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Orvet fragile

Orvet fragile (Anguis fragilis)
DIFFICULTE: Assez difficile
DISTANCE DE FUITE: 2 m.

L’orvet fragile est un lézard sans patte semi-fouisseur. On l’appelle aussi serpent de verre, parce que quand on le saisi, il est capable de casser par autotomie en deux, trois, voir 4 morceaux.

On le distinguera facilement des serpents en remarquant qu’il a des paupières mobiles. En Europe occidentale, on ne peut pas le confondre.


OU?
Il est présent dans la moitié occidentale de l’Europe essentiellement (mais manque dans le Sud de l’Espagne et de l’Italie et dans la moitié nord de la Scandinavie). En Europe de l’Est, il devient un peu plus rare et il est très localisé dans quelques pays du Proche-Orient.

Les pays où les observations sont les plus nombreuses sont le Royaume-Uni, la France (où il est commun sauf dans le bassin aquitain) et les Pays-Bas. Viennent ensuite l’Allemagne, l’Espagne et la Suède.

Photo 1 : Mâle
La Sapia; La Valla-en-Gier; Loire; France (15.05.2017).

Ce mâle porte de petites taches bleues.


On peut le trouver entre 0 et 2 100 m mais il vaut mieux le chercher aux étages collinéens et montagnards entre 600 et 1200 m. A ces étages, on peut le croiser dans presque tous les types d’habitats mais les densités sont très variables.

Il apprécie particulièrement les zones avec une diversité de micro-habitats qui lui permettent de s’enfouir et donc de passer inaperçu:
-les zones végétalisées humides où le sol est meuble.
-les lisières forestières avec des cailloux, des fourmilières.
-les bocages avec des haies et des jardins.

Les lisières dans le secteur de Gimel (Commune de Saint-Régis-du-Coin; Département de la Loire) sont un très bon secteur pour découvrir cette espèce. Notamment la lisière du sommet avec la table d’orientation (1302 m).

Photo 2: Mâle tâtant le terrain
Se mâle en déplacement capte les odeurs à l’aide de sa langue. On remarquera que ce mâle ne porte pas de taches bleues.


QUAND?
On peut voir l’orvet fragile d’avril à fin septembre essentiellement. Le pic d’observation est en mai et juin. C’est surtout les mâles qu’on observe. C’est le début de la période de reproduction et il se déplace à la recherche des femelles.

L’orvet réalise une thermorégulation active. On ne le verra pas à découvert lors des journées chaudes. C’est par temps couvert ou instable qu’on le voit le plus facilement.



Photo 3: Femelle
Saint-Régis-du-Coin; Loire; France (02.07.2021).

Cet orvet est enroulé bien à l’abri sous une grosse pierre. Démasqué, il lui faut une bonne minute pour se mettre en mouvement à la recherche d’une autre cachette.
Les mâles sont unis, parfois avec des tâches bleues.
Les femelles ont des bandes foncées sur les flancs et parfois une sur le dos.


COMMENT?
A la recherche de l’orvet fragile, le naturaliste dispose de deux options:
-randonner en mai juin dans les zones favorables: il faudra un peu de chance et c’est généralement des mâles qu’on repérera.

-soulever les grosses pierres: dans les milieux favorables, cette technique permet de trouver des femelles. Elles profitent à la fois de la cachette et de la chaleur conservée sous la roche.
On soulèvera les pierres en respectant les consignes suivantes:
1: ne pas mettre les doigts dessous (vipères possible).

2: ne pas risquer de blesser un éventuel animal dessous.
3: remettre la pierre en place pour préserver l’habitat.
4: en cas de présence d’un orvet, on dispose d’un petit moment d’observation (1 minute en moyenne) avant qu’il ne réagisse.

Dans tous les cas, il ne faut pas le saisir. Le risque que l’animal panique et se casse est important et la mutilation demeure. La queue ne repousse que de 2 ou 3 cm alors que l’animal peut vivre 30 ans…


Photo 1: Mâle en déplacement
Risnjak NP; Croatie (21.07.2013).

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