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Voir le ara de Buffon

Ara de Buffon (Ara ambiguus)
DIFFICULTE : Assez facile mais localisé.
DISTANCE DE FUITE : 50 mètres environ.
EFFECTIFS : 3 700 dont seulement 2500 adultes (2020) ; C’est une espèce en danger critique d’extinction.

Le ara de Buffon est une des 8 espèces du genre ara.
C’est un grand ara (85 cm) sensiblement de la même taille que le ara rouge.
On l’appelle aussi grand ara vert.
Il faut en effet pouvoir le séparer de deux autres espèces de ara dont la couleur dominante est également le vert :
– le ara militaire (Ara militaris) : il ressemble vraiment au ara de Buffon mais sa taille est plus modeste (71 cm) et son vert plus foncé. Sa distribution est différente. On peut les séparer simplement à l’aide de la localisation.
– le ara vert (Ara severus) : il est deux fois plus petit que le ara de Buffon et son front est marron. Il peut être sympatrique au ara de Buffon au Panama et en Colombie).












Toutes les photographies présentées ici ont été prises en avril 2022 à Tortuguero.
Photo 1 et 4 : droitier se nourrissant
Ils sont parfois plus d’une 10e sur le même arbre. Malgré leur grande taille, leur couleur verte les camoufle bien.

Photo 2 : En couple
Comme les autres aras, les aras de Buffon vivent en couple. Ils sont fidèles et s’intègrent à des groupes plus importants pouvant compter 40 individus.

OU ?
Le ara de Buffon a une distribution de plus en plus fragmentée entre l’extrême Est du Honduras et l’Ouest de l’Equateur.

On distingue deux sous-espèces :
Ara ambiguus ambiguus : en Amérique central et en Colombie.
Ara ambiguus guayaquilensis : en Equateur, en particulier près de la plus grande ville d’Equateur, Guayaquil.

A une échelle plus fine :
– au Nicaragua, sa présence est mal documentée et à confirmer.
– au Panama, il est surtout présent côté atlantique mais quelques populations survivent côté Pacifique.
– en Equateur, sa population est éclatée en deux noyaux.
Les observations des naturalistes sont presque toutes concentrées au Costa Rica. C’est de loin la meilleure destination pour le voir. Les données sont 10 fois moins nombreuses en Colombie et 20 fois moins nombreuses au Panama. Elles sont très très faibles ailleurs.

Le ara de Buffon est surtout présent en dessous de 600 m. Il peut monter plus haut (jusqu’à 1000 m) pour chercher sa nourriture.
Il fréquente surtout les forêts humides intactes, mais la encore, il s’aventure parfois en zone dégagée pour se nourrir.
Il niche et se nourrit surtout sur un amandier, Dipteryx panamensis (= D. oleifera).
C’est un arbre apprécié : bois dur; amandes comestibles vendues sur les marchés; gousses huileuse utilisées comme torches; floraison rose spectaculaire qui dure des semaines.

Au Costa Rica, il n’y a que deux espèces de ara.
Le ara de Buffon n’est présent que du côté Caraïbes.
Le ara rouge a une répartition plus complexe, mais compte tenu de l’inaccessibilité de la zone Nord-Est (sauf partir en trek à l’aventure), le naturaliste amateur ne le verra généralement que sur la côte Pacifique.
Voir l’article sur le ara rouge.

Les meilleures sites pour voir le ara de Buffon sont :
– 1 : Tortuguero (Costa Rica) : inutile ici de chercher dans le parc national. Il faut chercher et écouter dans le village surtout côté plage. On peut repérer les grands amandiers qu’ils affectionnent. Si vous êtes débutant, rejoigniez le stade de foot ou les zones dégagées à proximité. Les aras les survolent régulièrement en criant, en particulier le matin et le soir. Vous parviendrez ainsi à mémoriser les cris et à repérer les arbres qu’ils fréquentent.

– 2 : Sarapiqui (Costa Rica) : toute la région de Sarapiqui est favorable mais il faut trouver des secteurs dégagés pour repérer les oiseaux.

QUAND ?
On peut le voir toute l’année.
Les observations sont plus nombreuses de janvier à avril car c’est :
– la période de reproduction du ara de Buffon (décembre à avril).
– la période touristique lié à la saison sèche au Costa Rica même si il n’y a pas de véritable saison sèche côté Caraïbes.

Comme la plupart des aras, ils sont particulièrement dynamique le matin et le soir. Ils crient, ils volent et sont donc facile à repérer.

COMMENT ?
Pour repérer et profiter de cette espèce, rare et localisée, il faut prévoir de dormir dans les zones favorables. L’idéal, c’est deux nuits, afin de vous laissez le temps de repérer les amandiers et les zones dégagées.

Malgré sa grande taille, il est visuellement difficile à repérer. Aussi, les naturalistes doivent retenir les deux clés qui permettent de le localiser :
– les cris : ce sont les « râ » sonores très semblables à ceux des autres aras.
-les amandiers dont Dipteryx panamensis.





Photo 3 : en vol
Bruyant en vol et généralement par petit groupe, c’est le moment clé pour le repérer, le suivre, le poursuivre et repérer ses perchoirs et les amandiers.



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