comment 0

Voir les antilopes de Tanzanie

La Tanzanie compte 31 espèces d’antilopes. C’est 1/3 des antilopes actuelles.
20 genres sont présents sur les 33 genres du monde :
Tragelaphus (5 espèces) : Eland du Cap (photo à gauche) ; Grand koudou ; Petit koudou (2e photo du bandeau supérieur) ; Sitatunga ; Guib sylvatique.
Cephalophus (3 espèces) : Céphalophe de Ader ; Céphalophe du Natal ; Céphalophe de Abbott.
Redunca (3 espèces) : Cobe des roseaux (5e photo du bandeau supérieur) ; Grand cobe des roseaux ; Cobe des montagnes.
Kobus (2 espèces) : Cobe à croissant (4e photo du bandeau supérieur); Puku.
Hippotragus (2 espèces) : Hippotrague noir ; Antilope rouane.
Raphicerus (2 espèces) : Raphicère de Sharpe ; Raphicère champêtre.
Neotragus (1 espèce) : Suni.
Madoqua (1 espèce) : Dik-dik de Kirk (3e photo du bandeau supérieur).
Oreotragus (1 espèce) : Oréotrague.
Philantomba (1 espèce) : Céphalophe bleu.
Sylvicapra (1 espèce) : Céphalophe de Grimm.
Eudorcas (1 espèce) : Gazelle de Thomson (1ère photo du bandeau supérieur).
Nanger (1 espèce) : Gazelle de Grant.
Litocranius (1 espèce) : Gazelle de Waller.
Ourebia (1 espèce) : Ourébi.
Aepyceros (1 espèce) : Impala.
Damaliscus (1 espèce) : Topi.
Alcephalus (1 espèce) : Bubale.
Connochaetes (1 espèce) : Gnou bleu.
Oryx (1 espèce) : Oryx beisa.

Cet article est construit sur le plan suivant :
I ) QUAND ? COMMENT LES VOIR ?
II ) OU VOIR LES DIFFERENTES ESPECES EN TANZANIE ?

I ) QUAND ? COMMENT LES VOIR ?

QUAND ?
La meilleure période pour observer des antilopes en Tanzanie est la saison sèche qui s’étend de juin à mi octobre. L’herbe est plus basse et les animaux sont plus proches des points d’eau. Cela étant, si vous souhaitez voir des naissances et les premiers pas des nouveaux nés, il faut viser janvier-février pour la plupart des espèces. A gauche, un jeune bubale né en saison sèche au Serengeti.

Les 3/4 des antilopes tanzaniennes peuvent être observées en pleine journée.
On peut diviser les rythmes d’activité en 4 groupes :
– diurne (50%) : gazelles, cobes, gnou, bubale, damalisque, hippotrague, oryx.
– diurne et nocturne (30 %) : éland, koudous, suni, raphicère champêtre, dik-dik, ourébi…
– diurne et crépusculaire (15%) : céphalophe bleu et de Ader, puku…
– nocturne et crépusculaire (5%) : céphalophe de Abbott et raphicère de Sharpe.
On reviendra sur les animaux les plus difficiles à observer au cas par cas.

COMMENT ?
Dans l’ensemble, la distance de fuite est beaucoup plus faible quand on est à bord d’un véhicule et quand on est dans un parc naturel fréquenté depuis longtemps. Au Mkomazi NP, il y a 4 véhicules par jour… les antilopes restent farouches.



I ) OU VOIR LES DIFFERENTES ESPECES EN TANZANIE ?

1 ) Eland commun (Tragelaphus oryx) : Facile
La plus grosse antilope de Tanzanie est présente dans tous les grands parcs de savane de Tanzanie. C’est un animal très mobile :
1 – Serengeti : avec 20 000 à 30 000 spécimens, il abrite la plus grande population d’élands communs. Ils sont particulièrement nombreux vers Lobo.
2 – Ngorongoro : l’espèce est très commune dans le cratère.
3 – Tarangire : de grands troupeaux sont présents au Nord du parc en saison sèche.
4 – Ruaha : 2 000 à 3 000 élands sont présents, en particulier autour de Kimirimatonge Hill et au Little Serengeti.
5 – Selous : Les rives du lac Manze sont également très propices à l’observation de cette espèce. Il y a 3 500 élands à Selous et parmi eux, les plus gros individus avec, parfois, des cornes dépassant les 100 cm.

On peut le trouver dans tous les types d’habitat mais les savanes ouvertes sont les plus favorables pour l’observer.

L’éland commun est une antilope assez farouche. Il fuit généralement les véhicules. Il s’arrête à 200 m et se retourne… même dans les secteurs fréquentés.

Risque de confusion : aucun.



