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Saïmiri commun

Saïmiri commun (Saïmiri sciureus)
DIFFICULTE: Assez facile.
DISTANCE DE FUITE: 10 mètres.

Les saïmiris (= singe-écureuil = sapajou) appartiennent à la famille des cebidés, famille qui regroupe la plupart des petits primates d’Amériques: capucins, ouistitis, tamarins…

Photo 1 : En déplacement
Roche gravée de la montagne Fayard; Guyane (02.11.2012).


Photo 2 : Curieux
Ile Royale; îles du salut; Guyane (30.10.2012).

Les saïmiris communs sont vraiment très curieux. L’observateur qui ne fait pas de gestes brusques aura souvent la chance de voir s’approcher les moins farouches du groupe (photo 2).

Photo 3 : Couché sur une branche
Roche gravée de la montagne Fayard; Guyane (02.11.2012).

Le saïmiri commun est le singe le plus utilisé en laboratoire après le macaque rhésus. Sa longévité est de 20 ans dans la nature.

Le genre saïmiri compte 6 espèces, certaines séparées récemment sur la base d’observations et d’études génétiques :
– le saïmiri commun (Saimiri sciureus).
– le saïmiri de Bolivie (Saimiri boliviensis).
– le saïmiri de Collins (Saimiri collinsi).
– le saïmiri brésilien (Saimiri ustus).
– le saïmiri noir (Saïmiri vanzolinii).
– le saïmiri d’Amérique centrale (Saïmiri oerstedii).

A l’exception du saïmiri d’Amérique centrale (voir l’article : saïmiri d’Amérique centrale), complètement éloigné des autres, les saïmiris habitent le bassin de l’Amazone (5 espèces présentes au Brésil) et c’est souvent l’Amazone et ses affluents qui ont isolé des populations et qui séparent les espèces.

OU ?
Le saïmiri commun est présent sur toute la partie nord du bassin de l’Amazone, de l’Est de l’Equateur au Nord-Est du Brésil. C’est l’espèce de saïmiri présente en Guyane.
Arboricole, il apprécie les forêts secondaires mâtures jusqu’à 2 000 m.
Les densités sont plus faibles :
– dans les forêts sèches.
– dans les forêts primaires où il n’est présent que temporairement.
– dans les forêts d’altitude.
– dans les zones où la canopée est vraiment discontinue: un fleuve, une large route, constituent des obstacles.

Les pays les plus favorables pour le voir sont la Guyane et le Surinam. Le Brésil convient aussi à condition de voyager sur le littoral du Nord-Est ou dans les parcelles de forêt secondaire le long de l’Amazone. En Equateur et au Pérou, il n’est présent qu’aux basses altitudes de l’Est (photo 7).

La Guyane est vraiment une bonne destination pour l’observer et en particulier l’île Royale (la plus grande des îles du Salut). Ici, les saïmiris n’ont pas de grands prédateurs terrestres et ils ont l’habitude de la présence de visiteurs. Si non, la plupart des randonnées entre le littoral et la forêt primaire offrent des opportunités, presque autant que pour le tamarin à main jaune (voir l’article : tamarin à mains jaunes).

QUAND ?
Si on ne tient compte que du singe lui même, on peut le voir toute l’année. Les naissances se concentrent essentiellement sur mars et avril. A cette période en Guyane, il pleut entre un jour sur deux et deux jours sur trois… environ 300 mm par mois. L’air est saturé en eau et on transpire même quand on ne fait pas d’efforts.

Si on ne tient compte que de notre confort, il faut aller le voir entre mi-août et mi-novembre. Septembre et octobre sont les mois les moins pluvieux et les plus ensoleillés en Guyane et dans le nord du bassin amazonien. Mais on transpire quand même…

Photo 4 : Curieux de loin
Ile Royale; îles du salut; Guyane (30.10.2012).

Ce saïmiri était dans sa troupe, en déplacement. Il m’a vu. Il s’arrête. Il est aussi curieux que moi.


COMMENT ?
Pour le trouver, il faut randonner dans les forêts secondaires :
– en se concentrant sur les mouvements : la majorité de la faune de la forêt amazonienne passe inaperçue grâce à son immobilité et son camouflage. Le saïmiri commun, lui, bouge. Il parcourt chaque jour 1.5 km en moyenne et la recherche de nourriture et l’alimentation occupe 85% de son temps. En fait, c’est un primate constamment en état de vigilance. Il saute de branche en branche. Il court sur les troncs… et quand enfin il s’assoit, il tourne encore la tête dans tous les sens pour ne rien perdre du voisin de gauche, du voisin de droite et du photographe en face.

Photo 5 : Dans l’ambiance forestière
Roche gravée de la montagne Fayard; Guyane (02.11.2012).

La préférence du saïmiri commun pour les forêts secondaires permet aux photographes de bénéficier d’une lumière encore correcte et d’ouvertures dans la canopée favorables.

– en écoutant: les groupes de saïmiri commun peuvent, à certaines heures, se montrer très silencieux. Ils choisissent alors de circuler en empruntant les plus grosses branches. Mais, avec une moyenne de 40 singes par groupe, il y a souvent un petit joueur qui fait du bruit. De plus, ils sont souvent accompagnés par des sapajous (voir l’article : sapajou apelle), ainsi que de différentes espèces d’oiseaux qui profitent des battues involontaires orchestrées par le déplacement de la troupe.

– sans toucher: localement, quand il est habitué à la présence des hommes, le saïmiri commun peut s’approcher tout près. Attention de ne ni le nourrir, ni essayer de le toucher. Il peut mordre et même une petite morsure peut justifier un passage par l’hôpital.

Photo 6 : En groupe
Ile Royale; îles du salut; Guyane (30.10.2012).

Les groupes de saïmiris communs sont en moyenne de 40 individus. Ils peuvent même dépasser les 100 individus dans des secteurs favorables de l’Amazonie.

Photo 7 : Curieux en Equateur
L’épaisseur de l’Amazonie rend l’observation difficile.
Ce saimiri est de la sous espèce S. s. macrodon. Je n’ai vu qu’un groupe de saimiris en 4 jours au parc national Yasuni. En déplacement, ils étaient très compliqués à suivre.
Yasuni NP ; Equateur (août 2022).

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