
Hylochère ( Hylochoerus meinertzhageni)
DIFFICULTE : Très difficile.
DISTANCE DE FUITE : 80 m et souvent plus.
Seul espèce du genre, c’est le plus grand représentant de la famille des suidés avec des spécimens dont la hauteur au garrot peut dépasser 1 mètre et dont le poids peut atteindre les 250 kilogrammes.
OU ?
C’est une espèce d’Afrique équatoriale dont la population est divisée en plusieurs noyaux et 3 sous espèces :
– H.m.ivoriensis : présent de la Guinée au Ghana, c’est le plus menacé.
– H.m.rimator : présent dans la zone du Centre Afrique et des Congo.
– H.m.meinertzhageni : présent à l’Est de la République démocratique du Congo, en Ouganda, au Rwanda, au centre ouest du Kenya, il est aussi présent localement en Ethiopie. C’est la sous-espèce la plus facile à voir grâce à la présence de parcs nationaux et à une pression de chasse moins importante.

C’est en République démocratique du Congo que les observations naturalistes de cette espèce sont les plus nombreuses. C’est cependant en Ouganda qu’on aura le plus de chance de le voir et en particulier dans la zone de North Kazinga Plains (Queen Elizabeth NP) et lors des croisières sur Kazinga chanel.
Il faut le chercher dans un habitat avec :
– des zones denses et ombragées : il apprécie tous les types de fourrés et de forêts jusqu’à 3 800 m. Il évite de sortir des milieux fermés mais on le voit parfois se nourrir dans les petites clairières.
– des points d’eau permanents : il peut s’agir de lacs, d’étangs ou de marécages.

QUAND?
On peut le voir toute l’année.
C’est un animal nocturne et très craintif. On augmente les chances de le croiser en safari très tôt le matin ou tard le soir. Il en est de même si vous faites la croisière sur le canal de Kazinga. Autour de Kazinga channel, on peut néanmoins avoir la chance de l’observer en journée. Il est probable que le caractère nocturne ne soit qu’une conséquence de la pression de la chasse, comme c’est le cas pour le sanglier.
Les naissances ont lieu avant la saison des pluies. La femelle quitte le groupe une semaine pour mettre bas.
Photo 2 : En pleine journée
Channel Track ; North Kazinga Plains ; Queen Elizabeth NP ; Ouganda
Ce mâle, qui était accompagné d’un autre, restait à découvert en début d’après midi. Les groupes peu nombreux sont généralement constitués de jeunes mâles.

COMMENT ?
En croisière ou en safari, tôt ou tard, il faut chercher sur toutes les zones forestières à moins de un kilomètre d’une rive. Il faut porter le regard assez loin et prendre des chemins peu fréquentés car les hylochères sont craintifs.
Ils sont généralement par groupes de 6 à 14 individus avec un mâle dominant, des femelles et des jeunes. Les groupes satellites, plus petits, sont constitués de mâles non dominants. Sur le terrain, la végétation ne permet pas souvent d’observer la totalité des groupes.
Si vous avez la chance d’en voir de loin, profitez en bien avant de tenter une approche. Dans le cas contraire, vous prenez le risque de ne voir que des fesses qui quittent le terrain au petit trot.
Photo 1 et 3 : En croisière le long de Kazinga Channel
Ce groupe de 7 hylochères est associé à un phacochère (le 3e depuis la gauche). L’hylochère est plus massif, plus noir et avec les poils plus longs que le phacochère. Ce groupe, photographié au 400 mm, est déjà en train de fuir malgré une approche lente en bateau (voir les 2 animaux de gauche). Les animaux sont partis au trot les uns après les autres. Le moins timide est celui de la photo 1.
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