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Aigle royal

Aigle royal (Aquila chrysaetos)
DIFFICULTE : Difficile si c’est voir un aigle pour le photographier ; Assez facile si vous voulez seulement voir une silhouette dans vos jumelles.
EFFECTIFS : 170 000 ; Stable ; Non menacé.
DISTANCE DE FUITE : 250 m s’il est au sol… 150 m s’il est dans un arbre… 100 m s’il est en vol… Très variable en réalité.


Photo 1 et 2 : Aigle royal américain (Aquila chrysaetos canadensis)
Golden Gate ; San Francisco; Etats-Unis (07.08.2012).
Cet aigle reste tout proche. Il est photographié avec un zoom réglé sur 200 mm et sans stabilisateur…

L’aigle royal, bien que largement réparti et non menacé à l’échelle de la planète, représente un joli défi pour les observateurs :
-1 : l’aire, qui polarise la vie du couple l’essentiel de l’année, est généralement dans une zone inaccessible. Une falaise qui n’offre que très rarement un point de vue convenable à l’observateur.
-2 : le territoire de chasse est étendu (27 km2 en moyenne) et les aigles volent souvent très haut. Lorsqu’ils volent plus bas, ils passent rapidement.
-3 : la détermination n’est pas facile (distance élevée, contre-jour fréquents…).

OU ?
L’aigle est présent dans presque tout l’hémisphère nord, mais la population est morcelée. C’est normalement un habitant de tous les espaces ouverts mais les persécutions l’ont souvent retranché dans les montagnes ou les toundras.

On retiendra les sites suivants :
-1 : le littoral entre le Golden Gate et Eagle point à San Francisco (Etat-Unis) : c’est vraiment un des meilleurs sites d’observation car les aigles utilisent ici les ascensions thermiques sur une zone étroite du littoral, tandis que touristes et habitants de San Francisco profitent de la corniche pour la vue. Les rapaces sont donc concentrés et habitués aux hommes.

-2a : Région de Jaen en Andalousie (Espagne) : l’Espagne a la plus importante population d’Aigles royaux d’Europe et la région de Jaen la plus forte densité d’Espagne avec 0.68 couples / 100 km2 (2008).

-2b : Régions au Sud des Pyrénées (Espagne) : Les densités de couples d’aigles royaux sont élevés dans les régions suivantes (2008) : Teruel et La Rioja (0.64 couples / 100 km2) ; Guadalajara (0.58) ; Zaragoza (0.54) ; Navarre (0.52).

-3 : la Norvège : Les effectifssont élevés en Norvège (le nombre d’observation en Suède est également important notamment en hiver).

-4 : Parc nationaux des Alpes (France) : Les quelques 480 couples en France (2016), sont essentiellement dans les Alpes de Haute-Provence (69 couples), puis en Savoie (50) et Haute-Savoie (50), suivi de la Drome. Il faut alors choisir des chemins au dessus de la limite de l’arbre, à proximité des crêtes ou sur les flancs de versants en hauteur. Le cadre se prête mal aux observations à « courte » distance.

Photo 3 et 4 : Aigle royal de la sous-espèce homeyeri
PN Sierra Subbética ; Jaen; Andalousie ; Espagne (30.10.2020).
Vol plané direct (photo 3) et vol plané circulaire (photo 4).

QUAND ?
Sur les sites les plus favorables, les aigles royaux sont sédentaires. On peut les voir toute l’année. Les observations sont plus fréquentes entre octobre et mars, c’est à dire en dehors de la période de couvaison (centrée sur Avril) et de nourrissage des jeunes au nid puis hors du nid (mai à septembre).

COMMENT ?
Il faut une bonne paire de jumelle et de la patience.
En dehors des sites très favorables comme celui du littoral de San Francisco ont doit souvent se contenter d’une observation courte en vol plané direct ou d’une observation longue mais très lointaine en vol plané circulaire.

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