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Ouistiti commun

Ouistiti commun (Callithrix jacchus)
DIFFICULTE : Facile.
DISTANCE DE FUITE : 5 mètres.

Les ouistitis sont représentés par 23 espèces divisées en 4 genres: Callithrix (6 espèces); Mico (14 espèces); Cebuella (2 espèces); Calibella (1 espèce).

Le ouistiti commun est la première espèce de ouistitis décrite. C’est effectivement le plus commun des ouistitis. Il est également appelé ouistiti à toupets blancs et parfois marmouset. Ce dernier nom, qui signifie « petit garçon » lui avait été donné par les français suite à des importations au XVIe siècle. Il est resté dans la langue anglo-saxonne dans laquelle il est toujours appelé « marmoset ».


Photo 1 et 2 : Adultes
Pain de sucre; Riode Janeiro; Brésil (29.07.2018).
Ici, les ouistitis communs s’approchent des touristes des restaurants en espérant quelques miettes. Il ne faut pas leur donner. Introduit, il devient ici invasif et concurrence le ouistiti oreillard (Callithrix aurita), devenu très rare, et classé depuis 2018 comme un des 25 primates les plus menacés.

OU ?
Endémique du Brésil, son aire de répartition naturel est au Nord-Est du Brésil. Ici, on le trouvera facilement dans les grandes villes du littoral comme Natal et Joao Pessoa. Dans la partie Sud et Sud-Ouest de son aire de répartition naturelle, il s’hybride avec le ouistiti à pinceaux noirs (Callithrix penicillata). Il devient difficile de s’y retrouver dans la zone de transition.

Pour l’observateur, c’est aussi assez facile de le chercher dans les régions où il a été introduit, en particulier dans la Serra do Mar où on le voit en particulier à Rio de Janeiro. Une petite population serait présente à Buenos Aires.

C’est un singe très adaptable qui fréquente de nombreux habitats: des forêts primaires aux savanes boisés. On le trouve même dans les mangroves. Il fréquente très souvent les parcs et les jardins. Les naturalistes qui souhaitent le voir auront d’ailleurs intérêt à le chercher dans ou à proximité des villes.

Rio de Janeiro est un très bon endroit pour l’observer et notamment :
1 : sur le pain de sucre: il est présent surtout dans les arbres de la partie opposée au téléphérique. Là, il est habitué aux brésiliens qui lui donnent parfois un peu de nourriture, souvent pour les montrer aux touristes de groupe.
2 : sur le sentier qui conduit au Deux Frères: c’est une randonnée de 2 heures entre le favela de Vidigal et le sommet au Sud de Rio de Janeiro: Magnifique point de vue sur Rio, découvertes de favelas et ouistitis.
3 : le jardin Botanic de Rio.

QUAND ?
On peut l’observer toute l’année.

C’est un singe diurne qui suit un rythme d’activité assez régulier :
– 1 : il commence sa recherche de nourriture une demie-heure après le lever du Soleil. Il se nourrit de fruits, d’insectes, de nectars… mais ne mange pas de feuilles.
– 2 : il marque une pause du temps de midi avec une alternance de sieste et de liens sociaux (jeux; grooming).
– 3 : il rejoint une cachette pour la nuit une demi-heure avant le coucher du soleil. Cette cachette est souvent une zone de végétation très dense, mais c’est parfois une cavité dans un tronc ou une branche.

Photo 3 à 5 : En famille
Ascension des Deux Frères; Rio de Janeiro (01.08.2018).
Photo 3: Interactions sociales dans un groupe.
Photo 4: Juvénile

COMMENT ?
Le ouistiti commun est un singe territorial qui se déplace relativement peu (0.5 à 1 km/ jour). Les densités sont de l’ordre de 9 animaux au kilomètre carré mais comme les groupes sont en moyenne de 7 ou 8 individus, on peut retenir qu’on a un groupe par kilomètre carré dans les zones favorables.

Il faut donc marcher un peu, tout en sachant qu’on a peu de chance de passer à côté d’un groupe sans le remarquer : les ouistitis sont très souvent en mouvement. Ils ne craignent pas beaucoup l’homme et leur distance de fuite est faible.




Photo 5 : Adulte dominant
Les mâles sont plus lourd que les femelles de 10%, un dimorphisme sexuel qui n’est pas suffisant pour les distinguer sur le terrain avec certitude.
Comme chez tous les ouistitis, il y a une parade sexuelle. La femelle alpha inhibe ses concurrentes par intimidations (regards, agressivité physiques) et par émission de phéromones.

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