comments 2

Voir le Renard de Magellan

Renard de Magellan (Lycalopex culpaeus)
DIFFICULTE : Assez facile.
DISTANCE DE FUITE : 8 mètres environ.
EFFECTIFS : Inconnus ; les 6 sous-espèces sont toutes classées en « préoccupation mineure ». Les effectifs des populations décimées par la chasse se reconstituent vite.

Les 10 espèces de canidés d’Amérique du Sud constituent un groupe indépendant d’un point de vue phylogénétique. On a bien du mal à le croire en observant le renard de Magellan tant il rappelle le renard roux.

Le renard de Magellan est le 2e plus grand canidé d’Amérique du Sud après le loup à crinière (Chrysocyon brachyurus). C’est aussi le plus carnivore et le plus prédateur des canidés d’Amérique du sud.

Photo 1 : Adulte en maraude
Cet animal vit sa vie au bord de la piste qui traverse le parc national Cotopaxi. Deux ou trois voitures s’arrêtent. Des photographes se font plaisir. L’animal les ignore.
Parc national Cotopaxi (août 2022).

Photo 2 : Couple
La femelle est devant, le mâle, derrière (les femelles sont plus petites que les mâles).
En arrière plan, la lagune Limpiopungo.
A proximité du parking terminal avant l’ascension du Cotopaxi (4 600 m); Parc national Cotopaxi (août 2022).

OU ?
Le renard de Magellan vit dans toute la Cordillère des Andes, d’où son autre nom de renard andin. Il est présent du Sud de la Colombie au Nord de la Terre de feu. Il grimpe jusqu’à 4 800 m.

Les observations naturalistes sont maximales au Chili, devant l’Argentine et l’Equateur. Le Pérou et la Bolivie sont nettement décrochées.
Ce qui est favorable pour le voir, c’est :
– être dans une région où il est diurne : c’est le cas des zones protégées, des zones très peu peuplées et des régions où les proies sont rares (la chasse est alors plus facile en journée).
– être dans une région où le paysage est ouvert : c’est le cas des zones montagneuses au dessus de la limite de l’arbre, mais aussi des zones désertiques du Chili.

A l’échelle des sites d’observation, les meilleurs spots sont :
– 1 : le parc national Cotopaxi : accessibilité, paysages dégagés, renards peu farouches et diurnes… J’en ai vu 3 en un seul jour sans les chercher. Et on peut les suivre…

– 2 : les zones protégées du centre du Chili : le parc national de Fray Jorge ou la réserve nationale de Chinchilla conviennent très bien. Les renards de Magellan sont diurnes dans ces régions peu peuplées et plus ou moins protégées.

Le renard de Magellan occupe de nombreux habitats: désert, pampa arbustive, forêts tempérées, landes d’altitude, matorral sclérophylle.

Photo 3 : Portrait
Parc national Cotopaxi (août 2022).

QUAND ?
On peut l’observer toute l’année.
Les observations sont plus importante d’avril à septembre en partie en lien avec le pic d’activité lié à la saison de reproduction (août à octobre), seule période où on peut observer des animaux en couple.
Les naissances se déroule d’octobre à décembre. Les renards de Magellan sont alors plus discrets.

Le renard de Magellan est de préférence diurne mais, il a souvent été chassé. Il est donc devenu nocturne dans les zones où il est persécuté. On peut le voir en pleine journée dans les zones protégées. Le matin et le soir restent des moments particulièrement propices. L’idéal est de dormir dans les zones favorables. Prévoyez une nuit sous tente dans les parcs nationaux favorables.

COMMENT ?
Deux techniques permettent de le croiser :
– organiser une randonnée matinale en milieu ouvert : avec une paire de jumelles, on peut couvrir de grandes superficies. Lors des périodes d’activité, le renard se laisse facilement repérer. Ce sont ses déplacements qui le trahissent. Couché, il devient presque invisible. Une fois repéré, on peut tenter une approche.

– rejoindre une zone stratégique (avec des déchets) en soirée : les renards sont opportunistes. Visiter une poubelle ou un parking quand les touristes quittent les lieux, leur permet de varier le menu. En choisissant de dormir dans un parc, vous serez encore présent à ce moment magique. C’est ainsi que j’ai pu voir un couple (photo 2) dans une zone où il n’y a plus rien à chasser.

RISQUE DE CONFUSION :
Les espèces de renards voisines sont moins montagnardes, tous plus petit et moins roux :
– le renard de Sechura (Lycopex sechurae) n’a pratiquement pas de roux.
– le renard crabier (Cerdocyon thous) est plus sombre. Sa queue est moins fourni et plus courte.
– le renard gris (Lycalopex griseus) est moins charpenté et il a une tache noire marquée sur l’arrière de la cuisse postérieure. Il est sympatrique avec le renard de Magellan au centre du Chili.
– le renard d’Azara (Lycalopex gymnocercus) a un pelage plus uni et, lui aussi, une tache noire marquée sur l’arrière de la cuisse postérieure.

Photo 4 et 5 : En milieu ouvert
Les renards de Magellan présentés sur ces photographies appartiennent à la sous-espèce dite « du Nord » (L. culpaeus resii) qui est la plus petite des 6 sous-espèces.

Parc national Cotopaxi (août 2022).

2 Comments

  1. Pingback: Voir le renard crabier – objectif animaux

  2. Pingback: Voir le renard crabier – Objectif animal

Laisser un commentaire