
Conure magellanique (Enicognathus ferrugineus)
DIFFICULTE : Moyennement facile.
DISTANCE DE FUITE : 30 m à 50 m.
EFFECTIFS : Inconnus ; Préoccupation mineure.
La conure magellanique est le psittaciforme (ordre des « perroquets ») le plus méridional du monde.
Le genre Enicognathus ne compte que deux espèces :
– la conure magellanique (Enicognathus ferrugineus).
– la conure à long bec (Enicognathus leptorhynchus), endémique du Chili.
Ces deux espèces ne dépassent guère Santiago du Chili au Nord de leur répartition.
Photo 1 : Profil
La conure magellanique mesure 33 cm. Elle a un bec bien proportionné contrairement à l’autre espèce d’Enicognatthus et elle n’a pas de ligne rouge sur le front. Parc national de Torres del Paine ; Chili (janvier 2024).
Photo 2 : Ambiance
La conure magellanique aime se tenir aux extrémités des branches avec une vue à 360°C. Lors de la recherche de nourriture une sentinelle assure la sécurité du groupe. Lago Roca ; Los Glaciares ; Argentine (janvier 2024).


OU ?
La conure magellanique est présente dans toute la Cordillère des Andes basse de Santiago du Chili au Nord au Cap Horn au Sud.
Les observations sont nombreuses aussi bien au Chili qu’en Argentine.
La conure magellanique est assez facile à observer dans les bosquets isolés, dans les lambeaux de forêt qui résistent dans un petit vallon ou près d’un lac…
Le Sud de la Patagonie est donc particulièrement favorable.
Voici quelques bons secteurs pour l’observer :
– 1 : Parc National Torres del Paine (Chili) : le camping Pehoé et ses environs est une très bonne zone de recherche facilement accessible. On peut le traverser librement.
– 2 : Parc National Los Glaciares (Argentine) : le secteur du Lago Roca est le plus adapté. Si vous commencez la randonnée Cerro Cristal, vous aurez de fortes chances d’en entendre et d’en voir dans les arbres au dessus de la piste carossable et dans le vallon à gauche du sentier.
– 3 : Punta Arenas (Chili) : les observations sont nombreuses sur le littoral du détroit de Magellan vers Punta Arenas et dans la Reserva Forestal Laguna Parillar.
– 4 : Bariloche (Argentine) : on verra des conures le long de la rive sud du lago Nahuel Huapi en parcourant le secteur entre Bariloche et Llao Llao.
– 5 : Ushuaia (Argentine) : le canal de Beagle de part et d’autre de la ville d’Ushuaia est un endroit très favorable quand le vent ne souffle pas trop fort.

Bien que la conure magellanique soit présente sur les pâturages et les terres agricoles, il faut la chercher dans les bosquets et aux lisières forestières de nothofagus (les hêtres de Patagonie) et d’Araucaria car :
– c’est l’essentiel de l’alimentation : bourgeons des nothofagus ; graines, pollen et sève d’Araucaria araucana.
– ce sont les sites de nidification : la conure magellanique nidifie généralement dans le creux d’un arbre du genre nothofagus ou quercus. A défaut, mais rarement, elle peut se confectionner un nid.
QUAND ?
On peut la voir toute l’année et toute la journée. Les observations sont plus fréquentes d’octobre à mars pour des raisons météorologiques.
La conure magéllénique se reproduit d’octobre à mars.
COMMENT ?
– 1 : Ecouter : c’est un oiseau bruyant qui lâche souvent des « grie… grie… ». Lorsqu’elle se sent menacée et qu’elle s’envole, les cris deviennent des « grieee-grieee-grieee » perçants et rapides. On repère généralement les oiseaux ainsi, bien avant des les avoir vus.
– 2 : regarder la cime des arbres : la conure magellanique est au minimum en couple et bien souvent par groupes de 5 à 20 individus (parfois 100). Il y a toujours un membre du groupe bien visible. C’est la sentinelle.
Photo 3 : Portrait
Bien que moins coloré que beaucoup d’autres psittaciformes, la conure magellanique trouve tout son charme avec la lumière particulière de la Patagonie.
Lago Roca ; Los Glaciares ; Argentine (janvier 2024).