2 ) Grand koudou (Tragelaphus strepsiceros) Assez difficile
La Tanzanie n’est pas la meilleure destination pour voir cette antilope (il vaut mieux le chercher en Afrique du sud, en Namibie ou au Botswana ) : les densités sont faibles et il est absent de nombreuses zones protégées.

Deux secteurs sont favorables :
1 – Ruaha NP : c’est la meilleure destination en Tanzanie pour voir des grands koudous. Il es souvent vu, en particulier dans le secteur de Kimilimitonge hill.
2 – Tarangire NP : c’est la meilleure option au Nord de la Tanzanie mais il faudra lui consacrer plusieurs jours en cherchant prioritairement près de Sangaiwe Hills et secondairement vers le marais de Gursi à l’Ouest du parc.

Risque de confusion : le petit koudou s’en distingue facilement par les deux lignes blanches sur le cou (voir ci-dessous).


3 ) Petit koudou (Tragelaphus imberbis) Assez difficile
Le petit koudou est localement commun dans le nord de la Tanzanie mais les effectifs globaux ne sont pas connus.

Les meilleurs sites pour le voir sont :
1 – l’Ouest du Kilimanjaro : il faut chercher en particulier vers Ndarakwai ranch et Enduimet WMA.
2 – Mkomazi NP : le parc compte 6 000 petits koudous (2010). On les trouve souvent en petits groupes, notamment le long de la piste entre Zange et Kamakota. La distance de fuite reste importante dans ce parc récent.
3 – Tarangire NP : il est peu commun dans ce parc qui est nettement moins favorable que les deux secteurs précédents. On peut néanmoins tenter sa chance sur la piste entre Silale Swamp et Loiboserit.
4 – Ruaha NP : il est peu commun dans ce parc mais c’est le moins mauvais des spots au Sud de la Tanzanie. On le voit surtout entre Mbagi et Mdonya Juu dans la brousse épaisse des ripisylves.

Il faut toujours le chercher dans les broussailles, les forêts sèches.
C’est une espèce farouche en Tanzanie. Il faut en profiter dès qu’on la voit sans espérer pouvoir s’approcher beaucoup.

Risque de confusion : le grand koudou n’a pas de lignes blanches sur le cou et le mâle porte une barbe.


4 ) Sitatunga (Tragelaphus spekii) Difficile
Cette antilope, très timide, est de la même taille que le petit koudou. Il n’y a qu’un très bon secteur pour l’observer en Tanzanie :

1 – Rubondo NP : ce petit parc national sur le lac Victoria, est, de loin, le meilleur endroit pour le voir. Les sitatungas y sont moins farouches qu’ailleurs et on peut les voir brouter près des bungalows, près de l’aérodrome de Kageye et autour de Nhoze hide. Une croisière autour de l’île de Rubondo offre aussi de bonnes opportunités pour le voir.

2 – le marais de Moyowosi-Malagarasi : c’est le coeur de la zone violette sur la carte ci-contre. Le population de sitatunga était estimée à au moins 2 000 bêtes (en 2001) ce qui représente la population la plus importante de Tanzanie. Cette zone sauvage est à réserver aux aventuriers.

Il faut chercher le sitatunga dans les marécages. Cette antilope a presque toujours les pieds dans l’eau.

Risque de confusion : le guib sylvatique est un cousin proche qui arbore la même couleur générale et les mêmes taches blanches. Le guib s’en distingue par :
– une taille plus petite.
– des poils plus courts sur le corps.
– des sabots bien moins écartés.
– du gris sur le cou ou au moins sur le col.



5 ) Guib sylvatique (Tragelaphus scriptus) Assez facile
La plus petite antilope du genre Tragelaphus est aussi la plus commune, présente dans une grande partie de la Tanzanie même en dehors des zones protégées.

Les zones les plus fiables pour le voir sont :
1 – Arusha NP : ils sont fréquents dans la petite clairière juste au Nord de la porte de Ngurdoto. C’est un des parcs où les densités sont les plus élevées.
2 – Mahale NP : on le voit souvent sur les plages autour des lodges.
3 – Ruaha NP : il est fréquent le long de la rivière principale le matin et le soir.
4 – Manyara NP : on le voit souvent le long de la piste principale surtout le soir.

On le voit moins souvent dans les grands parcs de savane car il préfère les zones couvertes avec des points d’eau permanents.
Il est vraiment peu farouche dans la plupart des parcs tanzaniens.

Risque de confusion : le sitatunga a une répartition beaucoup plus restreinte en Tanzanie et son habitat est bien plus aquatique. Pour les distinctions physiques, voir le paragraphe sur le sitatunga.

