
Crocodile des marais (Crocodylus palustris)
DIFFICULTE : Moyenne.
DISTANCE DE FUITE : 20 mètres. Mais on a presque jamais l’occasion d’approcher.
EFFECTIFS : 7 500 environ (4 000 en Inde et 2 000 au Sri Lanka).
Ce grand crocodile a un régime alimentaire très opportuniste. Il fait partie des 5 crocodiliens qui s’attaquent parfois à l’homme.
Photo 1 : Adulte la gueule ouverte
Remarquer le museau plat, caractère distinctif au Sri Lanka.
Bandala NP ; Sri Lanka (février 2019).
Photo 2 : Ambiance classique
Panna NP ; Inde (février 2014).


OU ?
La répartition du crocodile des marais est centrée sur l’Inde. Il est également présent dans la plupart des pays voisins : Pakistan, Népal, Sri Lanka… mais il est peut-être éteint au Bangladesh et au Myanmar.
Les observations naturalistes sont concentrées sur trois pays : Inde, puis Sri Lanka, puis Népal. Parmi les bons sites pour le voir, on notera :
– 1 : Parc national de Yala (Sri Lanka) : ce parc est une ancienne réserve de chasse avec des bassins qui conviennent parfaitement au crocodile des marais. L’avantage énorme est la distance d’observation puisque les pistes passent le long des bassins. Mais ici, les visiteurs cherchent d’abord le léopard.
Le parc national de Bandala, tout proche, permet aussi d’en repérer. Les amoureux de liberté peuvent même circuler à pied sur la piste qui traverse les marécages avant l’entrée du parc. Et c’est gratuit.
Le parc national de Uda Walawe offre d’autres opportunités même si la star du parc est l’éléphant d’Asie.
Globalement, au Sri Lanka, on les voit de plus près qu’en Inde… mais on doit être capable de les distinguer du crocodile marin.
– 2 : Parc national de Panna (Inde) : c’est le moins mauvais parc pour en voir mais ils sont souvent loin. Apporter jumelles et téléobjectifs.
En Inde, on peut aussi en voir dans de mauvaises conditions à Ranthambore ; à la retenue d’eau de Ranakpur ; au sanctuaire des gavials de la rivière Ken.
Il vit à basse altitude (moins de 500 m) et apprécie les marécages. Il a largement investi les aménagements anthropiques : canaux ; lac de retenue.

QUAND ?
On aura largement intérêt à profiter de la saison sèche (globalement de novembre à mars, mais décalée selon la latitude). La fin de la saison sèche est la meilleure période car les crocodiles sont polarisés par les derniers points d’eau.
C’est un chasseur nocturne. En journée, on ne le verra généralement que dormir. Il faut vraiment lui consacrer du temps si on veut observer autre chose que la sieste.
Photo 3 : Dans l’eau
A Uda Walawe, en théorie, il n’y a que des crocodiles des marais. Pourtant, ici, il est difficile d’être certain que ce crocodile n’est pas un crocodile marin.
Par national Uda Walawe ; Sri Lanka (février 2019).

COMMENT ?
C’est une des espèces de crocodiliens les moins agréable à observer car les parcs nationaux en Inde et au Sri lanka ne laissent pas d’autonomie. On est donc généralement en safari avec un chauffeur et un guide.
Pour en profiter en autonomie, le marécage avant l’entrée du parc national Bundala est la meilleure option.
Photo 4 : Adulte sur ses gardes
Parc national de Yala ; Sri Lanka (février 2019).

RISQUE DE CONFUSION :
Il peut être confondu avec le crocodile marin à l’Est de l’Inde et au Sri Lanka. On notera deux différences :
– le « museau plat » : le crocodile des marais ne porte pas les longues crêtes qui partent des yeux et vont en direction des narines sur près d’un tiers de la longueur du museau. Du coup, le crocodile des marais à plutôt le « museau plat ».
– l’habitat : le crocodile des marais apprécie les marécages avec des eaux plutôt stagnantes. Le crocodile marin ne craint pas le sel du littoral et remonte davantage les cours d’eau.
Voir les photographies de l’article Crocodile marin.
Photo 5 : Repas :
Ce mâle dévore une tortue.
Parc national de Yala ; Sri Lanka (février 2019).
Photo 6 : Mâle au repos : Ce crocodile a encore les pattes antérieures allongées en arrière, preuve qu’il ne se sent pas menacé par les observateurs.
