OU ?
Le caïman à lunettes est présent :
– dans tous les pays d’Amérique centrale continentale (du Sud du Mexique à Panama).
– dans toute l’Amérique latine au Nord de la Bolivie (il semble qu’il soit absent en Bolivie et la répartition à la frontière brésilienne est mal connue).
– dans des zones où on l’a introduit : Floride, Porto Rico et île de la jeunesse à Cuba.

Les observations naturalistes sont les plus importantes en Colombie et au Costa Rica. Elles sont également élevées au Brésil, Venezuela, Panama et Pérou. Ailleurs, elles sont plus rares mais en se rendant aux endroits favorables, on pourra l’observer sans peine (Mexique, Guyane française…).

Parmi les bons sites pour le voir, on peur relever :
– 1 : le parc national Tortuguero (Costa Rica) : on en voit déjà quelques uns sur les rives des cours d’eau en se rendant au parc. On peut aussi en observer en faisant un tour d’observation de la faune en bateau depuis le parc. L’inconvénient, c’est qu’on a pas d’autonomie.

– 2 : le marais de Kaw (Guyane française) : en visitant ce marais en bateau, on pourrait théoriquement observer 4 espèces de caïman. Dans la pratique, lors des « tours classiques », on ne les voit généralement pas de jour et on voit surtout le caïman à lunettes. Le soir, on visite le marais et on observe les oiseaux. La nuit, on recherche les caïmans avec des lampes. Leurs yeux reflètent la lumière des torches et trahissent leur présence. Les guides proposent aux touristes de les capturer.

– 3 : le parc national Carara (Costa Rica) : dans ce parc, le Sendero laguna Meandrica (le départ est à 600 m au Sud du pont des crocodiles) conduit en 4 km à un marécage où on peut voir quelques caïmans (les guides touristiques parlent de crocodiles) à condition d’être en saison sèche (février à avril). L’avantage, c’est l’autonomie. Des bottes pourraient vous faciliter la tache pour approcher.

Le caïman à lunettes vit généralement sous les 200 m d’altitude.
Il fréquente tous les habitats d’eau douce calme.

QUAND ?
Quelque soit la destination, la saison sèche est nettement plus favorable et en particulier la fin de la saison sèche, quand les animaux sont concentrés sur les rives non végétalisées.

C’est toujours plus facile de trouver des caïmans la nuit avec une lampe torche. A la saison des pluies ou dans les régions continuellement arrosées, c’est parfois la seule technique efficace.

Photo 4 : Juvénile
On voit très bien, sur cette photographie, la « lunette », crête osseuse qui sépare une zone frontale du museau en reliant la base avant des yeux. Cette « lunette » est importante pour déterminer les différents caïmans. Les deux espèces du genre Paleosuchus ne la portent pas.
Parc national Tortuguero ; Costa Rica (avril 2022).

Photo 5 : Mâle adulte tapis dans la végétation
Parc national Tortuguero ; Costa Rica (avril 2022).

RISQUE DE CONFUSION :
La répartition du caïman à lunettes recouvre celle de deux crocodiles (crocodile américain et crocodile de l’Orénoque) et celle d’au moins 3 autres caïmans.

Le caïman à lunettes diffère des crocodiles par :
– son museau plus court, davantage en forme de U que de V.
– sa mâchoire supérieure plus large que l’inférieure de sorte que les dents de la mâchoire du bas ne sont pas visibles (photo 1, 3, 5).
– la présence de la « lunette » (bien visible sur la photo 4).

Le caïman à lunettes diffère des caïmans du genre Paleosuchus par :
– la présence de la « lunette ».

Le caïman à lunettes peut être séparé du caïman noir par le fait qu’il a :
– seulement 2 rangées d’écailles de dimension inégale sur le cou contre 4 à 6 rangées d’écailles de dimensions semblables pour le caïman noir.
– une couleur sans noir sur le dessus du corps dans la partie nord de son domaine de répartition (voir l’article Caïman noir).

Le caïman à lunettes peut être séparé du caïman à museau large par :
– sa tête plus longue que large vu de dessus.
– sa coloration avec des contrastes de couleurs plus forts.

Le caïman à lunettes ne peut pas vraiment être séparé du caïman jacaré qui est peut être la même espèce (voir l’article Caïman yacaré). Il est globalement plus clair avec des taches moins contrastées.

Photo 6 : Remis à l’eau
Marais de Kaw; Guyane française (octobre 2012).

SOURCE PRINCIPALE :
– Reptiles of Costa Rica ; A Field Guide ; Twan Leenders ; 2019 ; 625 p.