6 ) Antilope rouane (Hippotragus equinus) Difficile
Il faut rester au moins deux jours dans les zones favorables pour observer cette espèce en régression :
1 – Katavi : c’est le meilleur parc en Tanzanie pour observer cette espèce malgré ses faibles effectifs (450 individus en 2009). On concentrera les recherches près de Katuma River (Katisunga flood plain), aux sources vers Ikuu Ranger Post où elles boivent entre le milieu de la matinée et le début de l’après midi pendant la saison sèche et Ngolima floodplain.
2 – Ruaha : 1000 à 1500 antilopes rouanes vivent dans ce parc et on peut espérer voir de petits troupeaux dans la zone de Luanda (coin Est du parc), vers Malindi springs et le long de la route entre l’entrée du parc et Msembe.

L’antilope rouane vit dans des savanes arborées avec des herbes hautes à moyennes et des points d’eau permanent. Elle doit boire au moins une fois tous les deux jours. Elle est associée à la végétation de Brachystegia-Isoberlinia qui est la végétation typique de l’ouest tanzanien.
C’est une espèce assez farouche.

Risque de confusion : la femelle de l’hippotrague noir est :
– plus petite.
– porte des cornes plus longues.
– son pelage est plus rougeâtre.
– elle a moins de noir sur le côté de la tête.
Voir la photo des femelles d’hippotrague noir qui s’abreuvent.

7 ) Hippotrague noir (Hippotragus niger) Très difficile
Cette antilope est très difficile à voir en Tanzanie. Il faut lui consacrer plusieurs jours :
1 – Ruaha : la meilleur chance de voir l’hippotrague noire est dans ce parc en saison sèche (août à novembre). Ils descendent alors fréquemment pour boire à Makindi Springs en milieu de journée. On peut aussi tenter à Lundea. Il y aurait environ 2 400 hippotragues dans le parc et sa périphérie.
2 – Selous : elle est parfois vue sur la route principale entre Sable lodge et Matambwe pendant la saison humide (novembre à mai). C’est sur Selous et sa périphérie que se concentre la plus grande population d’hippotrague noir de Tanzanie avec 3 400 à 5 500 individus.
3 – Saadani : elle est parfois vue au Nord du parc mais il y a seulement 200 à 400 hippotragues ici.

L’hippotrague noir fréquente surtout les forêts de miombo. On la voit plus facilement en saison sèche car elle sort davantage pour boire et des troupeaux peuvent se former en savane.
C’est une espèce assez farouche.
Risque de confusion : voir l’antilope rouane ci-dessus.

8 ) Oryx beisa (Oryx beisa) Assez difficile
Il est tellement plus facile de voir l’oryx gazelle en Afrique australe qu’on est surpris par l’oryx beisa en Tanzanie :
1 – Tarangire : elle est souvent vue sur la route Silale Swamp – Loiboserit Ranger Post. De petits troupeaux sont parfois présents dans les plaines ouvertes autour du lac Burungi pendant la saison sèche. Les oryx ont tendance à plus se concentrer à cette période. La population de Tarangire est en en chute libre. Il y a aujourd’hui moins de 300 oryx dans la parc et les environs.
2- Mkomazi : un troupeau est régulièrement présent autour de Kavateta. La distance de fuite est assez importante ici. On comptait environ 250 oryx en 2007 à Mkomazi.
3 – Lac Natron : de petits groupes peuvent être vus dans les herbes rases au Sud du lac. Ouvrez l’oeil si vous parcourez le secteur mais ne vous y rendez-pas exprès pour les oryx bien qu’il y ait ici les plus fortes populations de Tanzanie.

Il faut le chercher dans les milieux arides : prairies, les brousses et savanes arborées. L’oryx peut se passer d’eau sur de longues périodes mais il ne se privera pas si un point d’eau est présent.
L’oryx beisa, en Tanzanie, est généralement beaucoup plus farouche que l’oryx algazelle d’Afrique australe. Il faut en profiter de loin avant de tenter de l’approcher.
Risque de confusion : Aucun en Tanzanie.

9 ) Gnou bleu (Connochaetes taurinus) Facile
Emblématique du Serengeti, il est très facile à voir à condition de suivre sa migration : voir l’article La migration du gnou. Attention de prendre les choses au sérieux. Si vous allez à la Seronera en août, vous ne verrez pas un seul gnou.

En dehors du Serengeti :
1 – Tarangire : il est commun au Nord du parc entre juillet et novembre avec environ 8 000 animaux comptabilisés (2012).
2 – Selous : il peut être vu toute l’année dans la moitié nord de la réserve, en particulier autour du lac Manze.

Le gnou bleu n’est pas farouche. Les animaux fuit à 20 mètres, parfois moins.

Pour en savoir plus, à l’échelle de l’Afrique, voir l’article Le gnou bleu.

