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Jabiru d’Afrique

Jabiru d’Afrique (Ephippiorhynchus senegalensis)
DIFFICULTE : Difficile.
DISTANCE DE FUITE : 80 m.

C’est le jabiru le plus difficile à observer. Il semble un peu moins polarisé par l’eau que les 2 autres jabirus. Il fuit de plus loin. Il a, comme le jabiru d’Asie, un remarquable dimorphisme sexuel :
– les mâles ont un petit caroncule de chaque côté de la base inférieure du bec. L’iris de l’oeil est brun foncé.
– les femelles n’ont pas de caroncules. L’iris de leurs yeux sont jaunes.

Le nom du genre, Ephippiorhynchus, est construit à partir du grec ancien :
– ephippos
peut se traduire par « selle ».
rhynchus signifie « bec ».
Cette « selle sur le bec » est bien visible chez le jabiru d’Afrique mais on ne comprend pas la logique du nom pour le jabiru d’Asie (voir les photographies de l’article Jabiru d’Asie).


Photo 1 : Portrait de mâle
Maramagambo Forest ; Queen Elizabeth ; Ouganda (05.07.2021).
On voit ici les petits caroncules du bec qui permettent de reconnaître un mâle.




OU ?
Il est théoriquement présent dans toute l’Afrique continentale subsaharienne à l’exception du littoral de l’Afrique de l’ouest et du sud de la Namibie et de l’Afrique du Sud. Sur les marges, sa répartition peut variée selon les années.

Les sites où il est le moins rarement observé sont :
1 – le Kruger NP : mais je n’ai vu que 2 oiseaux en 8 jours.
2 – les parcs nationaux du Sud du Kenya et du Nord de la Tanzanie. Le marécage en tête de bassin versant de la rivière Grumeti (secteur de Lobo) est un bon endroit pour le chercher.
3 – Botswama, Ouganda, Zambie, Zimbabwe.

Il fréquente toutes les zones aquatiques ouvertes. C’est un animal sédentaire qui utilise chaque année le même nid. Mais son territoire est très étendu.


QUAND ?
Il peut être observé toute l’année.

On peut opposer 2 périodes :
la saison sèche : c’est la meilleure période. Pour l’observateur, la circulation est plus facile. Parallèlement, pour le jabiru, c’est la période de reproduction. La recherche de nourriture s’effectue sur des zones plus réduites. Pour la majorité des pays cités précédemment cette période s’étend de juillet à novembre.

– la saison des pluies : les oiseaux sont plus dispersés. Avril et mai sont les mois où les observations sont les plus rares.

Photo 2 : Mâle dans son environnement
Maramagambo Forest ; Queen Elizabeth ; Ouganda (05.07.2021).


Photo 3 : Femelle en déplacement
Moremi Game Reserve; Okavango ; Botswana (24.07.2014).
Bien que la zone soit globalement humide, l’animal se déplace ici en savane.



COMMENT ?
Il faut circuler en voiture car la distance de fuite est plus réduite. On doit longer les marais, les étangs. Si vous avez la chance d’en voir un, il faut en profiter. On croit souvent qu’on le reverra facilement… à tort ! Je n’ai vu que 2 jabirus en 5 semaines en Afrique du Sud ; qu’un seul jabiru en 3 semaines en Ouganda ; qu’un seul jabiru en 3 semaines en Tanzanie…


Photo 4 : Mâle en vol
Maramagambo Forest ; Queen Elizabeth ; Ouganda (05.07.2021)

Photo 5 : Femelle accompagnée d’un tantale
Marécage en tête de bassin versant de la rivière Grumeti ; Secteur de Lobo ; Serengeti ; Tanzanie (août 2023).

















Photo 6 : Femelle immobile
Kruger NP ; Afrique du Sud (13.08.2014).

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