
Springbok (Antidorcas marsupialis)
DIFFICULTE : Très facile.
DISTANCE DE FUITE : Presque nulle si vous restez dans votre véhicule dans un parc national. Plus élevé à pied et beaucoup plus élevé dans les zones de chasse.
EFFECTIFS : 2.5 millions en 2010 selon l’IUCN.
En Afrikaans, springbok signifie l’antilope qui saute, de « spring » qui saute, et « bok » le bouc. En Afrique du Sud, on retrouve le « bok » pour des damalisques (Bontebok, Blesbok) et le raphicère champêtre (steenbok). Le springbok se démarque en effet par des bonds très haut ( jusqu’à 4 m) que l’animal utilise pour fuir.
Le springbok est :
– le seul représentant du genre Antidorcas.
– l’antilope la plus abondante.
– l’antilope la plus rapide : elle atteint 90 km/ heure. Le guépard, l’animal le plus rapide sur terre est son principal prédateur. Les autres prédateurs ne peuvent pas rivaliser avec un springbok adulte en bonne santé.
Photo 1 : Mâle adulte
On reconnaît les mâles notamment à leurs cornes épaisses et fortement cannelées. Ce mâle est inquiet. On voit les poils de sa croupe hérissés.
Mountain Zebra NP ; Afrique du Sud (octobre 2015).


Photo 2 : Troupeau
On voit rarement un springbok seul. Ici, le troupeau, essentiellement constitué de femelles, rejoint un point d’eau.
Etosha NP ; Namibie (août 2013).
Photo 3 : Portrait de mâle
Mountain Zebra NP ; Afrique du Sud (octobre 2015).
OU ?
Les springboks vivent à l’Ouest de l’Afrique austral, dans seulement 4 pays.
Les données naturalistes sont concentrées en Namibie et en Afrique du Sud. Elles sont déjà 10 fois moins nombreuses au Botswana et en Angola.
Les meilleurs sites pour les voir sont :
– 1 : Etosha NP (Namibie) : c’est la meilleure destination pour le voir. On en croisera tous les jours avec une distance de fuite très faible. Le parc est également un des plus favorable pour observer son prédateur principal : le guépard (voir l’article sur le guépard).
En voyageant en Namibie, on croisera aussi des springboks autour des dunes de Sossusvlei et parfois en dehors des parcs nationaux.
– 2 : Kalahari NP (Botswana) : pour les aventuriers riches, c’est une autre très bonne destination. Vous aurez souvent les springboks pour vous tout seul.
On en croise aussi quelqu’un à Nxai pan NP mais il n’y a plus de springboks dans la partie Nord du Botswana (Okavango et Chobe NP).

L’Afrique du Sud n’est pas une très bonne destination pour observer le Springbok en liberté :
– il n’est présent que dans l’Ouest du pays alors que les plus beaux parcs nationaux sont à l’Est.
– il est visible dans des fermes d’élevage qui associent les springboks aux moutons (notamment dans le Karoo). Il est d’ailleurs possible de manger du steak de springbok (c’est possible à Captown également).
– il est présent en liberté dans des zones chassées (donc avec une forte distance de fuite) ou dans quelques réserves privées ou quelques petits parcs nationaux.
– 3 : Mountain Zebra NP (Afrique du Sud) : la densité de springboks est faible ici mais c’est une possibilité agréable.
Photo 4 : Mâles se désaltérant
Les springboks résistent très bien à la sécheresse. Néanmoins, tant que l’eau est disponible, ils en profite comme les autres antilopes. Remarquer ici la tache blanche au dessus de la queue. C’est une poche avec des poils que l’animal hérisse quand il est inquiet.
Nxai Pan NP ; Botswana (juillet 2014).

Photo 5 : Femelle
Les cornes des femelles sont fines et moins nettement cannelées que celle des mâles.
Etosha NP ; Namibie (août 2013).
Il faut chercher les springboks dans les milieux steppiques. C’est l’habitat type. Ils sont également présents jusqu’aux limites du désert et dans les savanes. Ils deviennent plus rares dans les zones arborées.
C’est un animal de plaine qui n’apprécie pas les zones escarpées.
QUAND ?
On peut la voir toute l’année. La période la plus favorable reste la saison sèche qui s’étend de juillet à novembre en Namibie et au Botswana.
Pour ceux qui souhaitent voir les naissances, c’est décembre et janvier au Nord de la zone de répartition (Angola, Namibie et Botswana) et en septembre-octobre (Afrique du Sud).
Les springboks sont diurnes et actifs presque toute la journée. Ils restent à l’ombre aux heures les plus chaudes.

COMMENT ?
On observe généralement les springboks depuis un véhicule en safari mais les randonneurs peuvent également en voir notamment à proximité des dunes de Sosusvlei. La distance de fuite est alors plus importante mais on aura davantage la possibilité de la voir bondir.
RISQUE DE CONFUSION :
En Afrique australe, on ne peut pas le confondre. Il ressemble un peu à la gazelle de Thomson de l’Afrique de l’Est.
Le springbok :
– est un peu plus grand.
– a ses cornes plus arquées et celle des femelles sont plus longues.
– a une tache blanche au dessus de la queue (voir la photo 4).
Photo 6 : Baignade
Etosha NP ; Namibie (août 2013).
Photo 7 : Devant les dunes
Sossusvlei ; Namibie (août 2013).
