OU ?
Le capucin à front blanc vit dans la partie Nord-Ouest de l’Amérique latine où on peut distinguer 4 noyaux de populations :
– le haut bassin de l’Amazonie (Brésil, Pérou, Equateur, Colombie, Venezuela).
– l’Ouest de l’Equateur (C. a. aequatorialis)
– l’Ouest de la Colombie et du Vénuzela (plusieurs sous-espèces).
– Trinidad : il y a ici un peu moins de 200 primates probablement introduits (C. a. trinitatis).

A l’échelle nationale, il est particulièrement noté en Colombie, puis au Pérou et en Equateur. Le Brésil n’est vraiment pas une bonne destination pour l’observer : ni l’accès, ni l’habitat sont favorables.

Les meilleurs sites pour le voir sont :
1 – Misahualli (Equateur) : un petit groupe de capucins à front blanc s’est installé aux abord sde ce village. Les habitants profitent d’ailleurs des singes pour attirer les touristes. Les primates habitués ne craignent pas l’homme ici.

2 – Parc National de Manu (Pérou) : c’est ici que les densités de capucins à front blanc sont les plus fortes avec 35 capucins / km2 et des domaines vitaux de seulement 1.5 km2.

3 – Parc National d’El Tuparro (Colombie) : la densité est ici de 30 capucins / km2. La diversité des paysages, parfois ouverts, permet de mieux repérer les 5 espèces de primates du parc.

En Amazonie, les domaines vitaux sont souvent plus étendus (2 à 3 par km2). Les singes se déplacent beaucoup mais la visibilité est limitée. Au parc national Yasuni (Equateur), j’ai vu quelques capucins à front blanc mais dans de très très mauvaises conditions…

Le capucin a front blanc est présent dans tous les types de forêt jusqu’à 2 000 m d’altitude : sa préférence va pour les zones marécageuses avec des palmiers. Il est aussi très présent dans les forêts primaires ou secondaires avec des arbres de 30 mètres de haut mature. Là, il fréquente surtout la strate moyenne (15 à 20 m de haut). On peut cependant le voir dans des zone moins arborées comme la Guajira en Colombie.

Photo 3 : Femelle
Une belle poitrine « portugaise » chez cette femelle topless.
Misahuallli ; Equateur (août 2022).

QUAND ?
On peut le voir toute l’année.
Il vaut quand même mieux éviter la saison des pluies, d’autant que les petits naissent généralement en fin de saison sèche :
– Pérou et Equateur : août et septembre. C’est la saison sèche et le début de la période des naissances (d’août à janvier).
– Colombie : décembre à mars. C’est la saison sèche. La période des naissances va de février à juillet.

Il est diurne, et actif toute la journée.

Photo 4 : Très jeune
Misahuallli ; Equateur (août 2022).

COMMENT ?
A Misahualli, on peut l’observer à loisir en conservant bien toutes les affaires sur soi afin d’éviter les vols avec ces primates opportunistes habitués aux hommes. On peut profiter des interactions sociales, de la recherche de nourriture et des activités qui en découlent. La bonne surprise, c’est que bien qu’habitués à l’homme, les singes ne sont pas nourris.

Ailleurs, dans les parcs nationaux, il est difficile à observer. Il faut chercher dans la canopée. On profite du bruit et des mouvements des branches. Il est souvent en sympatrie avec le capucin olive (Cebus olivaceus) et des sapajous (S. apella ou S. macrocephalus). Quand c’est le cas, les densités de capucins à front blanc sont plus faibles.

Photo 4 : Utilisation d’un outil
Ce capucin soulève une branche et saute pour tenter de la briser. Il convoite les insectes cachés dedans. Un capucin plus jeune observe, apprend et patiente pour tenter de profiter des vitamines.
Misahuallli ; Equateur (août 2022).