
Caracara huppé (Caracara plancus)
DIFFICULTE : Facile.
DISTANCE DE FUITE : 50 m.
EFFECTIFS : Préoccupation mineure ; Probablement en augmentation.
En France, le nom Caracara est utilisé pour de nombreuses espèces (4 du genre Phalcoboenus ; 2 du genre Milvago ; 1 du genre Daptrius). Mais le caracara huppé est le seul représentant du genre caracara depuis 2020, date à laquelle les deux anciennes espèces sont regroupées.
Photo 1 : Lièvre au repas
Ce caracara, de la sous-espèce C. p. plancus, profite d’un lièvre d’Europe (Voir l’article Lièvre d’Europe en Patagonie) écrasé par un véhicule.
Route 40 au Sud de Puerto Natale ; Patagonie ; Chili (décembre 2023).

Les deux anciennes espèces (Caracara du Nord et caracara du sud) sont devenues des sous-espèces :
– Caracara plancus cheriway : c’est la sous-espèce du Nord (du Sud des Etats-Unis au Nord du Brésil). Elle présente un beau contraste noir/blanc. Le mâle est plus petit que la femelle.
– Caracara plancus plancus : c’est la sous-espèce du Sud (du Sud du Brésil à la Terre de Feu au Chili et en Argentine. Elle présente un contraste brun foncé/jaune moins marqué. Le mâle est plus grand que la femelle.
Photo 2 : Caracara plancus plancus juvénile
Ce caracara est un juvénile car sa couleur est encore brune (elle va foncer pour être presque noire à l’âge adulte) et la cire du bec encore grise autour des narines (elle va devenir orange).
Piste 60 ; Ouest de El Calafate ; Patagonie ; Argentine (janvier 2024).
OU ?
Présent dans tous les pays d’Amérique à l’exception du Canada, le caracara est très noté par les observateurs naturalistes dans 7 pays : Etats-Unis > Argentine > Brésil > Mexique > Costa Rica > Colombie > Chili…
En réalité, c’est son habitat qu’il faut bien cibler pour le voir : il apprécie les zones ouvertes (prairies, steppes, bords de rivières) et de préférence avec des opportunités alimentaires (routes rapides, décharges). Il faut donc le chercher :
– 1 : sur vos trajets en voiture : ouvrez l’oeil en périphérie des villes et sur les grands axes, notamment en Patagonie.
– 2 : Parc National Torres del Paine (Chili) : dans la partie Nord-Est du parc, il est fréquent au sommet des collines. Il surveille les carcasses de guanacos (Voir l’article Guanaco) après la prédation des pumas (Voir l’article puma) et le passage des condors des Andes ( Voir l’article Condor des Andes).

– 3 : le longs des plages, des cours d’eau et des Terres agricoles dans les zones normalement forestières : c’est là qu’il faut ouvrir l’oeil en Amérique centrale. Il est dominant par rapport aux urubus mais pourtant bien moins fréquent que ces derniers.
– 4 ; les champs du Texas (Etats-Unis) : c’est la meilleur option aux Etats-Unis car il est localisé en Floride et rare ailleurs.
QUAND ?
On peut le voir toute l’année mais les observations sont beaucoup moins fréquentes de juin à août.
C’est un oiseau diurne, opportuniste toute la journée.
COMMENT ?
Il faut être aussi opportuniste que lui pour bien l’observer et c’est généralement au bord d’une route qu’on fera les observations les plus intéressantes.
Photo 3 et 4 : Caracara plancus cheriway
Cet adulte cherche de la nourriture avec un congénère sur une plage. Il est en bordure de forêt dense où il ne s’aventurera pas. Parc National du Corcovado ; Costa Rica (février 2018).
Photo 5 : Dans la jungle mais près du fleuve et du village
CPorto Jofre ; Pantanal ; Brésil (août 2018).

