
Otarie à crinière (Otaria byronia)
DIFFICULTE : Facile, mais souvent de loin.
DISTANCE DE FUITE : les sites de repos sont généralement aménagés pour que les observateurs restent à une distance suffisante pour ne pas déranger.
EFFECTIFS : la population serait stabilisée autour de 255 000 individus (2020) ; Préoccupation mineure.
L’otarie à crinière est la seule espèce de son genre.
Elle porte différents noms vernaculaires (otarie de Patagonie, lion marin…) et deux noms scientifiques (O. byronia ou O. flavescens).
Photo 1 à 4 : Colonie du parc national de Monte Leone
Monte Leone ; Patagonie du Sud ; Argentine (décembre 2023).
Photo 1 : Mâle au centre : ce mâle est un subadulte. Sa crinière n’est pas encore bien fournie.

QUAND ?
Les données naturalistes sont maximales en janvier et février. Elles restent importantes pendant tout l’été austral (novembre à mars), la meilleur période météo. Ca tombe bien car c’est aussi la période des naissances (fin décembre à janvier) puis des combats entre mâles.
On peut l’observer toute la journée. Le temps de midi est un bon moment si on souhaite voir le maximum d’animaux. Le matin et le soir, une partie des otaries à crinières sont à l’eau où elles chassent poissons, céphalopodes, crustacés et parfois, rarement, des oiseaux. Les plongées durent en moyenne 3 minutes et descendent à 60 m (maximum 7 minutes ; 175 m).
Photo 2 : Difficile de monter :
Certaines otaries s’y prennent à plusieurs reprises avant de parvenir à escalader cette côte glissante.

OU ?
L’otarie à crinière est présente sur les littoraux du Pérou, du Chili, de l’Argentine, de l’Uruguay et de l’extrême sud du Brésil. Sa répartition est très proche de celle de l’otarie à fourrure australe (arctocephalus australis). En Patagonie, l’éléphant de mer austral (Mirounga leonida) est également présent.
Les observations naturalistes se font surtout en Argentine (en premier lieu sur la péninsule de Valdès) où les données sont quasiment 3 fois plus importantes qu’au Chili et 6 fois plus qu’au Pérou. Les densités sont plus élevées au Sud (n°1 à 5).
Les meilleurs sites pour la voir sont :
– 1 : la péninsule Valdès (Argentine) : on ne pourra pas la rater à Punta Piramide. On en verra également à Punta Norte. Sans entrer dans la réserve, on pourra également en observer sur le littoral au Sud de puerto Madryn.
– 2 : le Camino Costero à Puerto Deseado (Argentine).
– 3 : le parc national Monte Leone (Argentine) : une passerelle en bois de 300 m amène à un observatoire extrêmement venté. La colonie, permanente, compte 300 animaux. Voir la photo 3 et ses commentaires.
– 4 : Ushuaïa (Argentine) : les observations sont régulières sur la côte, mais plus aléatoire que dans le cas précédent.
– 5 : Talcahuano (Chili).
– 6 : la reserva Nacional Pinguïno de Humbolt (Chili).
– 7 : le faro de Pucusana sur l’île Chuncho (Pérou).
– 8 : le faro de cabo Polonio (Uruguay) : c’est le site où les observations sont les plus fréquentes en Uruguay.
COMMENT ?
En général, on rejoint un site d’observation aménagé après une courte ballade à pied. Dans la plupart des cas, on est quand même assez loin des animaux. Il faut venir équipé d’un bon matériel optique.

Photo 3 : Site de repos au parc national de Monte Leone
La photo est prise au grand angle depuis le premier observatoire. le second n’est plus près que de quelques dizaines de mètres. Pour profiter des animaux, il faut des jumelles ou/et un objectif 400 mm minimum.
Ici, la côte est trop étroite et trop raide pour un bon site de reproduction. C’est un site de repos permanent pour 300 otaries à crinière, essentiellement des femelles et des jeunes (mais pas de bébés) accompagnés de quelques rares mâles subadultes.
RISQUE DE CONFUSION :
L’otarie a crinière a globalement la même répartition que l’otarie à fourrure australe (Arctocephalus australis). L’otarie à crinière est beaucoup plus souvent observée que sa cousine (20 fois plus en Argentine ; 7 fois plus au Chili).

On peut distinguer les deux espèces avec :
– la taille : l’otarie à crinière est plus grande (mâle de 2.5 m et jusqu’à 350 kg) que l’otarie à fourrure australe (1.9 m et 200 kg).
– la couleur des femelles : celles de l’otarie à crinière ont un pelage contrasté, plus clair généralement sur le ventre et le cou ( au moins le dessous du cou) que sur le dos. Le pelage est uni chez l’otarie à fourrure australe. Pour ce critère, il faut observer des animaux totalement secs.
– la crinière des mâles : les mâles dominants de l’otarie à crinière ont une énorme crinière qui donne l’impression que leur tête est toute petite.
Sur le terrain, il y a souvent un panneau qui indique le nom de l’espèce qui utilise le site que vous êtes en train de visiter.
Photo 4 : Contraste de couleurs
Cette femelle est séche. On voit bien les nuances de couleurs.