comment 0

Calao à joues grises

Calao à joues grises (Bycanistes subcylindricus)
DIFFICULTE : Moyennement facile.
DISTANCE DE FUITE : 50 m.

Ce grand calao (70 cm pour les mâles) impressionne avec son énorme casque. Il vit généralement en couple et le dimorphisme est marqué: le mâle est plus gros et son « casque » est plus impressionnant que celui de la femelle. C’est un animal assez opportuniste qui se nourrit dans la canopée de fruits et de graines à 80%, mais qui ne dédaigne pas toutes les petites proies animales (des myriapodes kiwi galagos).

OU ?
Le calao à joues grises est largement réparti en Afrique tropicale.
Les deux sous-espèces correspondent à deux noyaux géographiques :
Bycanistes subcylindricus subcylindricus : il vit en Afrique de l’Ouest (Sierra Leone, Libéria, Côte d’Ivoire, Ouest du Nigéria). Il est plus rare que l’autre sous-espèce et moins spectaculaire (le casque est moins élevé et entièrement brun sombre).
Bycanistes subcylindricus subquadratus : il vit en Afrique centrale et de l’Est (Est du Nigéria, Cameroun, RDC, Centrafrique, Soudan du Sud, Ouganda, Rwanda, Sud-Ouest du Kenya, Nord-Est de la Tanzanie).

Mais les observations naturalistes sont très majoritairement réalisées en Ouganda, et secondairement au Kenya.

Le calao à joues grises apprécie les zones de transition forestière au maximum à 2 600 mètres d’altitude. Il faut le chercher dans les zones agricoles avec de grands arbres ou dans les parcs. Il apprécie particulièrement les haies de feuillus.

La zone agricole entre le marais de Bigodi et le parc national de Kibale est un endroit parfait pour l’observer (cf carte de Bigodi de l’article « Chimpanzé ») . Dans ce secteur, il faut inspecter les grands arbres et les zones où les fruits sont murs. C’est un oiseau sédentaire et les locaux l’observent tous les jours.


Photo 1 et 2 : Mâles adultes
Marais de Bigodi ; Ouganda (27.07.2021).

Ce mâle n’est jamais loin de sa partenaire. Dérangé, il traverse une ou deux parcelles agricoles et se pose à grande hauteur dans de très grands arbres qui laissent une bonne visibilité, type eucalyptus.

Sur la photo 2, ce mâle est en train de se nourrir.

QUAND ?
Les meilleures périodes d’observation sont juin, juillet, août, puis novembre et décembre. Cela correspond en fait aux bonnes conditions climatiques pour les voyageurs dans les deux pays où il est le plus signalé.

Il ne semble pas avoir de période de reproduction bien précise. Elle s’étend d’août à mars en Ouganda et au Kenya. Cette période ne constitue pas forcément un avantage pour l’observateur puisque la femelle reste cachée « emmurée » dans un arbre avec son petit (généralement, il y a deux oeufs mais un seul oisillon survit).

Le calao à joues grises est diurne. Il est plus actif le matin et le soir mais il reste visible à la cime des grands arbres en pleine journée.


COMMENT ?
Pour le voir, il faut randonner sur les sentiers agricoles entrecoupés par de grands arbres. A défaut, on peut tenter dans les parcs urbains comme le jardin botanique d’Entebbe. On prendra soin d’inspecter les feuillus au houppier peu dense (les eucalyptus, s’il y en a), arbres où on peut parfois les repérer de loin.

On peut parfois entendre leurs cris, une série de « hin hin hin » qui peut faire penser à un rire.

Cet oiseau est d’autant plus visible qu’il fonctionne par couple. Les groupes plus importants, rarement observés, sont liés à une ressource alimentaire importante, souvent un arbre avec de nombreux fruits mûrs.


Photo 3 et 4 : Femelles
Marais de Bigodi; Ouganda (27.07.2021).
La femelle est plus petite que le mâle et son « casque » est beaucoup moins développé. Son plumage est néanmoins semblable à celui du mâle et on repère aussi la tache grise, derrière l’oeil, qui vos son nom à l’espèce.








Laisser un commentaire