Requin corail (Triaenodon obesus)
DIFFICULTE : Facile
DISTANCE DE FUITE : 2 à 3 m.
EFFECTIFS : Inconnu ; Classé comme quasi menacé.

Le requin corail, seul représentant du genre Triaenodon, est le requin le plus facile à observer pour un touriste amateur car :
– il vit à faible profondeur : il descend rarement en dessous de 40 m. Il est souvent à moins de 10 m et reste donc très visible même en snorkeling.
– il se repose immobile : il n’a pas besoin de nager pour respirer et il se repose en journée… au moment où on a envie de se baigner.
– il est casanier : il ne s’éloigne pas à plus de 3 km de sa zone de repos préférée.
– il est inoffensif.
Le seul point négatif, c’est qu’il n’est pas présent en Europe.

Photo 1 : Repos à 6 m de font
Rabida ; Galapagos ; Equateur (février 2022)

Ses multiples noms sont parfois source de confusion :
– Triaenodon : cela siginfie « dent en trident » du grec « triaunia » trident et « odous » dent. En fait, il a environ 3 000 dents toutes petites et qui se renouvellent deux fois par semaine.
– obesus : ce nom latin ne signifie pas obèse mais « maigre ». Il fait référence à son corps très allongé.
– requin corail : son nom vernaculaire principal l’associe simplement à son biotope presque exclusif.
– requin à pointe blanche ou requin à pointe blanche du lagon ou requin à ailerons blancs : ces noms vernaculaires sont liés au blanc brillant du sommet de sa première nageoire dorsale (parfois aussi la seconde) et au sommet de la nageoire caudale. Il est source de confusion puisque 2 autres espèces de requins ont aussi des pointes blanches. Voir : risque de confusion.

Photo 2 : en captivité
Requin corail au Seaquarium du Grau-du-Roi ; Gard; France (mai 2023).

Le requin Corail est présent dans les zones tropicales des océans indien et pacifique.

Les observations naturalistes sont très nombreuses en Australie, autour de toutes les îles tropicales du Pacifique (Hawaï, Polynésie francaise, Nouvelle-Calédonie…) et au Galapagos en Equateur.

Les très bons spots sont :
– 1 : les Galapagos : on le voit quasiment à chaque sortie en snorkeling, et parfois même sans nager. Au départ de Puerto Villamil, on aura de bonnes chances d’en voir depuis la terre ferme lors de la sortie Las Tintoreas ou en snorkeling à la sortie sur le site Los Tuneles. Dans ce dernier cas, il faut savoir nager un peu sous l’eau pour regarder sous les tables volcaniques.
Dans le cadre des croisières, on le croisera facilement sur la plupart des sorties snorkeling avec des rochers peu profonds et notamment à Rabida et Genovesa.

Photo 3 : Repos à deux
Facile à observer, peu farouches, les photographes habitués à la terre ferme auront bien du mal à ramener une photographie de qualité. Vue de dessus, ce n’est pas intéressant ; Vu de profil, il faut plonger, s’agripper au fond pour se stabiliser et prendre la photo avec une seule main…à moins d’être bien équipé et en plongée…
Rabida ; Galapagos ; Equateur (février 2022).

Photo 4 : En boucle
Ce requin fait partie d’un groupe de 3. Il circule sans arrêts entre deux rochers qui les protègent des courants.
Genovesa ; Galapagos ; Equateur (février 2022).

– 2 : Ningaloo Marine Park : c’est le meilleur spot directement près du littoral de l’Australie.
– 3 : Cairns : il faut rejoindre la Grande barrière de Corail, loin de la côte. C’est plus contraignant et coûteux que dans les cas précédents.
– 4 : Nouméa : une sortie snorkeling à l’île aux canards où dans les environs permet d’en croiser régulièrement.

Photo 5 : Vue depuis la surface
Le requin corail peut être observé à de nombreux endroits depuis la terre ferme. Moreno Point ; Isabela ; Galapagos ; Equateur (février 2022).

Il faut chercher le requin corail :
– sur les versants externes des récifs.
– à faible profondeur (de la surface à 40 m)). Il descend rarement plus bas.
– dans les grottes, les failles sableuses entre les rochers, sous les escarpements rocheux : il se repose en fait dans les zones peu profonde et sans courants.

QUAND ?
Toute l’année. Il chasse la nuit et tôt le matin.

COMMENT ?
Ce requin est inoffensif. Il peut se laisser approcher si on ne fait pas de gestes brusques. Aux Galapagos, on peut les photographier à 2 ou 3 m sans les déranger semble t-il. Dans les failles favorables, les requins circulent avec des aller-retours et peuvent passer à 1 m de vous.

On veillera à ne pas le confondre avec les autres espèces à pointes blanches :
– le requin à pointes blanches des récifs (Carcharhinus albimarginatus) : il circule a plus grande profondeur et peut atteindre 3 m. Son 2e aileron dorsal est tout petit.
– le requin longimane (Carcharhininus longimanus) : sa première nageoire dorsale et ses pectorales sont grandes et très arrondies.

Le requin corail :
– est le seul à pouvoir rester immobile au fond.
– a le 2e aileron dorsal de grande taille (au moins 50% du premier). Ce 2e aileron est tout petit chez les autres espèces.
– a 2 barbillons, l’oeil ovale et vert avec une pupille légèrement verticale.
– mesure au maximum 2.13 m.