
Python d’Afrique australe (Python natalensis)
DIFFICULTE : Extrêmement difficile
EFFECTIFS : Inconnu.
DISTANCE DE FUITE : 5 m; on ne peut pas parler de fuite mais il peut quand même aller se cacher s’il est dérangé et s’il en a l’opportunité.
Ce serpent qui atteint 5 m de long à l’âge adulte, a d’abord été considéré comme une sous-espèce du Python de Seba. Il peut se montrer agressif et il faut le considéré comme potentiellement dangereux.
Photos 1 à 6 : Python d’Afrique australe
Kruger NP ; Afrique du Sud (19.08.2014).

OU ?
Il est présent dans tous les pays d’Afrique continentale situés au Sud de l’équateur. A sa limite nord de répartition (Angola, République démocratique du Congo, Kenya, Tanzanie), on peut le confondre avec le python de Seba.
L’Afrique du Sud, et en particulier la région du Kruger NP, est le meilleur endroit pour le voir. Il est même deux fois plus signalé en Afrique du Sud que dans chacun des autres pays d’Afrique australe.
Photo 2 : Ce python est enroulé sur la fourche d’un gros arbre à 6 mètre de hauteur. C’est le tout début de l’après midi au coeur de l’hiver.

C’est un serpent que l’on peut trouver dans des habitats très variés, plutôt à basse altitude: savanes, forêts claires, marécages, escarpements rocheux…
Pour le chercher sans compter que sur la chance, il faut concentrer ses efforts sur des zones où il y a des cachettes possibles: des gros blocs de rochers avec des crevasses ou de gros arbres creux…
Photo 3 : Dérangé par ma présence, il sort de sa sieste. Il observe et sonde régulièrement les odeurs avec sa langue.

QUAND ?
On peut le voir toute l’année mais au Kruger, on peut distinguer 3 périodes:
-mai à octobre: c’est la moins bonne saison pour le voir. C’est la saison touristique. Il fait froid et sec. A cette période, et surtout en juillet-août, le python australe cherche des abrits pour échapper au froid nocturne (sous les rochers, dans les arbres creux). Il sort de sa cachette pour profiter du Soleil. On n’a moins de chance de le voir, mais on sait un peu plus où le chercher.
-novembre à avril: il est deux fois plus contacté sur cette période. C’est la saison chaude et plus pluvieuse. On peut tomber sur le python australe n’importe ou (dans une flaque au milieu de la piste). A cette période, on n’a plus de chance de le voir, mais on ne sait pas ou le chercher.
-janvier: ce mois correspond à un pic d’observation. Il est trois fois plus contacté que sur la période froide et sèche. Déplacement des mâles pour s’accoupler? des femelles pour pondre?
Photo 4 : Il se déroule finalement et change de branche alors que je suis juste sous l’arbre.

COMMENT ?
Sauf passionnés, on ne cherche pas cette espèce. Il faut circuler pour profiter de toute la faune africaine et simplement, être plus attentifs aux fourches des gros arbres, aux différentes cavités et aux zones rocheuses entre mai et octobre.
Photo 5 : Totalement, déroulé, j’évalue l’animal à 6 mètres. Bon! Les adultes atteignent 5 mètres… Quand on est dessous, ca paraît énorme!
Il commence à descendre le long d’une des branches principales.

Photo 6 : Il se rapproche de moi et je suis déjà en train de croire que je vais pouvoir l’observer au sol. Je m’éloigne un peu… et, l’animal disparait totalement dans l’arbre… Un arbre creux… Mais le creux était totalement invisible depuis le sol.