partie sud de l’Asie (jusqu’à la Mésopotamie à l’Ouest), l’éléphant d’Asie sauvage est aujourd’hui complètement dispersé. On ne le trouve plus que dans des parcs nationaux et des forêts difficiles d’accès. Les effectifs sont concentrés dans les pays suivants : Inde (54%), Myanmar (13%), Sri Lanka (10%), Indonésie (9.5%), Malaisie (4.3%), Thaïlande (4%), Laos (3%).

Pour les observations, le classement est très différent : Sri Lanka et Inde sont clairement les pays les plus favorables.
Les parcs nationaux du Sri Lanka sont les plus propices et surtout :
1- Minnerya NP : il permet de voir le plus grand rassemblement d’éléphants d’Asie avec 300 animaux aux abords du lac en août et septembre. Si vous vous y rendez en dehors de ces deux mois les éléphants sont d’avantage éparpillés entre Minneriya NP et Kaudulla NP (le parc dont l’entrée est juste en face, de l’autre côté de la route).

2- Uda Walawe NP : il présente un paysage très ouvert qui permet de bien observer mais les éléphants, trop nombreux, sont maigres et il n’y a presque pas d’animaux avec des défenses..

3- Bandipur NP (Inde) : avec 2 000 éléphants, c’est le meilleur endroit en Inde pour observer des éléphants d’Asie sauvage. Les autres parcs du Sud sont moins propices. Les touristes qui visitent le Nord de l’Inde devront se rendre au parc national Corbett.

4- Khao Yaï NP (Thaïlande) : C’est difficile de le voir dans ce parc mais c’est une bonne option pour ceux qui aiment l’adrénaline. On peut en effet le rencontrer à pied lors de randonnée (on ne doit normalement pas sortir des sentiers) ou en circulant en voiture le soir.

5-Kui Buri NP (Thaïlande) : c’est le meilleur endroit pour observer des éléphants (et des gaurs) en Thaïlande. Ils sont environ 250 ici. On n’est obligé d’être en safari et ces derniers n’ont lieu que les soirs. Les éléphants évitent la chaleur et c’est en fin de journée qu’ils quittent la forêt.

Photo 2 : Troupeau de femelles et de jeunes
Bandipur NP; Sud de l’état du Karnataka; Inde (05.03.2014).
Une demie heure auparavant, nous avions reculé face à un mâle excité (que nous n’avons même pas vu; On a seulement entendu barrir et vu les buissons malmenés).
Ce troupeau de femelles ne se sent pas en sécurité. Elles sont ici en train de se rassembler et de placer les jeunes au centre (notez le jeune mâle avec des défenses).

L’éléphant d’Asie affectionne les forêts tropicales denses et ombragées. C’est le long des lacs et des cours d’eau qu’on a le plus de chances de le voir.

QUAND ?
Août et septembre à Minnerya, mais on peut en voir toute l’année dans ce parc ou dans celui de Kaudulla (juste à côté ; les entrées sont de part et d’autre de la même route). Comme les éléphants migrent entre ces parcs, l’idéal est de demander au guide pour choisir. En saison sèche à Uda Walawe (février, mars).

Les éléphants d’Asie sont normalement diurnes et peuvent être vus toute la journée. Ils peuvent aussi être actif en début de nuit.

Photo 3 : Ambiance classique au Sri Lanka
Uda Walawe NP; Sri Lanka (26.02.2019).
A Minnerya ou à Uda Walawe, les lacs permettent d’apprécier la faune sauvage dans des paysages plus ouverts.

COMMENT ?
Au Sri Lanka et en Inde, on doit circuler en jeep et on ne peut pas être en autonomie.
En Thaïlande, on peut se promener à pied dans des parcs ou l’éléphant d’Asie est présent. C’est difficile de le trouver mais si on y parvient, il y a un bon potentiel adrénaline.

Photo 4 : Deux femelles
Uda Walawe NP ; Sri Lanka (26.02.2019).
Dans ce parc, la végétation rappelle un peu la garrigue et la densité d’éléphants est élevée. C’est cette association qui en fait un des meilleurs sites pour les observer. Deux déceptions néanmoins: ils n’y a pas d’éléphants avec des défenses et certains animaux sont bien maigres.

Photo 5 : Eléphant d’Asie de nuit
Kao Yaï NP ; Thailande (25.12.2016).
Dans le parc de Khao Yai, en Thaïlande, on est en autonomie.
En 3 jours, j’ai vécu les demies rencontres suivantes:
– A pied, j’ai entendu des éléphants barrir. La végétation était trop dense pour que je parvienne à les voir et le risque était élevé.

– En voiture, en rentrant au campement de nuit, je suis tombé sur un éléphant (photo ci-contre). Il semble que d’autres éléphants étaient en forêt à proximité. Des automobilistes faisaient demi-tour. Il est vrai que dans ce parc, des éléphants ont abimé des véhicules. J’ai observé à distance jusqu’à qu’il entre dans la forêt.

– Au milieu de la nuit, alors que je dormais dans ma petite toile de tente, une thaïlandaise me réveille « Mister, elephant, mister… ». Tous les touristes du camping étaient regroupés près des sanitaires. Un éléphant venait de passer aux abords du camping.