
Anole de la Martinique (Anolis roquet)
DIFFICULTE : Très facile. Très commun.
DISTANCE DE FUITE : 1 à 2 mètres.
L’anole de Martinique est appelé « zandoli » par les Antillais. C’est un lézard qui présente une très forte variété d’ornementation de sorte que l’observateur a l’impression d’avoir affaire à des espèces différentes. L’anole de la Martinique présente en réalité différentes livrées en fonction des zones géographiques. Il change également de teinte en fonction des substrats et de son humeur.
Photo 1 : Mâle
Trace des Jésuites; Martinique (23.02.2010).

OU ?
A l’origine, il est endémique à la Martinique, mais il a essaimé sur d’autres îles, dispersé probablement avec les pots de fleurs. L’espèce est présente à Trinidad et Tobago, en Guyane, aux Bermudes et en petit nombre sur les îles du nord des Petites Antilles et à Cuba.
La Martinique demeure le meilleur endroit pour l’observer et pour ne pas risquer de le confondre avec des anolis originaires des autres îles des Antilles.
On peut le voir partout jusqu’à 920 mètres d’altitude. Les densités sont néanmoins plus fortes sur les littoraux. Arboricole, il faut le chercher sur la strate basse, entre 1 et 3 m. Il se tient généralement la tête en bas. Il n’est au sol que pour changer d’arbre ou de perchoir vertical. On le trouve également dans les villages et les jardins. Il est par contre très rare dans les plantations de canne à sucre puisque ces dernières sont brûlées régulièrement.
Photo 2 : Juvénile
Baie du Trésor ; Martinique (22.02.2010).

QUAND ?
On peut l’observer toute l’année :
– la saison des pluies (juillet à novembre) est moins favorable pour le tourisme. C’est la saison de reproduction pour l’anole de Martinique. les mâles rivaux déroulent très souvent leur magnifique fanon gulaire.
– la saison sèche (décembre à mai) permet de profiter d’une météo plus agréable et, avec un peu de patience, on peut quand même faire de belles observations : les mâles sont tellement territoriaux qu’ils montrent leur fanon gulaire dès la rencontre avec un autre lézard.
L’anole de la Martinique est diurne et reste actif même durant les heures chaudes.
Photo 3 : Portrait d’un juvénile
Trace des Jésuites ; Martinique (23.02.2010).

COMMENT ?
L’anole de la Martinique est très facile à observer: on le repère parce qu’il fuit devant l’observateur. Il faut alors rester immobile. L’anole va vite oublier le danger et reprendre son activité. Il peut grimper sur l’observateur immobile.
Photo 4 : Mâle adulte excité
Jardin de Balata ; Martinique (28.02.2010).
Ce mâle est en face d’un rival. Très territorial, il défend son territoire en se montrant intimidant: dressé sur les pattes, fanon gulaire déployé et langue tirée.

Photo 5 : Adulte
Jardin de Balata; Martinique (28.02.2010).
Cet anole de Martinique se tient dans sa position caractéristique: la tête en bas. Son fanon gulaire est abimé.

Photo 6 : Adulte
Sur la D1, route abandonnée depuis 2007 (25.02.2010).