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Tamarin à mains jaunes

Tamarin à mains jaunes (Saguinus midas)
DIFFICULTE : Assez difficile.
DISTANCE DE FUITE : 25 mètres.

La dernière révision du genre saguinus (les tamarins) fait suite à un travail sur la génétique. Elle décompte 22 espèces. Le tamarin à mains jaune (ou rousses ou dorées) est un des plus communs, avec le tamarin à selle (Saguinus fuscicollis). Il est facile à identifier.

Ce petit primate constitue un objectif difficile pour les photographes. C’est une petite boule noire en mouvement dans les branchettes. Il choque parfois des observateurs quand il se laisse tomber intentionnellement au sol depuis la canopée. Il retombe sur ses pattes sans dommages.

Photo 1 : Une fraction de seconde d’immobilité
Ballade de la Mirande des cascades ; Réserve du Grand Matoury ; Guyane (01.11.2012).

OU ?
Il habite les Guyanes et une partie du nord du bassin amazonien. Sa répartition s’est répandue vers le sud où il a franchi le plateau des Guyanes. Il a ainsi rejoint et il grignote le domaine de répartition du tamarin bicolore (Sagunius bicolore). Cette dernière espèce est un singe très menacé présent sur une très petite superficie.
Les meilleurs pays pour l’observer sont la Guyane française et le Surinam. Le Brésil permet beaucoup plus difficilement d’accéder aux zones où il vit.


C’est un singe arboricole qui apprécie:
– les forêts bien drainées, sans période inondée.
– la canopée entre 10 et 30 mètres de haut.
– les arbres à petite couronne (couronne de moins de 15 m offrant de nombreuses petites branches).

Sur le terrain, il est difficile de bien en profiter en pleine forêt. Il vaut mieux circuler le long des lisières (où les petites couronnes sont plus basses) et dans les forêts ouvertes avec de grands arbres laissant de la visibilité (donc plutôt dans les parcs ou sur le littoral aménagé).

Localement, les densités sont fortes : 11.3/km2 dans la réserve naturelle de la Trinité et 23.5/km2 dans celle des Nouragues. Mais ces réserves sont inaccessibles aux touristes (une expérimentation est faite dans la réserve de Nouragues pour de l’éco-tourisme).

Toutes les collines sont favorables en raison des forêts plus sèches et plus basses qui les surmontent :
– Mont Grand Matoury (234 m) en Guyane.
– Massif du Mahury (149 m) en Guyane.
– Réserve de Raleighvallen-Voltzberg au Surinam.

QUAND ?
On peut le voir toute l’année, mais on préférera la saison sèche (mi-aôut à mi-novembre) et en particulier le début de cette saison sèche qui correspond à la fin de la période des naissances.
C’est un primate diurne actif toute la journée et, comme souvent, en particulier le matin et le soir.

Photo 2, 3 4 : Activités de groupe
Sentier du Rorota ; Massif du Mahury ; Guyane (08.11.2012).
Ces photos sont prises en milieu de journée. La lumière ne convient pas mais les singes sont plus calmes.

COMMENT ?
Le tamarin à mains jaunes présente une série de caractéristiques qui ne facilitent pas sa recherche:
– le territoire est petit (10 hectares en moyenne).
– les groupes sont peu nombreux (5 ou 6 en moyenne).
– les interactions sociales sont rarement agressives. La coopération domine.

Pour le trouver, il faut s’appuyer sur l’ensemble de sa communication orale. On l’entend souvent avant de le voir comme c’est souvent le cas chez les petits oiseaux.

Il utilise :
– un cri d’alarme pour prévenir des prédateurs : « di-ah ».
– des alertes plus modérées avec sifflements notamment.
– des cris de contact : « pi-pi-pi ».

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