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Voir le caracara chimango

Caracara chimango (Daptrius chimango)
DIFFICULTE : Assez facile.
DISTANCE DE FUITE : 30 m.
EFFECTIFS : Inconnu ; Préoccupation mineur ; Les effectifs sont probablement en augmentation autour des villes.

La caracara chimango est :
– le plus petit des 8 caracaras : avec 40 cm de long et 90 cm d’envergure, il est à peine plus grand que le faucon crécerelle européen.
– le rapace le plus commun en Argentine et au Chili : c’est pourquoi il est présenté ici.

Son genre fait débat. Il était dans le genre Milvago avec le caracara à tête jaune (Milvago chimachima) et a récemment (décembre 2022) été placé dans le genre Daptrius avec la caracara noir (Daptrius ater). On le divise généralement en deux sous-espèce :
D. chimango chimango : au Nord… il a un plumage clair.
D. chimango temucoensis : à partir de la moitié sud de l’Argentine, plus foncé.

Photo 1 : Opportuniste avec un insecte au repas
Piste 60 à proximité du Lago Roca ; Parc National Los Glaciares ; Argentine (janvier 2024).

OU ?
Le caracara chimango vit la la moitié sud de l’Amérique latine. Celle où les paysages sont ouverts ou semi-ouvert.
Les observations naturalistes sont très importantes en Argentine et au Chili et beaucoup plus rares au Brésil et en Uruguay.
Les très bons sites pour le voir sont :
– 1 : la région de Bariloche (Argentine) : c’est ici qu’il y a le plus de données naturalistes sur cette espèce.
– 2 : l’île de Pâques (Chili) : ici, le défit est de le photographier sur un moai.
– 3 : La zone Sud du parc naturel Los Glaciares : entre Puerto Natales et le glacier du Perito Moreno, il est assez fréquent.

Il faut chercher ce charognard opportuniste et sédentaire dans les paysages plutôt ouverts : des pampas aux forêts sans sous-bois. Il est plus fréquent à basse altitude même s’il monte à 2 000 m. On ouvrira l’oeil près des restaurants, près des poubelles et des décharges. Il occupe en fait la niche écologique des corvidés en Europe avec des proies plus petites que le caracara huppé (Voir l’article Caracara huppé) et moins spécialisé que la crécerelle américaine (Voir l’article Crécerelle américaine).

QUAND ?
On peut le voir toute l’année mais les observations sont plus importantes d’octobre à mars, période qui correspond :
– à la bonne saison climatique (en particulier) dans le sud de son aire de répartition.
– à la période de reproduction (surtout septembre-octobre mais aussi jusqu’en décembre) et à l’envol des jeunes.

Photo 2 : Femelle ou juvénile
Femelles et juvéniles ont les pattes gris-bleutés et la cire du bec rose claire. Chez le mâle, les pattes et la cire du bec sont plus jaunes.
Perito Moreno ; Parc National Los Glaciares ; Argentine (janvier 2024).

COMMENT ?
Le caracara chimango est généralement silencieux. Pour l’observer, il faut être aussi opportuniste qu’eux : regarder derrière les machines agricoles qui dénichent des insectes ; regarder autour de tous les endroits où les poubelles sont régulièrement remplies…

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