
Sapajou apelle (Sapajou apella)
DIFFICULTE : Assez facile.
DISTANCE DE FUITE : 20 mètres.
Le sapajou apelle porte un incroyable nombre de nom vernaculaire (capucin brun, appelle, macaque noir…). On a choisi ici de garder l’appellation la plus proche du nom scientifique actuel.
Ces multiples noms sont le résultat :
-des nombreuses langues et noms locaux.
-des révisions taxonomiques des scientifiques.
On considérait autrefois cette espèce comme largement répartie en Amérique du Sud: au Brésil et dans presque tous les pays voisins. Aujourd’hui, les sapajous dit « robustes » ont été divisés en 7 espèces et le sapajou appelle est seulement l’une d’entre elles.
C’est un singe réputé pour son intelligence :
– il sait ouvrir des fruits à coque : frapper un fruit contre un rocher, faire levier pour éclater une coque ou frotter une peau contre un support abrasif… autant d’activités courantes pour ce singe qui bénéficie aussi d’une mâchoire très puissante.
– il sait peut-être pêcher : un sapajou apelle a été observé en train de pêcher à l’aide d’un appât dans un parc zoologique. Là, les observations sur le terrain sont insuffisantes pour savoir si cette activité est une pratique des sapajous sauvages.
Par contre, il ne se reconnaît pas dans un miroir.
En Guyane, il est autorisé de chasser ce singe. Un chasseur peut tuer deux sapajous par sortie. Cette activité explique les énormes écarts de distance de fuite selon les régions.
Photo 1 à 4 : Sapajous apelles
lle Royale; île du Salut; Guyane française (29.10.2012).
Photo 1 : Ce mâle alpha vient de casser la noix de coco en la tapant sur la dalle rocheuse sur laquelle il s’est installé.
Photo 2 : Ce juvénile joue dans les branches déjà bien loin de sa mère.


OU ?
Guyane, Surinam, Guyana, Brésil et Bolivie se partagent l’essentiel des populations de sapajous apelles. La Guyane française est le meilleur endroit pour le voir car les populations brésiliennes et boliviennes sont difficiles d’accès.
En Guyane, le meilleur endroit pour l’observer est l’île Royale, la plus grande des îles du Salut. Ici, il a été introduit. Il n’est pas chassé. Il n’a quasiment pas de prédateurs. Il a l’habitude de voir des touristes. Il vit sur un espace réduit dont il est assez aisé de faire le tour.
On peut le trouver dans tous les types de forêt de sorte que son habitat n’est pas un critère très intéressant pour le chercher.
QUAND ?
On peut le voir toute l’année. On privilégiera la période entre la mi-aôut et la mi-novembre pour bénéficier d’une météo plus favorable.
C’est un singe diurne encore plus dynamique les matins et les soirs.

COMMENT ?
Pour augmenter ses chances de voir, on peut retenir que :
– il vit en groupe : les groupes sont en moyenne de 14 individus mais leur taille est très variable. La densité est de 15 à 20 individus par kilomètres carré dans les réserves de Guyane.
– il est bruyant : il possède un très riche répertoire vocal et s’entend de loin quand il lâche son cri d’alarme.
– il est souvent associé au saïmiri commun : C’est d’ailleurs souvent le cas sur l’île Royale. Voir l’article : Saïmiri commun.
– il faut chercher dans les zones protégées : la chasse est largement pratiquée en Guyane. J’ai même croisé des braconniers, de nuit, dans une réserve naturelle… La distance de fuite des sapajous chassés est beaucoup trop importante…
Photo 3 : Adulte non dominant se nourrissant discrètement.
Photo 4 : Le mâle alpha du groupe est prioritaire sur la nourriture et la hiérarchie est beaucoup plus nette chez cette espèce que chez la plupart des autres cébidés. Ici, il montre les dents à un adulte situé au dessus pendant qu’un envieux regarde la noix de coco.

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