OU ?
C’est le babouin d’Afrique australe (Afrique du Sud, Namibie, Sud de l’Angola, Botswana, Zimbabwe, Mozambique).

Il habite les savanes avec des refuges pour la nuit, donc soit des savanes arborées, soit des savanes avec des zones rocheuses. Il passe l’essentiel de son temps au sol en quête de nourriture ou pour des séances de toilettage.

C’est près des campements qu’on le voit le plus facilement.


Photo 2 : Papio ursinus ruacana mâle
Daan Vijoen game park ; Namibie (28.08.2023).

Parmi les sites où il est facile de le voir, on peut relever :
– Koedoerus Camp site dans le massif du Naukluft (Namibie).
– Daan Viljoen Game Park (Namibie).
– Camping de Kwaï au Moremi Game Reserve dans l’Okavango (Botswana).
Sur ces trois sites, vous verrez des babouins et, si vous y restez longtemps, vous détesterez les babouins.

QUAND ?
On peut le voir toute l’année. La saison sèche (juin à octobre) offre davantage de chance.

Photo 3 : Femelle (Papio ursinus ruacana) et jeunes
Daan Vijoen game park ; Namibie (28.08.2023).
Le jeune sur sa mère à une énorme plaie sur le dos.

COMMENT ?
Autant dans les zones reculées de Namibie, on peut observer les babouins chacmas de loin et avec plaisir, autant, à proximité des zones de campement, la distance de fuite s’approche de zéro et les babouins ont appris à exploiter les touristes. Les touristes deviennent malgré eux acteurs et victimes de l’intelligence des babouins.

Photo 4 : Epouillage de Papio ursinus griseipes
Water Front ; Chobe NP ; Botswana (19.07.2014).
C’est, après la recherche de nourriture, l’activité dominante.

Photo 5 : Empreintes
Daan Vijoen game park ; Namibie (28.08.2023).
Trace de pied et de main.

ANECDOTE :
Le 23 juillet 2014, au camping de Kwaï dans l’Okavango (Botswana), un vieux babouin me vole mon sandwich pendant que j’ai le dos tourné (1 à 0). Au repas suivant, tout est bien rangé dans des sacs. Le même babouin expérimenté s’approche et vole une sacoche bien fermée. Je le poursuis 10 secondes. Il trottine pour garder ses distances avec un effort minimal. Je m’arrête pour l’observer, bien décidé à récupérer la sacoche quand il l’abandonnera. A ma grande surprise, en très peu de temps, le babouin chacma ouvre la fermeture éclair, vide le sac, ouvre les sachets plastiques, mange les gâteaux et délaisse le café (2 à 0). Je me jure de ne plus me laisser avoir par un babouin.

Après le safari du soir, je découvre ma tente de bivouac déchirée: un babouin à ouvert une porte sur le devant (dans la porte normale) et à ouvert une fenêtre sur un côté. Il n’y avait rien a manger dedans. Mais, de nuit, me voilà en train de réparer ma tente avec du scotch (3 à 0).
Le dernier jour, lors du dernier repas, tout est rangé dans le 4×4 quand le vieux roublard s’approche par les arbres. Alors que je suis attablé avec mon sandwich, il descend sur le toit du 4×4 tranquillement, puis, en toute décontraction, s’assoie sur le pare-choc arrière. Il tend alors le bras et, incroyable, ouvre le coffre. Au moment où il commence a fouiner dans les sacs, je me jette vers la voiture pour le faire fuir. D’un bon, il s’échappe, vole mon sandwich resté sur la table. La diversion a réussi: 4 à 0. Humiliation!
Dans le même registre, voir l’article sur le babouin olive.

Photo 6 : Babouin chacma traversant la piste
Route C14 ; Naukluft ; Namibie (08.08.2013).