
Bubale (Alcelaphus buselaphus)
DIFFICULTE : Facile.
DISTANCE DE FUITE : 50 m au mieux dans les zones protégées depuis longtemps ; 200 m ailleurs, voir plus.
Dans la famille des bovidés, la tribu des Alcelaphini est composée d’antilopes robustes et peu élégantes.
Il s’agit de 4 genres :
– les bubales (1 espèce selon certains ; 3 espèces pour d’autres : on dit alors bubale roux, bubale de Lichsteinstein et bubale caama).
– les damalisques (2 espèces pour certains ; 4 espèces pour d’autres).
– l’hirola (1 espèce).
– les gnous (2 espèces).
Photo 1 : Adulte du bubale caama
Remarquer le pelage clair, la croupe arrière blanche et la forme des cornes… les éléments qui permettent de séparer les bubales des damalisques.
Addo Elephant NP ; Afrique du Sud (octobre 2015).
Photo 2 : Troupeau de bubales caama
Ces bubales restent vigilants même dans une savane dégagée. A l’arrière plan, on voit le pan d’Etosha asséché.
Etosha NP ; Namibie (août 2013).


Sur le terrain, les guides naturalistes et les ouvrages de vulgarisation utilisent souvent le nom de la sous-espèce locale. C’est quand même plus classe d’avoir une antilope qu’on ne trouve pas ailleurs ! Ainsi, dans le Nord de la Tanzanie, vous entendrez parler du bubale de Coke. C’est en fait une sous-espèce du bubale roux qui n’est peut-être lui même qu’une sous-espèce du bubale. Peu de différences visuelles remarquables séparent ces bubales (le bubale caama a du noir sur le museau et les pattes), on traite ici le bubale en général.
Photo 3 : Femelle et jeune de bubale caama
Si la saison sèche est la plus intéressante pour la visibilité, la saison des pluies est généralement celle des naissances.
Addo Elephant NP ; Afrique du Sud (octobre 2015).
OU ?
Le bubale est présent dans presque tous les pays d’Afrique noire avec des savanes. Sa répartition devait être continue avant l’arrivée des européens. Aujourd’hui, les populations sont plus fragmentées. Elles présentent aussi des densités extrêmement variables selon les parcs et les animaux ont des distances de fuite très différentes. Globalement, plus le parc est ancien et visité, plus la distance de fuite est faible.
Les pays où les observations naturalistes sont les plus nombreuses sont le Kenya et le Bénin, puis la Tanzanie, l’Ouganda, l’Afrique du Sud et la Namibie.

Les meilleurs sites pour les voir sont :
– 1 : le Massai Mara (Kenya) : c’est la meilleure destination avec de fortes densités et une distance de fuite faible pour cette espèce farouche.
– 2 : le W (Bénin) : il y a énormément d’observations dans ce parc transfrontalier… que je ne connais pas.
– 3 : le Serengeti (Tanzanie) : le bubale de Coke a un pelage uni très clair. Au Serengeti, c’est le centre du parc qui est le plus favorable. Il est très présent dans les savanes loin des points d’eau et on en voit presque systématiquement entre la porte principale du Serengeti (Naabi Hill Gate) et la Seronera. Une bonne raison pour faire une pause sur cette horrible piste. Par contre, à proximité directe de la Seronera, il y a plus d’eau, plus de lions, plus de touristes et très peu de bubales.
On croise aussi quelques bubales de Coke à Tarangire NP et à Mkomazi NP mais ils fuient dès que le véhicule s’arrête. Là, il faut les jumelles ou le gros téléobjectif…

Au Sud de la Tanzanie, les meilleurs sites pour voir le bubale de Lichtenstein sont la Selous Game Reserve à la saison sèche. Ils sont surtout à l’Est de la réserve, autour de Mtemere et autour du lac Manze. On en verra aussi près de Mwayembe Springs à Ruaha NP et le long de la plaine sableuse allant de Kavuu à Ngolima Plain au Katavi NP.
– 4 : Murchison falls (Ouganda) : C’est le meilleur endroit pour le voir en Ouganda, l’espèce étant absente du Queen Elizabeth NP.
– 5 : Addo Elephant NP (Afrique du Sud) : les bubales sont très nombreux dans ce parc, en particulier dans le secteur Sud-Ouest. Les distances de fuite y sont plus faibles qu’ailleurs. Le bubale est aussi visible au Pilanesberg NP ou au Karoo NP. Par contre, il est quasiment absent dans les 2 parcs nationaux les plus visités d’Afrique du Sud, le Kruger et Hluhluwe Imfolozi NP.
Photo 4 : Jeune bubale de Coke en train de téter
Ce jeune est né en saison sèche. Loin des points d’eau, il a moins de chance d’être repéré par les grands félins.
Serengeti NP ; Tanzanie (août 2023).

– 6 : Etosha NP (Namibie) : On ne verra pas souvent venir boire des bubales au point d’eau… en fait, je n’ai jamais vu de bubales boire… mais dans les zones semi désertiques aux abord du Pan, il y a des troupeaux.
Les randonneurs pourront en croiser à la Viljoen Game Reserve près de la capitale… mais avec une très forte distance de fuite.
Il faut le chercher dans les steppes et les savanes ouvertes.
QUAND ?
La saison sèche est plus favorable. La saison humide offre d’avantage d’opportunité de voir les naissances.
RISQUE DE CONFUSION :
Plus on descend vers le Sud, plus on observe des animaux foncés avec des taches noires. Attention de ne pas le confondre avec le damalisque. Voir les différences dans l’article damalisque.
Photo 5 : Adulte avec des taches noires
Ce bubale caama est bien différent du bubale de Coke ci-dessus. Les observateurs pourraient le confondre avec un damalisque, une espèce qui n’est pas présente à Etosha.
Ethosha NP ; Namibie (août 2013).
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