
Varan malais (Varanus salvator)
DIFFICULTE : Très facile.
DISTANCE DE FUITE : 5 m en moyenne.
Le varan malais est le 3e plus grand varan du monde après le varan de Komodo (Varanus komodoensis) et le varan-crocodile (Varanus salvadorii). A la différence de ces deux espèces, le varan malais a une très large distribution. Aussi, dans de nombreux pays, il a une très mauvaise réputation, en particulier parce qu’il peut manger les oeufs des poulaillers.
Photo 1 : Avec sa langue bleue
Ile de la caldeira de l’Anak Krakatoa; Java; Indonésie (09.07.2015).
Ce varan s’approche de touristes à l’heure du pique-nique.

OU ?
Il est présent dans toute l’Asie du Sud-Est : Extrême Est de l’Inde, Bangladesh, Sri Lanka, toute l’Indochine, Malaisie et Indonésie.
Semi-aquatique, le varan malais fréquente tous les milieux avec de l’eau: lacs, étangs, rivières, canaux, bras de mer calme. Sa température moyenne préférentielle est relativement basse par rapport aux autres varans (27 à 32°C). On peut donc l’observer à des altitudes assez hautes (800 m) ou dans des forêts où l’ombre domine largement. Mais c’est près des villes que les densités sont élevées car il profite des déchets pour se nourrir.
Photo 2 : Sur la plage
Ile de la caldeira de l’Anak Krakatoa ; Java ; Indonésie (09.07.2015).
Ce varan est très à l’aise dans l’eau et peut nager en mer.

C’est en Thaïlande et dans les villes qu’on aura le plus d’opportunités de l’observer:
1- les canaux de Bangkok (Thaïlande).
2- les bassins du site archéologique d’Ayutthaya (Thaïlande).
3- les rivières de l’extrême ouest de Java (Indonésie).
QUAND ?
On peut le voir toute l’année.
C’est un varan diurne.
Photo 3 : Enorme mâle
Site archéologique d’Ayutthaya ; Thaïlande (24.12.2016).
Lorsqu’il se sent menacé le varan malais regagne l’eau.

DETERMINATION :
Sur la photographie ci-contre, on voit nettement deux caractères importants qui permettent de ne pas le confondre avec le varan du Bengale :
– la narine, ovale, est beaucoup plus proche du museau que de l’oeil.
– les écailles supraoculaires sont plus grosses que les autres écailles du dessus de la tête.
Photo 4 : Mâle nageant
Lac de Kandy ; Sri Lanka (20.02.2019).
Le varan malais nage avec la puissance de la queue. Il garde les pattes collées au corps comme les crocodiliens.

Photo 5 : Juvénile sur un arbre
Erawan NP ; Thaïlande (21.12.2016).
Comme souvent chez les varans, les juvéniles grimpent davantage pour se mettre à l’abri des prédateurs.
COMMENT ?
La navigation sur les cours d’eau et dans les canaux est la façon la plus simple pour l’observer. Néanmoins, c’est guère plus difficile en randonnée.

Photo 6 : Juvénile
Ujong Kulong NP ; Ouest de Java ; Indonésie (11.07.2015).
Les densités de varans malais sont plus faibles dans le cadre verdoyant des parcs nationaux qu’aux abords des villes jonchées de détritus.

Photo 7 : Portrait de mâle adulte
Centre de Bangkok ; Thaïlande (18.12.2016).
Cet énorme mâle se réchauffe au Soleil sur un ponton, juste au dessus d’un petit canal du centre de Bangkok. Il relève la tête et devient méfiant quand je m’approche à moins de 4 mètres.