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Voir le calao de Malabar

Calao de Malabar (Anthracoceros coronatus)
DIFFICULTE : Difficile
DISTANCE DE FUITE : 60 m environ. Parfois moins s’il est en sécurité en hauteur.
EFFECTIFS : Inconnu ; Commun.

Le calao de Malabar est une grande espèce (65 cm). C’est le calao le plus facile à voir dans le le sud de l’Inde (l’Inde compte 6 genres de calaos et 9 espèces) et au Sri Lanka (2 genres et 2 espèces).

Photo 1 : Duo
Le dimorphisme sexuel n’est pas marqué chez cette espèce. Les immatures ont un casque plus petit. Ici, c’est la fin de matinée. Il pleut légèrement. Les oiseaux restent immobiles au sommet d’un arbre mort.

Yala NP ; Sri lanka (février 2019).

QUAND ?
On peut l’observer toute l’année. C’est la saison sèche la plus favorable pour se rendre en Inde et au Sri Lanka. Le pic d’observation va d’octobre à fin mars et surtout de novembre à février. La saison de reproduction est en mars-avril.
On peut l’observer toute la journée.

OU ?
Le calao de Malabar n’est présent que dans deux pays (Inde et Sri Lanka). C’est une espèce monotypique bien que la géographie permette de distinguer 3 populations :
– celle du centre-est de l’Inde : ici, il a beaucoup été chassé. Des communautés tribales croyaient que posséder un crâne de calao apportait de la richesse. A l’Est de cette zone, il est possible que calao de Malabar et calao pie coexistent. Voir l’article sur le calao pie.
– celle de Malabar : Malabar, c’est le nom du littoral du Sud-Ouest de l’Inde, celui qui est isolé par la chaîne de montagne appelée les Ghats occidentaux. C’est pour l’essentiel la région qui va du Kerala au Karnataka, une des moins pauvre de l’Inde.
– celle du Sri Lanka : c’est le pays qui offre les meilleurs conditions pour le voir.

Les bons sites pour le voir offre des chances globalement équivalentes :
– en Inde : Bandipur NP (1); Nagarohole (2); Dandeli (Karnataka); Satpura Tiger Reserve (Madhya Pradesh) : ce sont tous des bons spots mais les guides indiens, obligatoires, se concentrent davantage sur les espèces phares : souvent le tigre, l’éléphant d’Asie… C’est à vous de chercher en hauteur ou de demander un guide ornithologue.
– au Sri Lanka : 3 parcs nationaux sont favorables : Uda Walae (5) ; Yala (6) et Wilpattu (7). Le premier est d’abord visité pour les éléphants, le second pour le léopard. Au total, il faut se montrer opportuniste.
Voir les articles sur le tigre, le léopard, l’éléphant d’Asie.

Les chances de les voir sont les mêmes sur les marges de ses zones protégées.

Il faut le chercher :
– près des petites rivières forestières : à chaque ponts, à chaque gué, on prendra du temps pour inspecter tous les perchoirs aussi bien en forêt tropicale qu’en forêt de feuillus.
– près des arbres fruitiers isolés : le calao de Malabar est omnivore mais les figues constituent au minimum 60% de son alimentation (75% en mars-avril). Un figuier en zone rurale, en marge des grandes forêts, est un poste d’observation parfait. Il apprécie aussi les fruits du Strychnos nux-vomica, des fruits toxiques pour la plupart des vertébrés.

COMMENT :
– en véhicule : en Inde et au Sri Lanka, on est souvent obligé d’avoir un chauffeur pour la voiture de location et un guide dans les parcs nationaux. Faites savoir que les oiseaux vous intéressent. Demander de ralentir sur les ponts et ouvrez l’oeil en périphérie des parcs. Lors de vos safaris, ne vous focalisez pas sur les mammifères (que de toutes façons votre guide vous montrera).
– à pied : en dehors des temps de safari, promenez-vous autour de votre logement. Rejoigniez la rivière du secteur tout en inspectant les arbres fruitiers.


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