
Crapaud buffle (Rhinella marina)
DIFFICULTE : Assez difficile.
DISTANCE DE FUITE : 0 mètre.
Le crapaud buffle ou crapaud boeuf est le plus gros crapaud du monde avec des femelles qui atteignent 25 cm de corps et 3 kg.
C’est un grand prédateur opportuniste qui peut consommer toute la microfaune jusqu’aux souris, petits serpents et cadavres.
Il possède une série de techniques de défense pour compenser sa lenteur:
– l’intimidation : menacé, il se dresse parfois sur ses pattes et se gonfle pour paraître plus gros.
– le mauvais goût : ses deux grosses glandes sur les épaules (les premiers colons français l’appelaient « épaules armées ») secrètent un liquide laiteux qui irrite les yeux et la bouche.
– le venin : ses pustules sont des glandes à venin dont le poison a des effets proches de la digitaline, très efficace sur les mammifères. Le poison entraine la paralysie des muscles cardiaques.
Au total, les rares prédateurs de ce crapaud sont des reptiles (caïman, serpents) et quelques oiseaux.
Fin XIXe, il a été importé aux Antilles, puis en Australie, pour lutter contre des insectes jugés envahissants (le hanneton mangeur de canne à sucre notamment). Le crapaud buffle est vite devenu envahissant. Des populations habituées a se nourrir d’amphibiens sont décédées en le consommant dans les îles du pacifique. Aujourd’hui, en Australie notamment, on cherche à ralentir son expansion.
Photo 1 et 2 : Portrait
Prispris de Yiyi ; Sinnamary ; Guyane (28.10.2012).


OU ?
Le crapaud buffle est naturellement présent dans une grande partie de l’Amérique : du Sud du Texas (Etats-Unis) jusqu’au Nord de la Bolivie.
Il a été introduit en Floride (Etats-Unis), dans les Grandes Antilles et quelques îles des Petites Antilles, Taïwan, les Philippines, la Papouasie Nouvelle-Guinée et le nord-est de l’Australie.
C’est en Australie, qu’il est le plus noté par les naturalistes mais c’est aussi parce que son expansion est suivi de près et que des campagnes d’éradication sont organisées. Il y a beaucoup de pays favorables pour le voir: le Mexique d’abord, mais aussi Colombie, Pérou, Brésil, Equateur, Guatemala et Costa Rica.
Il fréquente de nombreux habitats, mais apprécie particulièrement les milieux ouverts avec des points d’eau. Savanes, prairies, marécages, forêts claires, plutôt à basse altitude.
QUAND ?
On peut le voir toute l’année car il n’hiberne pas. On aura plus de chance de le voir en vadrouille à la saison des pluies car il se reproduit quand les conditions d’humidité sont bonnes.
Il es nocturne. C’est difficile de le trouver en journée.
COMMENT ?
Ce n’est pas facile de le trouver.
On peut retenir trois pistes :
1 : son chant : le soir et la nuit, on pourra le localiser à son coassement rauque qui porte au moins à 200 mètres. Il faudra ensuite le chercher à la lampe électrique dans une végétation qui ne facilite pas souvent la tache.
2 : ses déplacements nocturnes : si vous circulez de nuit, en voiture ou à pied, c’est souvent au milieu d’une piste ou d’une route qu’on peut le repérer.
3 : ses cachettes diurnes : en journée, il est généralement enfoui dans le sol. On peut le chercher en soulevant des troncs, de grosses branches… Attention, avec cette technique, on peut aussi découvrir des reptiles.
Photo 3 : sur une piste
Piste près de Saint-Gorge ; Guyane (02.11.2012).
Dérangé par la lumière, ce crapaud s’est immobilisé au milieu de la piste.