10 ) Bubale (Alcelaphus buselaphus) Facile
Les bon parcs pour le voir sont :
1 – Selous : à la saison sèche, on le voit facilement à l’Est de la réserve, autour de Mtemere ou autour du lac Manze. Il y a 17 000 à 18 000 bubales ici soit la plus grande population de Tanzanie et la plus forte population d’Afrique pour le bubale de Lichtenstein sous-espèce parfois élevée au rang d’espèce.
2 – Serengeti : il est commun à la Seronera et dans toute la partie centrale du Serengeti. On dénombre 16 000 bubales de Coke dans ce parc.
3 – Ruaha : on le voit souvent autour de Mwayembe Springs à la saison sèche.
4 – Katavi : il est habituellement observé le long de la crête de sable entre Kavuu et Ngolima Plain.
5 -Tarangire : il est assez commun mais avec une distance de fuite élevée dans ce parc.

La distance de fuite est très élevée dans certains parcs et moyenne dans d’autres, comme le Serengeti.

Risque de confusion : le damalisque commun a un pelage plus sombre, plus violet-brun. Il a des cornes avec des courbures moins marquées. Celles du bubale forme un « S » assez net.

11 ) Damalisque commun (Damaliscus lunatus) Assez facile
Le damalisque commun, ou topi en Tanzanie, n’est présent qu’à l’Ouest du pays.
On peut le voir :
1 – Serengeti : les secteurs du centre et de l’ouest du parc ont de très importants effectifs (entre 27 000 et 38 500 têtes en 2010). Ces effectifs sont stables et permettent presque de garantir son observation.
2 – Katavi NP : les plaines humides autour des principaux lodges permettent d’observer de petits troupeaux et des mâles solitaires. Les effectifs sont en baisse dans ce secteur comme dans le reste de la Tanzanie hors Serengeti. Il y avait 560 topis dans le parc en 2009.

Il faut chercher les topis dans les secteurs de savane arborées en priorité. On le trouve aussi dans des zones plus ouvertes.
La distance de fuite est assez faible, de l’ordre de 30 m.

Risque de confusion : le bubale a un pelage plus clair, une croupe plus blanche et pas de taches violettes sur les flancs.

12 ) Cobe à croissant (Kobus ellipsiprymnus) Facile
Cette antilope est facile a voir dans la plupart des parcs de Tanzanie.
– le cobe à croissant commun (K. e. ellipsiprymnus), avec son cercle blanc autour de la croupe, est bien présent à l’Est du Rift. On le verra en particulier à Tarangire NP (300 et 500 têtes en 2010, à Arusha NP (100 têtes mais sur une zone restreinte) et à Sadaani NP (entre 300 et 1 000 têtes en 2010). Il est également facile à voir dans le secteur de Selous et Mikumi où vit la plus importante population de Tanzanie avec 3 500 à 5 000 bêtes (2010).
– la cobe à croissant Defassa (K. E. defassa), avec sa tache blanche sur la croupe, est présent à l’ouest du rift. On peut le voir dans le cratère du Ngorongoro et dans le Serengeti (1 000 à 2 500 têtes) aussi bien que dans des parcs un peu moins chers comme Ruaha et Katavi NP.

Cette antilope peut fréquenter n’importe quel type d’habitat à condition d’être à moins de 2 km d’un point d’eau. On la trouvera facilement en longeant les rives des lacs et des cours d’eau.
Cette antilope est assez peu farouche.

Risque de confusion : de loin, on pourrait le confondre avec des grands cobes des roseaux (certains ont un pelage gris). Le grand cobe des roseaux est plus petit et sa queue est beaucoup plus large et fournie.

13 ) Puku (Kobus vardonii) Difficile
Le puku est une espèce en danger : les effectifs ont baissé de moitié entre 1990 et 2010. De plus, elle est très localisée en Tanzanie, sur deux secteurs seulement :
1 – Kilombero Valley : il y a ici la plus importante population d’Afrique avec encore 18 000 pukus en 2010. Pour les voir, il faut cibler la saison des pluies (de novembre à avril) et se rendre dans la plaine inondable de Nambinga Forest Reserve, à 20 km au Nord de la ville de Itete.
2 – Lac Rukwa : il ne resterait que 780 pukus dans ce secteur à réserver aux aventuriers.

Il faut chercher ce brouteur dans les prairies riveraines et dans les savanes humides.

Risque de confusion : Grands et petits cobes des roseaux ont un pelage et une taille similaire, mais ils ont une grosse tache noire sous l’oreille, un peu de noir sur le pattes antérieures et une queue large.

14, 15, 16 ) Le genre Redunca
C’est un genre un peu difficile car les 3 espèces se ressemblent beaucoup.
Le cobe des roseaux (Redunca redunca) est le plus commun.

La carte de répartition ci-contre permet de faciliter la détermination ou de se poser les bonnes questions puisque les aires de répartition du Grand cobe des roseaux et celle du cobe de montagne ne se chevauchent jamais.








