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Semnopithèque du Nilgiri

Semnopithèque du Nilgiri (Semnopithecus johnii)
DIFFICULTE : Assez difficile.
DISTANCE DE FUITE : 25 mètres.

Le semnopithèque du Nilgiri ou langur du Nilgiri fut d’abord classé dans le genre trachypithecus en raison de ses similitudes morphologiques avec le langur à face pourpre (qui était appelé Trachypithecus vetulus) du Sri Lanka.
L’ADN a fait basculer ses 2 primates dans le genre semnopithecus.
Aujourd’hui, on le sait proche du semnopithèque gris, Semnopithecus priam (voir cet article) dont il se serait séparé récemment.

OU ?
Le semnopithèque du Nilgiri est une espèce endémique de l’Inde. Il ne vit que dans les gaths occidentaux, la chaine de montagne qui longe le littoral dans le Sud-Ouest de l’Inde. Les Nilgiris, « montagnes bleues » sont en fait une partie élevée du Sud des gaths occidentaux avec 14 sommets au dessus de 2 000 m.

Pour le chercher, le mieux est de visiter les parcs nationaux du Kerala:
1 : Silent Valley NP : ce parc de 89.5 km2 est sans doute le plus favorable. Originellement, il a été créé pour préserver le macaque à queue de lion (Macaca silenus). Les études réalisés en 1996 ont comptabilisé 85 troupes de semnopithèques du Nilgiri soit environ 800 animaux. Il n’y avait par contre que 14 troupes de macaques à queue de lion.


Photo 1 à 4 : Semnopithèque du nilgiri
Periyar NP ; Kerala ; Inde (12.03.2014).
Cette espèce aime rester au coeur de la canopée et on le voit toujours derrière des branches. A mon approche, ils se déplacent tranquillement, de quelques mètres, pour rejoindre la fourche centrale de l’arbre.

Photo 2 : En train de s’alimenter
Le semnopithèque du Nilgiri se nourrit surtout de feuilles mais il mange aussi fruits, graines, insectes.

2 : Periyar wildlife Sanctuary: ce parc est un des plus beaux de l’Inde du Sud. Les semnopithèques du Nilgiri sont bien présents mais les autres mammifères se montrent peu.

3 : La réserve de tigre de Parambikulam (391 km2), Eravikulam NP (97 km2) ou le sanctuaire de faune de Peppara (75 km2).

Son habitat est la forêt à feuilles caduque de moyenne montagne. Il est arboricole et quitte beaucoup moins les arbres que les autres semnopithèques.


QUAND ?
On peut le voir toute l’année mais on aura intérêt à le chercher en hiver pour profiter de la saison sèche. Janvier et février sont les deux mois les plus favorables d’un point de vue climatique.

C’est un singe diurne qu’on peut chercher toute la journée. Il est un peu plus actif le matin et le soir, mais ce n’est pas un rythme aussi net que chez d’autres primates.


COMMENT ?
Ce semnopithèque vit en groupes de 9 à 10 singes. Il n’est pas particulièrement farouche mais est quand même beaucoup moins habitué à la présence des hommes que la plupart des autres espèces du genre. Il a tendance à rester dans la canopée, caché dans le feuillage. Il est assez discret, plutôt calme et peu bruyant.

On aura intérêt à lui consacrer du temps sur le terrain si on veut réussir des photographies. Le fait de devoir être systématiquement accompagné dans les parcs nationaux indiens qui sont également des réserves pour les tigres ne favorise pas son observation.


Photo 3 : Jeune
La mère n’est pas loin. En théorie, on peut reconnaître les femelles à la tache de fourrure blanche qu’elles ont sur l’intérieur des cuisses. Sur le terrain, c’est très difficile de le voir.

Photo 4 : Caché dans la frondaison

Cette photographie est représentative du comportement du semnopithèque du Nilgiri. Caché, il surveille les alentours tout en menant tranquillement ses activités habituelles.

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