
Trogon à queue barrée (Apaloderma vittatum)
DIFFICULTE : Difficile.
DISTANCE DE FUITE : 30 m.
Il n’y a que 3 espèces de trogons en Afrique. Le trogon a queue barré est l’un des deux plus répandus. Bien que classé en préoccupation mineure, il est difficile à observer à moins de savoir où le chercher et de très bien le connaître.
OU ?
Il est présent dans de nombreux pays d’Afrique centrale mais à chaque fois, il est localisé dans des zones de montagne. Les pays où les observations sont les plus fréquentes sont d’abord:
1 : Ouganda: parc national de Bwindi.
2 : Kenya: Mont Kenya
3 : Tanzanie: Parc d’Arusha; abords du lac Tanganika.
On peut relever également :
4 : Cameroun: mont Cameroun et mont Oku.
5 : Rwanda: forêt de Nyungwe
6 : République Démocratique du Congo: Réserve d’Itambwe
7 : Guinée équatoriale: île de Bioko
8 : Zambie: forêt de Chowo et plateau de Nyika
C’est un oiseau sédentaire et très territorial avec un territoire de petite taille: 1 à 5 hectares. Il convient donc de bien connaître son habitat: la forêt de montagne de 1500 à 2000 m d’altitude essentiellement : une forêt primaire, humide, avec beaucoup d’épiphytes.
QUAND ?
Le trogon chante toute l’année pour marquer son territoire. Il n’y a pas de meilleure saison pour l’observer à moins de vouloir tenter de suivre une reproduction (la reproduction de cette espèce est mal connue). Cette dernière se déroule en hiver à l’Ouest (Guinée équatoriale, Cameroun) et plutôt au printemps à l’Est (Ouganda, Kenya).
A l’échelle de la journée, il est fondamental de le chercher tôt le matin pendant qu’il chante. Le voir en milieu de journée ne relève plus que de la chance.
Photo 1 et 2 : Mâle
Rushaga ; Parc national de Bwindi ; Ouganda (19.07.2021)
Ce mâle chantait par intermittence: 5 minutes sur un poste, puis 5 minutes sur un autre… Le temps de s’approcher, de le chercher dans la pénombre.

COMMENT ?
Il est fondamental de bien connaître le chant. C’est ce dernier qui trahit la présence du mâle. Il s’agit d’un « wup-wup-wup » répété une dizaine de fois (7 à 14) avec une intensité montante. L’oiseau marque ensuite une pose d’environ 15 secondes, période pendant laquelle il change parfois de perchoir, mais en ne parcourant qu’une courte distance. Il relance sa série de « wup-wup-wup ». L’ensemble peut durer très longtemps ce qui permet à l’observateur de s’approcher. Ensuite, il faut chercher la tache rouge du ventre de l’oiseau. C’est elle qui le trahit. De dos, son plumage vert émeraude est un bon camouflage.
Pour voir la femelle, peu colorée et beaucoup moins bavarde, c’est beaucoup plus compliqué. Elle répond parfois au mâle par un « chee-uu » mais c’est loin d’être systématique. Elle aménage son nid dans un tronc à faible hauteur.
Les deux sexes peuvent occasionnellement être observés au sol où ils cherchent des insectes.