14 ) Cobe des roseaux (Redunca redunca) Assez facile
Le cobe des roseaux est très commun dans plusieurs zones protégées.
Les bons sites pour le voir sont :
1 – Saadani NP : les cobes des roseaux sont estimés à 5 000 dans ce parc. On verra des troupeaux autour du centre des visiteurs.
2 – Tarangire NP : en saison sèche, il est toujours présent le long de la rivière Tarangire au Sud du pont principal.
3 – Serengeti NP : là encore, on en verra le long de la rivière Seronera ou le long de la Grumeti dans le secteur de Lobo. Il y a environ 3 000 têtes au Serengeti.
4 – Katavi NP : ils sont facile à voir dans tous les grands marécages.
Il faut toujours le chercher en bord de rivières et de marécages. Il est généralement dans une végétation herbacée assez haute qui reste un peu verte même en saison sèche.

La distance de fuite du cobe des roseaux est très variable. Certains individus ne sont vraiment pas farouches et ne fuient pas à 20 m.

Risque de confusion :
– le grand cobe des roseaux est plus grand, a un pelage plus terne et une queue plus longue et touffue. Les cornes des mâles s’écartent dès la base et ne sont pas crochues vers la pointe. Là où les deux espèces sont présentes, le grand cobe des roseaux est dominant et repousse le cobe des roseaux dans des zones plus sèches.
– le cobe de montagnes a un pelage plus gris.
– l’ourébi est plus petit et sa queue plus courte.

15 ) Grand cobe des roseaux (Redunca arundinum) Assez facile
Le grand cobe des roseaux est absent des circuits du Nord. On peut le voir assez facilement au Sud où il est localement commun :
1 – Ruaha : il est régulièrement vu dans les zones ouvertes des forêts de miombo à l’ouest du parc, notamment autour de Magangwe. C’est un bon secteur bien qu’il y ait peu de routes et peu de visiteurs.
2 – Kativi : il est parfois vu dans les forêts de miombo sur la route entre le Ikuu Ranger Post et Sitalike.

Risque de confusion : il est difficile à différencier du cobe des roseaux qui a la même distribution à l’Ouest de la Tanzanie.
Le cobe des roseaux est un peu plus petit, a un pelage plus jaunâtre ou bronzé, une queue plus courte et moins touffue, des cornes plus rapprochées à la base et plus nettement coudées ensuite. On ne voit généralement pas de blanc à la base de la corne (la nouvelle pousse) alors qu’on voit généralement les taches blanches chez le grand cobe des roseaux.

16 ) Cobe de montagne (Redunca fulvorufula) Difficile
Ce Redunca, proche du cobe des roseaux qui est beaucoup plus commun, est souvent totalement ignoré. La population est globalement en déclin en Tanzanie.
Les meilleurs spots pour le voir sont :
1 – Serengeti : de petits groupes peuvent être observés sur les basses pentes de Kuka Hills juste au Nord de Kleins Camp gate dans le Nord-Est du Serengeti. Ils peuvent aussi être vus sur les collines proche de Loliondo. C’est ici que la population est la plus importante en Tanzanie.
2 – West Kilimandjaro : ils sont occasionnellement vus vers Ndarakwai Ranch.
Il faut chercher des groupes de 3 à 10 individus dans les collines herbeuses, les pentes rocheuses parsemées d’arbres et de buissons.

Risque de confusion : le cobe des roseaux a un pelage brun alors que celui du cobe des montagnes est plutôt gris. Ces espèces fréquentent des milieux différents : les prairies basses pour le cobe des roseaux ; les hauteurs pour le cobe des montagnes.

17 ) Ourébi (Ourebia ourebi) Difficile
L’Ourébi est une petite antilope que peu de visiteurs repèrent parce qu’elle vit dans les zones les plus reculées de Tanzanie notamment. Les meilleurs secteurs pour le voir sont :
1 – le nord du Serengeti : il est commun dans la quart nord du parc avec une population qui augmentait entre 1990 et 2010 et qui était alors estimé à 7 000 (2010). Il est assez facilement vu dans les zones ouvertes autour de Lobo.
2 – Ruaha NP : les zones du plateau avec des prairies ouvertes et des marécages entrecoupées de forêts de miombos sont favorables à son observation.

Il faut chercher l’ourébi dans les zones ouvertes de plaines et de collines et notamment dans les zones où la végétation se régénère après des incendies.

Risque de confusion :
– les cobes des roseaux sont plus massifs, ont des poils plus longs, une queue plus longue qui s’étend sous les fesses. La séparation entre le blanc du ventre et le brun roux des flancs est moins net chez les cobes. Les mâles ont les cornes courbées.
– le raphicère champêtre a un cou plus court et n’a pas une tache noire sous l’oreille.

