
Capucin à face blanche (Cebus capucinus)
DIFFICULTE : Très facile.
DISTANCE DE FUITE : 3 mètres dans certains parcs nationaux.
Le capucin à face blanche ou capucin moine passe pour le singe le plus intelligent du continent américain. En Afrique, on se fait dépouiller par les babouins, en Asie par les macaques et en Amérique, ça peut être lui. En réalité, il pose quand même moins de problèmes que ces derniers.
Mais il a des atouts :
-il apprend vite (avec notamment une très bonne mémoire spatiale) et est très opportuniste. Il n’utilise pas d’outils mais frappe souvent des fruits pour les casser. Il sait consommer des fruits inaccessibles aux autres primates américains.
-il est omnivore : en moyenne, 65% de fruits; 15% de feuilles et 20% d’animaux (insectes, crabes, huitres…). Mais certains groupes apprennent et se spécialisent, alors, pourquoi pas un pique-nique d’homo touristicus?
-il vit longtemps : il dépasse souvent 40 ans en captivité. Le record serait de 55 ans.
Sur le terrain, on pourra repérer les mâles: ils sont plus gros que les femelles d’un tiers. C’est eux qui se montrent agressifs en présence d’un autre groupe bien qu’ils ne défendent pas particulièrement un territoire.
Pour le reste, on aura bien du mal à distinguer :
– les 4 sous-espèces, sauf à regarder de près leurs localisations.
– les hiérarchies entre individus : elles sont complexes et les capucins moines sont peu expressifs entre eux.

Photo 1 : Portrait de mâle
Manuel Antonio NP; Costa Rica (13.02.2018).
Il n’est pas farouche. Je suis trop près pour le prendre en entier au téléobjectif 100 mm.
Photo 2 : Surveillant dans un arbre
Carara NP ; Costa Rica (12.02.2018).
Le sapajou capucin est le seul sapajou totalement noir dans toute la partie postérieure du corps. Ici, on voit qu’il inspecte les alentours, en s’assurant avec la queue.
OU ?
Du Nord au Sud, le capucin à face blanche est présent sur le côté atlantique du Honduras et du Nicaragua, dans tout le Costa Rica et le Panama, et à l’ouest de la Colombie et de l’Equateur.
Les pays où il est le plus facile à observer sont le Costa Rica, devant Panama et la Colombie. Au Costa Rica, il est plus fréquent à basse altitude (même si on peut en voir jusqu’à 2 100 m d’altitude) et bien plus présent côté Pacifique que côté Caraïbes.

De nombreux parcs nationaux permettent de l’observer.
On notera :
– 1 : Manuel Antonio NP (Costa Rica): ce parc national est le plus visité du Costa Rica. En outre, il est tout petit. Ici, les capucins à face blanche sont nombreux et totalement habitués aux touristes. Ils s’approchent à quelques mètres. Du temps de midi, sur la plage où les touristes s’installent, ils guettent les opportunités pour se nourrir sans efforts.
En réalité, la plupart des parcs du Costa Rica permettent d’en voir (Carara NP ; Corcovado NP…), certain avec une particularité :
– Palo Verde NP : les capucins sont concentrés autour des rares points d’eau en saison sèche (il ne pleut pas pendant 5 mois dans ce parc). En février, mars ou avril, on ne peut pas rater le petit groupe qui reste au bord de la piste principale… même en voiture.
– Cahuita NP : c’est la meilleure option côté caraïbe.
– 2 : le parc national Soberania (Panama) : ici et le long du canal de Panama, les observations sont très fréquentes.

QUAND ?
La saison sèche doit être privilégiée pour chercher dans les arbres. Les mois de décembre, janvier, février et mars sont les plus favorables pour regarder la canopée sans être gêné par les précipitations. C’est aussi la période du pic des naissances.
Diurne, on peut l’observer toute la journée.
Il a d’ailleurs un planning bien réglé qu’on peut simplifier ainsi :
1 : Lever du Soleil : les mâles vocalisent fortement et poussent des cris de contact. On peut les localiser facilement.
2 : Début de matinée: les déplacements sont nombreux entre les arbres fruitiers.
3 : Fin de matinée: les déplacements sont plus limités et l’alimentation est davantage tournée vers les insectes.
4 : Du temps de midi : les moments d’alimentation sont entrecoupés de siestes, de jeux, de toilettages, et d’un arrêt au point d’eau en saison sèche. Dans les régions où l’eau est rare, c’est un bon endroit pour le voir.
5 : Dans l’après midi : la recherche de nourriture reprend tranquillement.
6 : Le soir : à partir de 17h, la troupe prend paisiblement le chemin d’un dortoir, généralement un grand arbre avec des branches horizontales pas très loin d’un arbre fruitier qui servira pour le petit déjeuner.
COMMENT ?
En randonnant aux endroits favorables, on le trouvera sans peine : les groupes comprennent en moyenne 16 individus. Leur domaine vital moyen dépasse à peine 1 km2, domaine dans lequel il ne reste jamais très longtemps au même endroit.
Photo 3 et 4 : Dans les branches
Manuel Antonio NP ; Costa Rica (13.02.2018).
Le sapajou capucin reste, autant que possible dans les arbres.

Pingback: Voir l’urubu noir – objectif animaux
Pingback: Voir l’urubu noir – Objectif animal