
Otarie des Galapagos (Zalophus wollebaeki)
DIFFICULTE : Très très facile.
DISTANCE DE FUITE : 1 mètre ! La consigne aux Galapagos est de respecter une distance de 2 mètres.
Sur terre, cette otarie montre généralement son mécontentement si on s’approche à un mètre de sa tête : elle se redresse, ouvre la gueule et pousse des cris. Mais des animaux restent allongés au milieu des sentiers, des trottoirs ou sur les bancs. Ils ignorent les passants qui circulent en posant les pieds à quelques centimètres de leur postérieur.
Dans l’eau, elles se montrent très curieuses. Elles viennent parfois vous sentir. Elles s’amusent avec vous si vous tentez de les suivre en nageant sous l’eau. C’est un immense plaisir que de tournoyer avec ces animaux… et c’est très fréquent.
EFFECTIF : environ 30 000. Elles étaient 40 000 en 1978. Elles sont classées « en danger ». Le El nino peut être responsable d’un réchauffement des eaux et donc d’un appauvrissement des ressources alimentaires. C’est le principal danger pour ces otaries.
Photo 1 : Femelle de retour sur la plage
Rabida ; Galapagos ; Equateur (25.02.2022).

Le genre Zalophus compte actuellement 2 espèces :
– l’otarie de Californie (Zalophus californianus).
– l’otarie des Galapagos (Zalophus wollebaeki) qui était considérée comme une sous-espèce de l’otarie californienne avant des études génétiques (2007). Ces études estiment la séparation du genre à il y a 2,3 millions d’années.
Une 3e espèce, l’otarie du Japon (Zalophus japonicus) a été exterminée au début des années 1950.
Son nom scientifique a du sens :
– Zalophus est l’association de « Za » (préfixe augmentatif) et « lophos » (crête) car les mâles adultes ont une crête crânienne marquée.
– wollebaeki vient du nom du zoologiste norvégien Alf Wollebaek qui décrivit en 1925 les différences entre les otaries californiennes et les otaries des Galapagos.
En français, on l’appelle aussi « lion de mer » équivalent du nom espagnol et Anglais.
Photo 2 : Portrait de femelle
Espinoza Point ; Fernandina ; Galapagos ; Equateur (25.02.2022).
Photo 3 : Mâle adulte
On voit nettement la bosse de la tête qui donne son nom au genre.
Genovesa ; Galapagos; Equateur (27.02.2022).


OU ?
L’otarie des Galapagos est souvent présentée comme endémique de l’archipel des Galapagos. Une colonie isolée s’était néanmoins installée sur l’île de la Plata à proximité de la côte équatorienne et on peut trouver des individus isolés erratiques sur le littoral de l’Equateur et même jusqu’au parc national de l’île Gorgona au Sud Ouest de la Colombie.
Aux Galapagos, cette otarie est omniprésente. On la croisera sans la chercher à condition de circuler un minimum sur le littoral.
Les endroits les plus simples pour l’observer sont :
– 1 : Puerto Baquerizo Moreno : une énorme colonie est présente sur le port et le long du littoral de la ville. Les habitants sont à la fois conscients de l’atout touristique et gênés par les odeurs. La municipalité nettoie régulièrement le littoral. C’est sans aucun doute le meilleur site pour observer un mâle avec son harem et des petits de tous les âges.
– 2 : Plaza Sur : c’est la grande colonie la plus accessible depuis Puerto Ayora.
Les croisiéristes verront également de petits groupes sur les îles touristiques au nord de Santa Cruz (Seymour Nord, Rabida, Bartolomé), tout autour de Santiago mais aussi à l’île Lobos (près de San Cristobal) ou dans la baie du Jardinier (Espanola).

– 3 : Puerto Villamil : on trouve quelques individus sur le port et il y a des colonies juste à l’Est.
Les otaries des Galapagos apprécient les bancs de sable à faible pente. Mais on peut les trouver sur tous les littoraux suffisamment dégagées : rochers, ports, bancs publics…
Photo 4 : Déplacement sur la plage
Seymour Nord ; Galapagos ; Equateur (21.02.2022).
Photo 5 : Colonie sur la plage
Une 30e d’otaries se prélassent sur la plage. L’unique mâle fait la police même dans l’eau où il vient sentir les jambes des baigneurs.
Ouest de Puerto Baquerizo Moreno ; San Cristobal ; Galapagos; Equateur (14.02.2022).



Photo 6 : Tétée
Cette jeune otarie va téter sa mère encore près d’un an.
Puerto Baquerizo Moreno ; San Cristobal ; Galapagos ; Equateur (15.02.2022).
QUAND ?
Sédentaires et grégaires, les otaries des Galapagos peuvent être observées toute l’année. Même si le cycle de reproduction varie en fonction des îles, on peut noter la tendance suivante :
– 1 : la période de calme (janvier à mai) : les femelles s’occupent de bébés déjà assez gros. C’est la meilleure période pour observer les otaries en mer car l’eau est plus chaude (26 à 27°C autour de San Cristobal).
– 2 : la période de reproduction (juin à décembre) : les mâles dominants surveillent un territoire sur l’eau et dans l’eau. Ils se montrent alors agressifs sur une période allant d’une 10aine de jours à 3 mois. Les accouplements ont généralement lieu dans l’eau. La gestation va durer 11 mois. En conséquence, les nouveaux nés sont particulièrement nombreux entre juillet et novembre.

Photo 7 : Juvénile
Ce jeune cherche sa mère. Il pousse des cris.
Ouest de Puerto Baquerizo Moreno ; San Cristobal ; Galapagos; Equateur (15.02.2022).
Photo 8 : Portrait de femelle
Puerto Baquerizo Moreno ; San Cristobal ; Galapagos ; Equateur (15.02.2022).
COMMENT ?
Pour les trouver, le plus simple est de marcher le long du littoral. Elles vivent par colonie (en moyenne : 30).
On pourra observer deux types de groupes :
– les harems de femelles : il s’agit de groupes de femelles surveillés par un mâle reproducteur.
– les groupes de mâles : il s’agit de rassemblements des mâles qui ne se reproduisent plus et des adolescents qui ne se reproduisent pas encore.
Il vaut mieux ne pas les toucher :
– les mâles pourraient mordre en période de reproduction.
– les tout bébés pourraient être abandonnés par leur mère.

Les amateurs de baignade, snorkeling, plongée, peuvent également en voir dans l’eau. Pour vivre cette expérience, les heures les plus chaudes de la journée sont les plus favorables. Les otaries des Galapagos apprécient un temps de chasse pendant les moments caniculaires car la baignade permet d’échapper à la chaleur. Elles plongent en moyenne pendant 3 à 5 minutes (maximum 10) et nagent généralement entre 0 et 30 mètres de profondeur (maximum 100). Curieuses, elles viennent très souvent voir les nageurs et tournent avec ceux qui les suivent en apnée.

Photo 9 et 10 : Dans l’eau
La nage est très rapide. Certains individus passent près des nageurs en ligne droite, comme des torpilles, mais la plupart, comme ici, viennent s’amuser avec vous.
Ouest de Puerto Baquerizo Moreno ; San Cristobal ; Galapagos; Equateur (16.02.2022).
Photo 11 : Curieux dans l’eau
Rabida ; Galapagos; Equateur (26.02.2022).

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Magnifiques tes photos et les descriptions aussi.😍😘
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