18 ) Gazelle de Thomson (Eudorcas thomsonii) Très facile
Cette petite antilope est emblématique du Serengeti au côté des lions et des gnous. Ses effectifs semblent très très élevés quand on parcourt les savanes du parcs. Il est important de recadrer cette impression :
– la gazelle de Thomson n’a pas une répartition très étendue ; Kenya et Tanzanie surtout, le sud du soudan et de l’Ethiopie aussi.
– les effectifs au Serengeti ont chuté de 600 000 ((1970) à 328 000 (1996) peut-être en lien avec la concurrence alimentaire des gnous.

Les meilleurs endroits pour l’observer sont :
1 – Serengeti et cratère du Ngorongoro : les observations sont garanties.
Ailleurs en Tanzanie, c’est beaucoup plus compliqué :
2 – Sud du Lac Natron : elle est occasionnellement vue dans les plaines ouvertes au Sud du lac.
3 – Tarangire NP : il y a quelques gazelles de Thomson, très peu nombreuses, dans le little Serengeti à l’extrême nord du parc… et pas dans les 9/10 du côté Sud.

On la verra dans les savanes de plaine. Quand elle est présente, on ne peut pas vraiment la rater. Elle n’est vraiment pas farouche. On peut l’observer à 10 m.

Risque de confusion : la gazelle de Grant est nettement plus grande et a la croupe et la queue blanche dans sa partie supérieure.

19 ) Gazelle de Grant (Nanger granti) Facile
Il n’y a que 3 bons parcs pour observer cette magnifique antilope :
1 – Serengeti NP : elle est très souvent présente dans les secteurs de Ndutu, Naabi Hill et Seronera. Il y a 35 à 55 000 gazelles de Grant dans le Serengeti. C’est de loin le meilleur endroit pour l’observer.
2 – Tarangire NP : de petits troupeaux sont souvent présents dans la savane du « little serengeti » et dans les plaines ouvertes à quelques kilomètres au sud du pont principal.
3 – Ruaha NP : elle est souvent vue le long de la River Drive.

La gazelle de Grant est plus farouche que la gazelle de Thomson. On l’observe souvent à au moins 50 m.

Risque de confusion : la femelle peut être confondue avec les mâles de gazelle de Thomson. La gazelle de Thomson est plus petite. Elle n’a pas de blanc à la queue et ses cornes sont plus recourbées vers l’arrière.

20 ) Gazelle de Waller (Litocranius walleri) Très difficile
La gazelle de Waller n’est pas fréquente en Tanzanie. Il vaut mieux tenter de la voir au Kenya.
Les meilleurs secteurs pour la chercher sont :
1 – West Kilimandjaro : elle est souvent vu dans le Enduimet WMA et autour de Ndarakwai Ranch. Elle est également vue régulièrement le long de la route principale entre Arusha et Namanga, juste au Sud de la ville de longido, and sur la piste entre Logido et la ville de Gelai.
2 – Mkomazi NP : il y a probablement plus de 1 000 gazelles de Waller dans le parc mais la végétation constituée de buissons serrés la rend difficile à repérer. Le secteur entre Ndea et Kamakota hills dans les Nord-Ouest du parc est un bon endroit pour essayer.
Il faut la chercher dans les zones de brousse aride semi-ouverte.

Risque de confusion : on reconnaitra facilement cette espèce grâce à son très long cou.

21 ) Impala (Aepyceros melampus) Très facile
Cette gazelle est très commune dans toute la Tanzanie où sa population est stable et estimée à 150 000. L’observation est très facile dans de nombreux parcs et on se contentera ici de les lister par ordre d’effectifs (comptage 2010):
1 – Serengeti : 70 à 90 000 impalas. L’observation est presque garantie.
2 – Selous : 45 000.
3 – Ruaha : 6 à 8 000.
4 – Tarangire : 5 à 7 000.
5 – Mkomazi : environ 5 000.
6 – Katavi : 1 400.

L’impala est assez peu farouche. On peut l’observer à 30 m.

Risque de confusion :
– la gazelle de Waller a le cou et les pattes plus longues et fines.
– la gazelle de Grant a des lignes blanches sur la face et beaucoup plus de blanc sur les flancs et le postérieur.

22 ) Céphalophe de Grimm (Sylvicapra grimmia) Assez difficile
Bien que bien présente dans presque tout le pays, on peut facilement rater cette antilope peu visible dans les grands parcs nationaux fréquentés et souvent chassée ailleurs. C’est un peu « le chevreuil africain ».
Les meilleurs spots sont :
1 – Kilimandjaro : il est facile à voir à Simba Farm sur les basses pentes de l’Ouest du kilimandjaro et, dans le parc national, au dessus de la limite de l’arbre sur la route qui monte au Plateau de Shira.
2 – Katavi : on peut le chercher dans la brousse sur les abords des marécages.

