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Galago de Thomas

Galago de Thomas (Galagoides thomasi)
DIFFICULTE : Extrêment difficile
DISTANCE DE FUITE : 10 m.

La famille des Galagidae est divisé en 4 genres et 19 espèces… Mais comme souvent, il y a encore débat. Le galago de Thomas est mal connu car il a été séparé tardivement du galago de Demidoff.

Pour les naturalistes amateurs, repérer cette espèce est un gros défi : outre la détermination complexe (la morphologie génitale est une caractéristique distinctive généralement invisible sur le terrain), on cherche un animal nocturne qui apprécie les hauteurs de la canopée.

Photo 1 : Galago de Thomas
Kibale NP ; Ouganda (26.07.2021)
L’animal est a une 15e de mètres du sol. Il circule dans le feuillage. On le perd, on le retrouve, on le reperd…

OU ?
Il habite l’essentiel de la forêt tropicale africaine de la Côte d’Ivoire à l’Ouganda au Nord et du Cameroun à la Zambie et la Tanzanie au Sud. Il est peut être présent ailleurs mais les données solides manquent encore. Dans le parc national de Kibale, en Ouganda, il y a 5 primates nocturnes. C’est un bon endroit pour tenter de voir le potto ou un des 4 galagos.

Il peut être présent dans tous les types de forêt jusqu’à 2 000 m d’altitude: de la forêt primaire à la savane arborée (le miombo) en passant par les forêts galeries ou les marécages boisés.

Il faut le chercher en hauteur. Il circule souvent à au moins 20 mètres de haut. On cherche donc un animal d’environ 40 cm (15 de corps et 26 de queue) à plus de 20 mètres dans une obscurité totale. La taille du territoire est inconnue mais elle est probablement proche de l’espèce voisine, soit de 0.6 à 1.4 hectare.

QUAND ?
On peut tenter de le chercher toute l’année mais il est strictement nocturne. Le galago de Thomas est essentiellement insectivore et il recherche sa nourriture pendant l’essentiel de la nuit.

COMMENT ?
Il faut marcher avec une très bonne lampe torche. On suit les sentiers forestiers en éclairant la canopée. Quand la lumière croise les yeux des primates nocturnes, ils brillent comme des phares, à condition qu’ils nous regardent également.
J’ai pratiqué cet activité appelé « night walk » avec un guide ougandais à Kibale NP en partant du Kanyanchu Visitor’Centre. En deux heures de recherche, on a vu seulement un galago de Thomas (déterminé par le guide… mais les guides ougandais sont peu fiables). On a également dérangé le sommeil d’un groupe de cercopithèques ascagne. Cette activité est hors de prix par rapport au résultat. Mieux vaut apporter sa propre lampe et chercher par soi même autour de Bigodi, en longeant les lisières ou en empruntant des sentiers préalablement repérés en journée. Attention de prendre de bonnes chaussures, un pantalon et de grosses chaussettes (à remonter sur le pantalon) car les fourmis sont également actives la nuit.

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