Singe doré (Cercopithecus kandti)
DIFFICULTE : Facile… pour les riches
DISTANCE DE FUITE: 6 m pour le groupe habitué.
EFFECTIFS : entre 3 000 et 4 000.
Attention, le nom de singe doré est aussi donné à un singe chinois, le Rhinopithèque de Roxellane (Rhinopithecus roxellana). Sur le terrain, on utilise le nom anglais : Golden monkey.
Photo 1 et 2 : Adulte
Mgahinga NP ; Ouganda (15.07.2021).
Photo 1 : on est en saison sèche, mais il pleut souvent sur la chaîne des Virunga. On vous emmènera voir les singes le jour de votre réservation quelque soit la météo.
Photo 2 : on voit beaucoup les animaux marcher sur les branches ou sauter d’arbre en arbre. Celui-ci fait le spectacle.
Cercopithecus kandti a longtemps été considéré comme une sous espèce du singe bleu (Cercopithecus mitis). Endémique du rift albertin, il était autrefois assez largement répandu entre l’Ouganda et le Rwanda. Il est aujourd’hui considéré comme en danger d’extinction en raison de sa répartition très limitée. Dans la chaîne de montagnes des Virunga, c’est pourtant le primate le plus commun. Mais, comme il ne sort pas du parc, il est très peu vu, même par les Ougandais vivant aux abords, contrairement aux gorilles.
OU ?
Les guides ougandais vous affirmeront que le singe doré est endémique de la chaine des Virunga (voir carte) où ils sont présents dans les 3 parcs nationaux frontaliers: le parc de Mgahinga (Ouganda), le parc des volcans (Rwanda) et le parc des Virunga (République démocratique du Congo). C’est effectivement le gros noyau de la population, mais les sources mentionnent de petites populations dans deux autres parcs nationaux:
– Gishwati-Mukura NP (Rwanda).
– Kahuzi-Biéga (République démocratique du Congo).
Le meilleur endroit pour le voir reste le parc national Mgahinga en Ouganda. Les départs ont généralement lieu depuis la porte principale: Ntebeko. Dans ce secteur, une troupe de 70 singes est habituée. C’est cher. On est encadré et on ne peut rester qu’une heure avec les singes. Ces derniers sont suivis par des guides afin que leur position soit connue pour y amener les touristes en plus ou moins une heure de marche.
En réalité, on est forcément accompagné dans ces parcs. Si vous ne faites pas une marche spéciale « golden monkey », il faut ouvrir l’oeil à l’étage des bambous. Le singe doré adore manger la tige des feuilles de bambous et la présence de nombreuses feuilles vertes au sol indique le passage récent d’une troupe.
Photo 3 : Adulte grignotant une tige
Mgahinga NP ; Ouganda (15.07.2021).
Lors de mon passage, sous la pluie au début de l’heure, le groupe de singes était perpétuellement en déplacement: recherche de nourriture et pauses rapided pour manger. Sur la photographie, on voit qu’il y a un singe en arrière plan. Sur le terrain, on a toujours 5 ou 6 singes autour de soi mais le groupe reste éclaté et on a bien du mal a réaliser que la troupe comprend 70 individus.
QUAND ?
1 -En théorie : les meilleures périodes pour trouver des singes dorés sont les périodes pluvieuses (avril-mai et octobre-novembre). Ils sont alors dans les bambouseraies où ils trouvent en abondance leur nourriture préférée. On rejoint donc l’étage du bambou et on repère facilement les mouvements dans les branches. On entend parfois aussi des cris mais les émissions vocales sont peu fréquentes.
Diurnes, il sont actifs toute la journée. C’est le soir, après 17heures, qu’ils se montrent probablement le plus.
2 -Dans la pratique: on vient dans les montagnes des Virunga d’abord pour les gorilles de montagne ou pour l’ascension des volcans, et de toutes façons on vous emmène voir les singes dorés. On a donc intérêt à choisir la saison sèche: juin, juillet, août et secondairement janvier, février. A cette période, les singes dorés ont une alimentation plus diversifiée. Ils se déplacent entre arbres fruitiers, bambouseraies et autres essences comestibles. Les trouver sans aide devient plus hasardeux.
Photo 4 : Mâle dominant
Mgahinga NP ; Ouganda (15.07.2021).
Ce singe, plus massif que le reste de la troupe, dirige le groupe. Les guides aiment garder l’oeil sur lui. En repérant sa direction, on peut parfois devancer la troupe de singes plutôt que de la suivre.
COMMENT ?
Le fonctionnement est le même que pour les gorilles de l’Est (voir cet article). mais il semble souvent possible de réserver sur place mais c’est un pari… A voir si on reste plusieurs jours et si on est prêts à ne pas pouvoir le faire !
Le prix est de 90$ par personne, un prix exorbitant quand on sait qu’on peut voir son proche cousin, le singe bleu (Cercopithecus mitis) gratuitement aux abords d’autres parcs.
Sur place, les guides sont un peu moins regardants sur les horaires et davantage prêts à s’arrêter en cas de surprise sur le trajet.
Objectif Animaux 