
Baleine bleue (Balaenoptera musculus)
DIFFICULTE : Difficile
EFFECTIFS : 5 000 à 15 000 (2018; selon l’IUCN). Elle est classée en danger d’extinction. Les effectifs sont stables, voir en très très légère augmentation. Les données statistiques sont en fait trop imprécises pour l’affirmer.
DISTANCE DE FUITE : ?
La baleine bleue, ou rorqual bleu, est le plus grand animal vivant (> 30 m) et le plus gros de tous les temps. Elle est protégée par la communauté internationale depuis 1966.

OU ?
Elle est présente dans tous les océans du monde (mais absente de Méditerranée). Sur la plupart des zones riches en krill, c’est loin d’être la baleine la plus fréquente. Du coup, il y a beaucoup de sites pour voir des baleines où ce n’est pas l’espèce que vous verrez et si vous avez cette chance, il faudra être capable de la reconnaître ou d’entendre son nom en Anglais entre le vent, les vagues et les autres touristes.
Le site le plus approprié pour voir spécifiquement la baleine bleue est le cap Dondra au Sud du Sri Lanka (départ de Missira). Ce site passe pour le seul endroit au monde où les baleines bleues nagent le long des côtes. Elles migrent alors entre le golfe du Bengale et la mer d’Oman.
Sur les autres sites intéressants, vous verrez différentes espèces de baleines… et peut-être, mais rarement, une baleine bleue :
– le golfe du Saint-Laurent (Canada).
– Husavik (nord de l’Islande).

QUAND ?
En été, les baleines bleues sont dans les eaux froides des hautes latitudes pour se nourrir. En hiver, elles sont dans les eaux plus chaudes pour mettre bas. Entre les deux, elles migrent pratiquement sans s’alimenter et généralement en solitaire.
– au cap Dondra (Missira; Sri Lanka): la meilleur période est janvier et février même si on peut en voir migrer jusqu’en avril.
– au golfe du St-Laurent (Canada), la meilleur période pour cette espèce est août et septembre. Elles sont plus occasionnelles de mai à juillet.
– à Husavik (Islande): juillet et août conviennent bien.

COMMENT?
On embarque à Missira. On navigue longtemps (5h heures aller-retour, parfois plus). Certains vomissent. On repère une baleine bleue à son souffle. On tente de l’observer quelques minutes. On se sent encadrés par des amateurs. Au retour, on a largement le temps de méditer sur l’économie touristique, l’éthique et notre connerie personnelle. C’est franchement une sortie à éviter, sauf si la seule chose qui compte pour vous c’est de dire « j’ai vu une baleine bleue ».
Photo 1 à 3: Baleine bleue
Cap Dondra; Missira; Sri Lanka (01.03.2019).
Une énorme queue de baleine bleue; le souffle très haut et groupé caractéristique; l’évent en position plus haute que chez les autres grands cétacés.