On peut le trouver dans tous les habitats sauf les forêts fermées et les savanes totalement ouvertes. Il est généralement farouche.

Risque de confusion :
– les 2 raphicères ont un corps plus court, une queue plus petite (maximum 7 cm contre au minimum 11 cm pour le céphalophe de Grimm, et n’ont pas une bande noire parallèle sur la face et sur la queue.
– le céphalophe du natal est plus petit et a un pelage roux.
– l’ourébi a une posture plus haute, pas de noire sur la face et vie dans des habitats plus ouverts.

23 ) Céphalophe du Natal (Cephalophus natalensis) Difficile
On distingue parfois deux espèces aujourd’hui :
– le céphalophe du Natal (C. natalensis) au Sud (photo ci-contre).
– le céphalophe de Harvey (C. harveyi) au Nord, avec une tache noire sur le museau plus marquée.
Il faut le chercher dans les brousses, les forêts jusqu’à 2 400 m d’altitude.
Les meilleurs spots pour le voir sont :
1 – Arusha NP : il est abondant dans ce parc et régulièrement vu sur la route du cratère (Ngurdoto Crater Road). C’est la meilleur option même si la rencontre reste très aléatoire.
2 – Kilimandjaro NP : On peut parfois le croiser sur la route qui monte au Shira Plateau en particulier dans la zone de transition entre la forêt et les hautes altitudes.
3 – Selous : il est occasionnellement vu à Mbega Forest Camp.

Il est parfois peu farouche dans les zones protégées.

On peut le confondre avec :
– le raphicère de Sharpe : ce dernier est plus nocturne et a des poils blancs dans le pelage.
– le céphalophe de Grimm : ce dernier est plus compact et porte une ligne noire sur la queue.


24 ) Céphalophe bleu (Philantomba monticola) Très difficile
C’est une antilope timide et très forestière. Les observations sont difficiles et souvent brèves. Pour le voir, il vaut mieux rester immobile à l’affût. A défaut, il faut marcher tout doucement :
1 – Mahale NP : il peut être vu le long des sentiers forestiers autour des Bungalows. C’est ici, la meilleur option même si ça reste aléatoire.
2 – Zanzibar : il est présent dans les milieu denses non perturbés. Il faut se tenir à l’affût ici…
Il faut le chercher dans tous les milieux vraiment forestiers.
Risque de confusion : le suni a un pelage pâle, de grandes oreilles et sa queue est touffue, marron sans ligne blanche dessous.

25 ) Céphalophe de Abbott (Cephalophus spadix) Très difficile
Ce céphalophe est endémique à la Tanzanie. C’est une espèce en danger et il n’existe pas de sites très favorables pour le voir :
1 – Udzungwa Mountains : il est parfois vu lors de marches très discrètes à l’aube ou au crépuscule dans les forêts de Matambu et Ndundulu. Il est localement commun ici (1 / km2). La meilleur option reste d’organiser un safari ici.
2 – Kilimandjaro NP : il est très occasionnellement vu dans la forêt sur la route pour Machame et près des fermes proches sur le versant du Kilimandjaro, tôt le matin ou tard le soir.
Il est strictement forestier, surtout nocturne et très chassé en dehors des parcs.
Risque de confusion : le céphalophe du natal est beaucoup plus petit et a un pelage roux.


26 ) Céphalophe de Ader (Cephalophus adersi) Très difficile
Cette espèce est en danger critique d’extinction. Sa population est en chute libre et on l’estimait à 600 individus en 1999. Il y a néanmoins deux endroits pour tenter de le voir :
1 – Mtende Forest (Zanzibar) : c’est le meilleur spot, mais il faut quand même de la chance et de la patience. Il vaut mieux rester immobile à l’affût, en forêt. Des excursions peuvent être organisées depuis le village de Mtende.
2 – Mnemba island : l’île est privée et accessible seulement en réservant une nuit au lodge. Il y avait 18 céphalophes de Ader sur l’île en 2010, assez facile à voir.
Risque de confusion : sa répartition et sa ligne blanche en haut de la patte postérieure permettent de bien l’identifier.

27 ) Raphicère champêtre (Raphicerus campestris) Moyennement facile
Bien que commun dans le Nord-ouest de la Tanzanie, on peut facilement rater cette espèce. L’Afrique australe est plus favorable.
Les meilleurs secteurs pour le voir sont :
1 – la zone protégée du Ngorongoro : il est facile a voir dans les acacias près de Ndutu, sur la route pour Makao et vers Big Marsh.
2 – Tarangire NP : il est souvent vu sur Lemiyon road tôt le matin et tard le soir.
3 – West Kilimanjaro : on a de bonnes chances de le voir la nuit à Simba Farm ou Ndarakwai Ranch.
Il faut le chercher dans les savanes arborées avec des acacias, dans la brousse. Il est très peu farouche dans les zones protégées.
Risque de confusion :
– le dik-dik est beaucoup plus petit et à un long nez flexible.
– l’ourébi a souvent une répartition différente. il est plus grand, a un cou plus long et une tache noire nette en dessous de l’oreille.
– le raphicère de Sharpe est plus compacte et a des poils blancs.
– le céphalophe de Grimm a une queue plus longue et une ligne foncée sur la face.

