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Tamarin à manteau doré

Tamarin à manteau doré (Leontocebus tripartitus)
DIFFICULTE : Difficile.
DISTANCE DE FUITE : 15 mètres.

Les tamarins comptent 22 espèces dans un groupe totalement remanié en 2018 (Garbino & Martins-Junior). C’est ainsi que Saguinus tripartitus est renommé Leontocebus tripartitus. Il s’agit d’un des 10 Leontocebus.

C’est un petit singe qui ne descend jamais au sol. Sa queue ne lui sert que de balancier. Il doit son nom « tripartitus » aux trois couleurs de son corps :
– la tête noire (mais avec le museau gris).
– le corps orange doré qui lui vaut son nom français.
– l’arrière chamois grisâtre.
L’ensemble permet de bien le distinguer des autres tamarins y compris du tamarin à selle.

Son alimentation est variée et on peut le dire à la fois :
– frugivore : les petits fruits sans coque dure.
– insectivore : il mange surtout les sauterelles.
– gommivore : il mordille donc souvent l’écorce des arbres.
– nectarivore : il a été observé en train de prélever le nectar de différentes fleurs (Sterculia, Matisia) sans les abîmer.

Rien ne facilite la rencontre avec ce tamarin :
– son aire de répartition est restreinte.
– son habitat est fermé et souvent marécageux.
– la taille des groupes (4 à 8 singes) et celle de l’espèce n’en font pas un animal facile à repérer.
Je n’ai pu observer qu’un seul groupe en 4 jours au Yasuni NP.





Photo 1 : Adulte
C’est ici la scène la plus classique lors de la rencontre avec ce tamarin. Il est aussi curieux que le naturaliste… mais beaucoup moins longtemps. Le photographier de face est beaucoup plus facile que de le photographier de profil.
Yasuni NP ; Equateur (août 2022).

Photo 2 : Dans l’ambiance de l’Amazonie
Le tamarin à manteau doré ne descend pas au sol mais il circule fréquemment dans les strates basses et peut descendre spécialement pour vous voir.
Yasuni NP ; Equateur (août 2022).

OU ?
Le tamarin à manteau doré a une aire de répartition très restreinte au Nord-Est de l’Equateur et à l’extrême Nord du Pérou.
Il est globalement dans la zone entre le Rio Napo et le Rio Curaray. Il semble qu’il soit également présent au Nord du Rio Napo au Pérou.

En réalité, la grande majorité des observations ont lieu en Equateur. Il n’y a pas de parcs naturels pour protéger ce tamarin au Pérou. Finalement, la seule destination favorable pour l’observer est le parc national Yasuni.
Il est difficile d’accès ( une demi-journée de navigation au minimum en bateau rapide) mais il n’y a pas d’autres options pour voir ce primate.

Le tamarin à manteau habite la forêt équatoriale en zone sèche aussi bien que inondée.

QUAND ?
On peut l’observer toute l’année.
Le pic d’observation des naturalistes correspond à la fin de la saison sèche : décembre, janvier et février. C’est en fait la meilleur période pour observer les vertébrés.

Le tamarin à manteau doré est diurne.
Le matin, avant les plus fortes chaleurs, semble plus propice pour le chercher. Les groupes se déplacent davantage. Dans la pratique, on cherche toute la journée…

COMMENT ?
Il faut randonner lentement en forêt et écouter. Très léger, c’est rarement le bruit des branches qui le signale. C’est plutôt son cri d’alarme.
Une fois une troupe repérée, un bon guide peut imiter le cri d’un bébé perdu. Il aspire avec la bouche comme pour faire un bisou traînant et couinant. Il le répète à un rythme rapide. Les singes intrigués se rapprochent, observent… et la rencontre peut durer un petit quart d’heure. Mon meilleur moment « primate » au parc national Yasuni.


Photo 3 : Adulte
Celui là, il vient me voir et en plus, il se fout de ma gueule !
Yasuni NP ; Equateur (août 2022).

Photo 4 : Mâle adulte
Yasuni NP ; Equateur (août 2022).

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