
Scolopendre méditerranéenne (Scolopendra cingulata)
DIFFICULTE: Facile.
DISTANCE DE FUITE: elle fuit la lumière.
La scolopendre méditerranéenne est la plus grande espèce de scolopendre française. Elle mesure en moyenne 10 cm mais les plus gros spécimens approchent les 15 cm. C’est deux fois moins que certains spécimens d’Amérique, mais c’est déjà gros.
Il y a en fait 7 espèces de scolopendre en Europe. Sept espèces méditerranéennes difficiles à déterminer. Mais Scolopendra cingulata est la seule espèce française continentale (En Corse, il y a une autre espèce, mais plus petite).
Photo 1: Profil de Scolopendra cingulata
Plaine de la Crau; Arles; France (13.06.2021).
Noter la taille impressionnante des forcipules, premières paires de pattes transformée en crochets venimeux.

OU?
Parfois signalé au nord du Maroc et de l’Algérie, la Scolopendre méditerranéenne est surtout présente côté européen, de la péninsule ibérique jusqu’à Israël, les rives de la mer Noire et l’Ouest de la mer Caspienne.
Elle apprécie surtout les milieux caillouteux qui fournissent de nombreuses cachettes pour la journée. La nuit, elle chasse.
Pour la trouver, la France (hors Corse) présente l’avantage de ne pas poser de problèmes de détermination des adultes. Le département des Bouches du Rhône est très favorable. On en trouve assez facilement dans la plaine de la Crau, mais on peut chercher partout aux alentours, y compris dans les Alpilles. Il faut surtout de gros cailloux à soulever.
Photo 2: Adulte
Plaine de la Crau; Arles; France (13.06.2021).
Surpris sous une pierre, cette scolopendre ne va pas rester immobile longtemps.

QUAND?
On peut la voir toute l’année, mais le printemps est nettement plus favorable. Les mois d’avril et mai enregistrent le maximum des observations. Plus tard, les scolopendres se réfugient plus profondément pour échapper aux chaleurs estivales.
C’est un animal totalement nocturne, mais il vaut mieux le chercher de jour.
Photo 3: Tête de face
Plaine de la Crau; Arles; France (13.06.2021).

COMMENT?
Il faut randonner dans les zones caillouteuses favorables et soulever les grosses pierres (pas les galets). Il faut garder l’appareil photo à proximité car, débusquée, elle ne patientera pas longtemps.
Il ne faut surtout pas la saisir entre ses doigts. Coincée, elle mordrait et la morsure est très douloureuse. Le venin quand à lui n’est pas dangereux pour l’homme chez cette espèce.
Photo 4: En déplacement
Plaine de la Crau; Arles; France (13.06.2021).