28 ) Raphicère de Sharpe (Raphicerus sharpei) Très difficile
Nocturne, cette espèce est très difficile à observer et c’est seulement tôt le matin et tard le soir qu’on a une petite chance de le voir. Aucun comptage n’a été tenté avec cette espèce.
Les moins mauvais secteurs sont :
1 – Nord de Ruaha : il est parfois observé sur la route entre Manyoni et Rungwa GR, secteur où il est commun.
2 – Katavi NP : il faut le chercher dans les forêts de miombos. Bien que commun, les observations sont très occasionnelles et souvent brèves. On voit le raphicère partir se cacher en se faisant le plus bas possible sur ses pattes.
3 – Ruaha / Selous : c’est possible ici mais il est peu commun.

Risque de confusion :
– le raphicère champêtre est plus svelte et n’a pas de poils blancs distincts sur les flancs. Il préfère les forêts d’acacias aux forêts de miombos.
– le céphalophe de Grimm est plus grand, a une ligne foncée sur le museau et une longue queue.

29 ) Oréotrague (Oreotragus oreotragus) Moyennement facile
C’est d’abord l’habitat qu’il faut cibler pour rechercher cette antilope : les escarpements rocheux. Elle est commune si les rochers sont fréquents et rare quand il y en a peu.
Les bons secteurs pour la voir sont :
1 – Serengeti : les collines de Mbuzi Mawe Camp situées au nord de Seronera sont très favorables. C’est aussi le cas de beaucoup de kopjes (blocs de rochers) du Nord du Serengeti notamment autour de Lobo Lodge.
2 – Ruaha : ils peuvent être observés à Kimirimatonge Hill.

Cette antilope garde ses distances et on l’observe généralement à au moins 50 m.

Risque de confusion : les autres petites antilopes n’ont pas les zones rocheuses pour habitat.
– le cobe de montagne est nettement plus grand. Il vit en groupe plus importants et porte une queue longue (17 à 26 cm) avec le dessous blanc.
Sur la photo ci contre, remarquez la toute petite queue (6 à 10 cm) presque invisible tandis que c’est en ébouriffant ses poils postérieures qu’il signale son inquiétude.

30 ) Dik-dik (Madoqua kirkii) Très facile
Attention, cette espèce est parfois divisé en 4 dont 3 présentes en Tanzanie (voir la carte de répartition ci-dessous).
Cette toute petite antilope est vraiment commune et vraiment très facile à voir dans de nombreux parcs nationaux :
1 – Tarangire NP
2 – Mkomazi NP
3 – Arusha NP : autour du lac.
4 – Manyara NP : autour du lac.
5 – Ruaha NP : le long de la River Drive.
6 – Serengeti NP : il est plus localisé ici et il faut se rendre, par exemple, le long de la rivière Seronera dans sa partie aval, quand les abords de la Seronera sont boisés.

Il faut le chercher dans les zones de brousse ou de savanes arborées (surtout de miombos) à proximité des laces ou des cours d’eau. Il est peu farouche et on le voit souvent à 20 m.

Risque de confusion :
– le raphicère champêtre est nettement plus grand, son nez ne forme pas une petite trompe flexible et ses oreilles sont très grandes.
– le suni a un pelage de couleur beaucoup plus uniforme. Il vit dans une végétation beaucoup plus dense.

31 ) Suni (Neotragus moschatus) Difficile
Cette toute petite antilope est surtout commune dans les montagnes du Nord :
1 – Arusha NP : il est souvent vu tôt le matin et tard le soir surtout dans le secteur des forêts entre le vieux musée et Momella gate, le long de la route principale entre Ngongogare gate et Momella gate. Il est moins commun sur la route qui monte au cratère du mont meru.
2 – Ngorongoro : on peut tenter de le voir autour de l’hotel Serena.
3 – Selous il est parfois vu au selous Mbega Camp.

Il faut chercher les sunis dans les forêts avec des sous-bois denses.

Risque de confusion :
– le céphalophe bleu est plus foncé et sa queue a une bande centrale noire bordée de blanc. La queue du suni est brune et touffue.
– le dik-dik a une auréole blanche autour des yeux et il est absent des forêts fermées.

Laisser un commentaire