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Voir le basilic rayé

Basilic rayé (Basiliscus vittatus)
DIFFICULTE : Assez facile
DISTANCE DE FUITE : 6 mètres environ.
EFFECTIFS : Inconnu ; Commun.

La famille des corytophanidés (3 genres ; 9 espèces) est surtout connue pour les basilics. Ils sont également appelés lézards jésus-Christ en raison de leur capacité à courir sur l’eau. Ces lézards constituent le genre basiliscus.
Ils sont représentés par 4 espèces :
– le basilic rayé (basiliscus vittatus) : c’est le plus petit (maximum 60 cm pour les vieux mâles). Il est aussi appelé basilic brun ou basilic à bandes jaunes.
– le basilic vert (basiliscus plumifrons) : c’est le plus gros photogénique (jusqu’à 90 cm pour les vieux mâles). Voir l’article Basilic vert.
– le basilic commun (basiliscus basiliscus) : c’est le plus gros brun (jusqu’à 90 cm pour les vieux mâles). Voir l’article Basilic commun.
– le basilic de l’Ouest (basiliscus galeritus) : c’est le moins connu. Il se localise à l’Ouest de l’Amérique du Sud mais c’est en fait le plus à l’Est des 4 basilics.

Photo 1 : Mâle adulte
Ce mâle est au dessus du cours d’eau.

Agua Azul ; Chiapas ; Mexique (avril 2015).

Photo 2 : portrait d’un jeune mâle
Cenote Azul ; Quintana Roo ; Mexique (avril 2015).

OU ?
Le basilic rayé est :
– le plus largement réparti des basilics.
– celui qui a la répartition la plus septentrionale.
Au sud, il est remplacé par le basilic commun.

Le basilic rayé est présent du Sud du Mexique au Nord-Ouest de Panama. Au Costa Rica et à Panama, il n’est présent que du côté atlantique. Il a été introduit en Floride où il est maintenant bien présent.

Les observations naturalistes les plus nombreuses sont au Mexique. Largement décroché, vient ensuite la Floride, le Guatemala, le Costa Rica et le Honduras.

Tous les sites avec des cours d’eau permettent de l’observer.
On retiendra notamment :
– 1 : Misol-Ha (Mexique) : Misol-Ha est une cascade touristique situé au Chiapas, entre le célèbre site archéologique de Palenque et les cascades d’Agua Azul. En aval de la cascade, en longeant la rivière, on verra facilement des basilics rayés. Sur le site de cascades d’Agua Azul, on peut aussi en trouver en amont des cascades à condition de marcher suffisamment pour s’éloigner des touristes.

– 2 : Cenote azul (Mexique) : ce cénote, tout près de la ville de Bacalar dans le Quintana Roo, est facilement accessible pour les touristes qui visitent le Yucatan. Ici, en s’éloignant un peu des baigneurs, on peu voir quelques basilics.

– 3 : Tortuguero NP (Costa Rica) : au Costa Rica, le basilic rayé est éclipsé par le basilic commun (côté Pacifique) et par le basilic vert (côté Atlantique). A Tortuguero, en naviguant, on cherchera le vert, mais en prenant le chemin du littoral derrière le village de Tortuguero, on croisera régulièrement des basilics rayés. Ils sont ici repoussés dans un habitat beaucoup plus sec que ceux qu’on trouve au Mexique ou au Guatemala.

Il ne faut pas se focaliser sur les sites proposés ci-dessus. Le basilic rayé est présent le long de tous les sites aquatiques jusqu’à 1 500 m d’altitude. C’est pourtant le plus terrestre des basilics et on le trouve parfois à une distance importante de l’eau. Au Costa Rica, il préfère les habitats un peu ouverts : zones agricoles, plantations, végétation broussailleuse du littoral.

Photo 3 : portrait de mâle
Cenote Azul ; Quintana Roo ; Mexique (avril 2015).

Photo 4 : Mâle adulte
Chez ce mâle, la bande jaune s’estompe rapidement. Les noms français sont trompeurs :
– « basilic rayé » ? mais le basilic commun a aussi des rayures sur la partie antérieure du corps.
– « basilic brun » ? mais c’est la couleur dominante de 3 des 4 basilics…
– « basilic à bandes jaunes » ? C’est peut-être le nom le plus juste… en tout cas quand la bande se prolonge.
Misol-Ha ; Chiapas ; Mexique (avril 2016).



QUAND ?
On peut le voir toute l’année.
Les observations sont plus nombreuses de mars à août car la pression d’observation est plus importante sur cette période. Le pic d’observation est en avril.
La saison de reproduction commence dans la 2e moitié de la saison sèche. Ainsi, la plupart des jeunes naissent au début de la saison des pluies pendant la période où les insectes sont les plus nombreux.

Le basilic rayé est strictement diurne. Il est toujours très actif en journée, chassant insectes et autres invertébrés. Ce lézard consomme aussi de la matière végétale et les individus des littoraux mange régulièrement des crustacés terrestres comme les crabes.

Il ne se laisse pas facilement approché, restant souvent à 6 à 8 m environ du naturaliste, distance qui peut être inférieure chez des juvéniles. Un bon téléobjectif (au minimum 200 mm ; idéalement 300 mm) est conseillé pour de beaux clichés. si on approche trop, il se cachera dans des débris, un terrier ou montera dans un arbre. Parfois, il traversera la rivière en courant.

La nuit, il reste caché dans des débris ou dans les feuilles des arbres situés au dessus de l’eau. Si un prédateur approche, il fait bouger les feuilles. Le basilic se réveille alors et saute dans l’eau.

Photo 5 : Femelle
La femelle se distingue du mâle par :
– sa taille bien inférieure.
– l’absence de crête sur le dos et la présence d’une crête embryonnaire derrière la tête.
– la série de carré bruns foncés sur le corps (les mâles en on parfois sur la partie antérieure du corps).

Misol-Ha ; Chiapas ; Mexique (avril 2016).


COMMENT ?
C’est en marchant les pieds dans l’eau qu’on trouvera le plus facilement cette espèce. Le plus simple est de prospecter en amont ou en aval des cascades touristiques. Pour ceux qui préfèrent rester au sec, il faut suivre les berges. Les basilics risquent alors de changer de rive.

Les débutants peuvent confondre cette espèce avec :
– le basilic commun : il est plus massif et sa répartition est différente (voir la carte de répartition et les photographies de l’article Basilic commun).
– l’anolis oxylophus : cet anolis, présent entre le Honduras et Panama peut être confondu avec un basilic rayé juvénile. L’anolis a seulement une bande jaune. Le basilic en a deux.
– les corytophanes : ils ne fréquentent pas les bords de l’eau. Ils restent immobiles quand on approche. Le casque des adultes est très différent.


Photo 6 : Mâle loin de l’eau
Sentier littoral du Tortuguero NP ; Costa Rica.

SOURCE PRINCIPALE :
Reptiles of Costa Rica ; A Field Guide ; Twan Leenders ; 2019 ; 625 p.

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