
Saïmiri d’Amérique centrale (Saimiri oerstedii)
DIFFICULTE: Assez difficile.
DISTANCE DE FUITE: 15 mètres.
EFFECTIFS: environ 6 000.
Le saïmiri (= sapajou = singe-écureuil) d’Amérique centrale ou saïmiri à dos roux est une des 5 espèces de saïmiri. Les 4 autres espèces sont dans le bassin de l’Amazone de sorte que le saïmiri d’Amérique centrale est décroché d’environ 700 km de l’espèce de Saïmiri la plus proche. On a donc aucun risque de la confondre dans la nature.
OU?
C’est une espèce actuellement très localisée (historiquement sur une superficie de 8 000 km2) sur une partie du littoral pacifique du Costa Rica et de Panama. Il faut le chercher en dessous de 400 m d’altitude.
On distingue 2 sous-espèces:
-le saïmiri d’Amérique centrale à couronne grise (S. o. citrinellus) à l’ouest. Ses bras sont orangés mais ses jambes sont brunes ou grises. Ils sont 2 000 individus environ, tous au Costa Rica. Il est classé en danger critique d’extinction.
-le saïmiri d’Amérique centrale à couronne noire (S. o. oerstedii) à l’est. Touts ses membres sont orangés. Ils sont environ 4 000 entre le Costa Rica et Panama. Il est classé en danger.
Le Costa Rica est la meilleure destination pour observer ce primate.
Photo 1: Saïmiri d’Amérique centrale à couronne noire (S.o.oerstedii).
Sud de Puerto Jimenez; Péninsule de Osa; Costa Rica (15.02.2018).


Son habitat préféré, c’est les forêts secondaires. Il est plus rare dans les forêts primaires. Ainsi, il vaut mieux le chercher sur les périphéries des parcs nationaux qu’au coeur des forêts préservées. C’est d’autant plus vrai qu’il circule surtout dans la strate moyenne, sur de petites branches (1 à 2 cm). Dans les forêts secondaires, il est donc souvent un peu moins haut et un peu moins camouflé par le feuillage. On le voit aussi occasionnellement dans les plantations (notamment de goyaviers) et les mangroves.
Pour la sous-espèce S.o.citrinellus (comme pour l’espèce en général), le meilleur endroit pour l’observer est:
1: le parc national Manuel Antonio (580 saïmiri) et ses alentours. Il y en a autant dans la zone périphérique du parc.
Ailleurs, on n’a que de petites populations localisées et souvent non viables.
Pour la sous-espèce S.o. oerstedii (et pour l’espèce en général), les autres bons sites sont:
-2: la péninsule de Osa (Costa Rica) avec environ 500 individus dans le parc naturel de Corcovado et au moins autant dans le reste de la péninsule.
-3: le parc national de Golfito (Costa Rica): il compterait une 60e d’individus.
-4: le parc national du golfe de Chiriqui (Panama): une 60e d’individus seraient présents dans la forêt d’El Chorogo.
QUAND?
On peut le voir toute l’année mais la saison sèche (décembre à avril) est plus favorable pour lever les yeux sans encaisser les précipitations. Les petits naissent tous entre février et avril.
C’est une espèce diurne plus active le matin et en fin d’après-midi.
Photo 2: Saïmiri d’Amérique centrale à couronne noire (S.o.oerstedii).
Corcovado NP; Péninsule de Osa; Costa Rica (17.02.2018).

COMMENT?
Pour le trouver, on aura intérêt à profiter des indices suivants:
1: en forêt secondaire, c’est plus facile: plus de densité de saïmiri, moins de hauteur de canopée et moins de feuillage.
2: ils se déplacent par groupe: 10 à 35 généralement. Ces déplacements sont parfois bruyants mais la troupe peut aussi choisir la discrétion.
3: les déplacements sont nombreux: en moyenne, la troupe effectue 3 km par jour en suivant généralement les femelles adultes.
4: ils sont souvent accompagné du capucin à face blanche (Cebus capucinus) moins discret.
5: ils sont souvent suivis par des oiseaux qui profitent des proies dérangées (5 espèces de rapaces, mais aussi trogons, tangaras, grimpars…).
6: le soir, la troupe se rassemble à la cime d’un arbre géant (qui dépasse de la canopée). Elle utilise souvent le même arbre plusieurs nuits de suite.
Photo 3: Saïmiri d’Amérique centrale à couronne grise (S.o.citrinellus).
Parc national Manuel Antonio; Costa Rica (13.02.2018).
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