OU ?
Bien que présente dans toute l’Afrique australe et toute l’Afrique de l’Est, cette espèce n’est pas très fréquemment observée en raison de densités assez faibles.
Les observations naturalistes sont importantes dans 4 pays : l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Elles deviennent beaucoup plus rares en Zambie, au Rwanda et au Zimbabwe.

Les bons sites d’observation ont des profiles très différents :
– 1 : Cratère du Ngorongoro (Tanzanie) : la grue royale est commune ici (j’en ai observé une 100ène en août). Mais c’est très cher et le site est intéressant pour bien d’autres animaux. On en voit aussi facilement au Lac Manyara NP en Tanzanie à condition de faire un safari le matin.

– 2 : Lac Bunyoni (Ouganda) : tout le sud de l’Ouganda, est sans doute la destination idéale pour la voir. Les statistiques d’observation y sont élevées si on tient compte à la fois de la superficie du pays et de la pression d’observation bien inférieure aux autres pays présentés ici.
Les rives du lac Bunyonyi et toutes les zones agricoles du Sud de l’Ouganda offrent de belles opportunités d’observation, y compris en périphérie immédiate des villes.

– 3 : Masai Mara (Kenya) : au Kenya, la grue est souvent chassée par les agriculteurs. Cependant, toute la partie Sud-Ouest du pays est favorable. On a autant de chance de la voir dans le parc du Masai Mara qu’en circulant au Kenya pour s’y rendre.

– 4 : Kwazulu Natal (Afrique du Sud) : l’Afrique du Sud est le pays où elle est le plus notée par les observateurs mais cette statistique doit être prise avec prudence. Les données concernent surtout novembre, décembre et janvier et ce n’est pas la bonne période pour parcourir les grands parcs naturels de l’Est comme le Kruger.
La région des savanes du Kwazulu Natal est la plus favorable pour la voir.



Photo 3 : Au lever du jour
Lac Manyara NP ; Tanzanie (août 2023).

Elle recherche les milieux ouverts où elle peut à la fois surveiller les alentours et courir pour prendre son envol. Elle apprécie surtout les milieux humides (berges de rivières, prairies inondées, marécages), mais elle se déplace aussi aux bords des lacs, dans les savanes et dans les champs.


QUAND ?
La meilleure période dépend de la destination choisie. On retiendra l’hiver pour l’Afrique du Sud et l’été pour l’Ouganda, le Kenya ou la Tanzanie.

La grue royale est diurne et c’est en pleine journée, quand elle se nourrit, qu’on aura le plus de chances de l’observer.


Photo 4 à 6 : sur les rives du lac Bunyoni
Cette grue est en couple. Elles s’alimentent dans un champs de sorgho. Elles se laissent observer à 60 m de distance tout en restant très vigilantes. Dérangées, elles décollent en poussant des cris et vont se poser dans un autres champs.
Lac Bunyoni ; Ouganda (juillet 2021).

COMMENT ?
On retiendra 3 idées pour trouver et observer cet oiseau :
1 -Regarder loin et au sol : les grues apprécient les zones ouvertes pour surveiller. C’est aussi un avantage pour l’observateur qui peut couvrir du regard de grandes superficies en particulier dans les zones agricoles.

2 -Chercher des couples ou des groupes : les grues sont soit en couple, soit en groupe et donc très repérables. Les groupes atteignent souvent 20 individus.

3 -Ecouter : les grues lâchent un « Waou » ou un « Waou… waou » quand elles volent. Ce cri audible de loin permet souvent de voir les oiseaux dans le ciel et parfois de repérer la zone où elles atterrissent.