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Grand touraco

Grand touraco (Corythaeola cristata)
DIFFICULTE : Facile.
DISTANCE DE FUITE : 60 m.

Le grand touraco est une espèce remarquable par sa taille, ses couleurs, son comportement… C’est une espèce monotypique et localement commune. C’est d’ailleurs le plus répandu des touracos.

OU ?
C’est un oiseau d’Afrique équatoriale présent dans le golfe de Guinée (de la Guinée-Bissau au Nigéria), en Afrique centrale et au Kenya et en Tanzanie.

Le meilleur pays pour le voir est sans doute l’Ouganda. En tout cas, c’est là qu’il est le plus signalé par les naturalistes. Viennent ensuite, mais nettement décrochés, Kenya, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Rwanda…

Photo 1 à 3 : Adultes
Bigodi ; Ouganda (27.07.2021).


On peut le chercher dans tous les types de forêt de 0 à 2 700 m. Bien que très présent dans les forêts denses, c’est dans les forêts dégradées , les bosquets ou dans les arbres isolés à proximité des lisières qu’on aura le plus de chance de l’observer et surtout de le photographier.

En Ouganda, je l’ai distingué entendu au parc national de Bwindi, vu dans celui de Kibale, repéré de loin à Semuliki… mais dans tous ces parcs, la forêt est souvent dense et il est difficile d’observer dans de bonnes conditions.

La meilleure option reste de chercher sur les pistes entre le parc national de Kibale et le marais de Bigodi (pistes oranges sur la carte). Le campement appelé Turaco treetops porte bien son nom. La partie ouest du marais de Bigodi est particulièrement favorable. Le tour est normalement payant et accompagné à partir du Bigodi Swamp Walk office (les guides tournent dans le sens des aiguilles d’une montre). Rien n’empêche de se promener librement (partir du Nord et tourner dans le sens inverse).


QUAND ?
On peut le voir toute l’année. La saison de reproduction est très variable selon les pays. Elle ne détermine pas une période d’observation bien meilleure. Le grand touraco est territorial et il défend son territoire toute l’année même s’il lui arrive de faire de petits voyages en dehors de sa zone habituelle.

Bien que visible toute la journée, on augmente les chances de l’observer tôt le matin ou tard le soir car il chante plus souvent. Les photographes qui souhaitent des clichés avec le Soleil auront intérêt à lui consacrer deux jours. Le temps est souvent couvert dans ce secteur.


COMMENT ?
Avec quelques connaissances et un peu de temps, on repérera facilement cette espèce pour différentes raisons :

1 – on l’entend beaucoup : à l’aube ou au crépuscule, le grand touraco répète un kok-kok-kok sonore et guttural. On l’entend d’assez loin et on a souvent le temps de s’approcher. Par contre, on l’entend beaucoup moins en cours de journée.

2 – on le repère facilement en vol : Son envergure et ses couleurs ne passent pas inaperçues. Il est très facile à repérer en vol où il parcourt généralement des distances assez faibles. En forêt dense, on profite seulement de brèves apparitions. C’est pour cette raison qu’il est important de choisir des zones dégagées.

3 – on profite de son fonctionnement en couple : par deux généralement (mais parfois en petit groupe), les grands touracos se suivent, souvent avec une petite minute de décalage. Le photographe qui voit passer un oiseau peut donc se préparer pour le passage du second.



4 – on peut anticiper sa position : assez lourd, le touraco se pose souvent dans les branches basses de l’arbre où il ne s’attarde pas. Il monte par bond, de branches en branches, pour inspecter la canopée ou fuir l’observateur qui s’approche. Sur un arbre isolé, le photographe aura intérêt à garder la cime de l’arbre en visuel. Il décollera à nouveau pour se poser plus bas dans un autre arbre.

5 – on peut patienter vers sa nourriture : le grand touraco se nourrit de fruits, de bourgeons et de graines. On le verra vers les fruits de parasoliers (musanga), les cissus, les lauriers (beilschmiedia), les crotons.

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