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Voir la vigogne

Vigogne (Vicugna vicugna)
DIFFICULTE : Très facile
DISTANCE DE FUITE : 20 mètres environ.
EFFECTIFS : 160 000 au Pérou ; 30 000 en Argentine… Les effectifs ont augmenté depuis les années 1960 avec le début de leur protection. En 1979, Equateur, Argentine, Chili et Pérou signaient un accord pour la conservation et la gestion des vigognes.

La vigogne est :
– le plus petit des camélidés : sa hauteur au garrot est de 1 m contre 1.20 m pour le lama et le guanaco, 2 m pour le dromadaire et 2.2 m pour le chameau.
– l’ancêtre sauvage de l’alpaga : l’alpaga est l’animal domestique élevé pour sa laine de très grande qualité.

Photo 1 à 7 : Vigognes
Parc national du Chimborazo ; Equateur (août 2022).

Photo 1 : Inquiète
Cet animal voulait traverser la route au moment de mon passage en voiture. Elle s’est arrêtée sur le talus, à 5 mètres de la voiture et à lâché un sifflement d’inquiétude.

Photo 2 : Chimborazo
Ce n’est pas difficile de trouver et d’observer des vigognes. Ce qui est plus intéressant, c’est d’en profiter avec le soleil et avec les plus beaux sommets des Andes.

Photo 3 et 4 : Vigogne et jeunes
Les vigognes vivent en petits groupes constitués généralement d’un mâle, de quelques femelles et de leur unique jeune. Dans quelques rares cas (20%), il s’agit d’un groupe constitué que de mâles.

OU ?
La vigogne est typique de la Cordillère des Andes. Elle ne fréquente que les hautes altitudes, entre 3 500 et 5 500 mètres.

Elle est présente au Pérou (l’essentiel des effectifs), en Bolivie, au Chili, en Argentine. Elle a été réintroduite en Equateur où une population prospère très bien.

Les observations de la vigogne sont particulièrement nombreuses en Argentine et au Pérou, loin devant Equateur et Chili. La Bolivie vient en dernière position bien que les vigognes soient également facile à voir dans ce pays. Au total, ce classement tient davantage à la fréquentation de sites touristiques où la vigogne est présente sans être l’objectif numéro 1 de la visite.

Voici une listes de bons sites pour observer des vigognes. Il n’y a pas de jugement de valeur, chaque site présentant des avantages différents :

EQUATEUR :
– 1 : Reserva de Produccion de Fauna Chimborazo (Equateur) : les vigognes avaient disparu d’Equateur. Dans les années 1980, Chili et Bolivie ont donné quelques spécimens. Elles sont aujourd’hui plusieurs milliers. Ici, c’est facile d’accès, on ne peut pas les rater et le paysage est magnifique quand il fait beau… mais généralement, c’est plutôt couvert.

PEROU :

– 2 : Réserve de Pampas Galeras (Pérou) : c’est l’endroit idéal pour voir des vigognes si vous visitez le Pérou près de Nazca.

– 3 : Réserve Salinas y Agua blanca (Pérou) : c’est une région de volcans avec des vigognes mais aussi des guanacos et des milliers de flamants roses.

BOLIVIE :
– 4 : Réserve nationale Ulla Ulla (Bolivie) : cette réserve date de 1972. elle a été classée réserve de biosphère UNESCO en 1977 et représente une des 8 unités de conservation de la vigogne en Bolivie. Ici, on est en dehors des sentiers battus… des vigognes pour vous tout seul.

– 5 : Parc national Sajama (Bolivie) : première aire protégée en Bolivie pour les vigogne, on profite ici d’un des plus beau panorama du pays. Le parc, à 5 heures de la Paz, n’est accessible qu’en 4×4 et est donc très peu touristique. Une destination sans luxe, pour aventurier.

– 6 : Réserve de faune Andine Eduardo Avaroa (Bolivie) : C’est une des régions les plus touristiques de Bolivie, et on y voit des vigognes.

CHILI :
– 7 : Réserve nationale Las Vicunas (Chili) : Réserve depuis 1983, la vigogne est l’espèce la plus visible mais on peut aussi chercher ici les nandous de Darwin et les viscaches.

ARGENTINE :
– 8 : Parc national San Guillermo (Argentine) : ce parc ne date que de 1998. Il protège la vigogne en limite sud de sa répartition. Ici aussi, on peut observer le nandou de Darwin.


QUAND ?

On peut observer des vigognes toute l’année mais la fin de l’année est plus favorable :
– Janvier à mars : c’est la période de mise bas, les animaux sont plus discrets.
– Avril à juin : c’est saison des amours et l’étiage au niveau des observations naturalistes.
– Septembre à décembre : c’est le pic d’observation.
En réalité, ce qu’il faut regarder en priorité, c’est la meilleure période climatique.

Les vigognes sont diurnes. On peut les voir actives tout au long de la journée.

Photo 5 : Vigogne en déplacement
La vigogne est svelte par rapport aux autres camélidés avec en particulier un long cou très fin.

COMMENT ?
On les découvre très souvent depuis son véhicule. Mais il serait dommage de ne pas marcher un peu, d’autant qu’elles se laissent bien approcher.


RISQUE DE CONFUSION :
Sans expérience, la vigogne peut être confondue avec le lama et l’alpaga (espèces domestiques) ou avec le guanaco (espèce sauvage).

Par rapport au guanaco, la vigogne :
– n’a pas de gris foncé sur le dessus de la tête (le dessus de la tête est brun roux comme celui du cou). C’est le critère le plus net sans échelle.
– est plus petite, plus svelte, moins athlétique.
Voir les photographies de l’article sur le guanaco.

Par rapport au lama, la vigogne :
– a systématiquement une couleur brun roux dessus et blanc jaune dessous. Les lamas ont souvent une couleur unie.
– est plus petite : le lama est de la même taille que le guanaco qui est son ancêtre sauvage.
– n’a ni piquet, ni corde, ni enclos, ni berger… et rien sur le dos.

Par rapport à l’alpaga, la vigogne :
– a systématiquement une couleur brun roux dessus et blanc jaune dessous. L’alpaga, dont l’ancêtre sauvage est la vigogne, a été sélectionné pour sa laine. En générale, son pelage est unie pour obtenir une laine avec un seul colorie.
– a un pelage souvent plus court : l’alpaga ressemble a une peluche sauf après la tonte.



Photo 6 et 7 : Vigognes vigilantes
Ces animaux surveillent les alentours, le nez au vent.


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