
Varan de Komodo (Varanus komodensis)
DIFFICULTE : Assez facile ; Sur Rinca et Komodo, c’est très facile.
EFFECTIFS : environ 5000 (2020).
DISTANCE DE FUITE : 0 m. Mais vous, vous devez rester à 4 ou 5 mètres.
Le varan de Komodo est le plus grand lézard du monde avec une moyenne de 2.6 m et un record mesuré de 3.13 m. C’est une espèce menacée et c’est pour le protéger que le parc national de Komodo a été créé en 1980.
Photo 1 : Dès le débarcadère
Ile de Rinca ; Archipel de Komodo ; Indonésie (11.08.2015).
A mon arrivée matinale à Rinca, j’attendais le débarquement pour prendre mon appareil photo. Quelle erreur ! Alors que le bateau approchait du débarcadère, un varan en marche a choisi le chemin du ponton et s’est approché de l’endroit ou notre pilote voulait s’amarrer. Il a fallu sortir une perche et repousser l’animal qui semblait vouloir descendre dans l’embarcation! Après le débarquement, j’ai photographié l’animal sur le sentier principal.


Photo 2 : Activité matinale
Ile de Rinca ; Archipel de Komodo ; Indonésie (11.08.2015).
Avant même de rejoindre le centre d’accueil, lieu de départ des randonnées, on voit des varans actifs.
OU ?
Le varan de Komodo vit uniquement en Indonésie. Il est très localisé au Sud-Est du Pays. Pour le voir, il faut d’abord arriver en Indonésie (généralement par Jakarta ou Bali), puis rejoindre l’île de Flores à Labuan Bajo. Il y a un aéroport à Labuan Bajo mais on peut aussi rejoindre cette ville en utilisant les bus et les ferry. Dans ce cas, il faut avoir du temps (la traversée de Sumbawa prend un jour…).

OU ?
Le varan de Komodo se maintient dans 5 îles indonésiennes :
– Komodo (environ 1 700).
– Rinca (environ 1 300).
– Flores (environ 2 000 mais en plusieurs noyaux séparés).
– Gili Motang (environ 100).
– Gili Dasami (environ 100).
Flores est la seule île en dehors du parc national. Il est difficile d’y voir les varans car ils y ont longtemps été pourchassés pour protéger le bétail. Dans le parc national, on doit être accompagné d’un ranger et seuls Komodo et Rinca peuvent être visités. Les plus gros varans sont à Komodo. Il faut dire que certains sont nourris près de la zone d’accueil.

QUAND ?
On peut voir les varans toute l’année : accouplement (juin à août) ; ponte (septembre) ; éclosion (avril) mais vous aurez vraiment de la chance si vous pouvez observer ses évènements.
Il faut arriver sur l’île le plus tôt possible pour deux raisons :
– pour voir les animaux actifs, souvent sur les plages en quête de chaleur.
– pour passer avant la vague de touristes.
Les varans restent à l’ombre aux heures chaudes et ce n’est pas fabuleux de les voir faire la sieste.
Photo 3 : Varan au repos
Ile de Rinca ; Archipel de Komodo ; Indonésie (11.08.2015).
Il est seulement 10 heures et la plupart des varans sont déjà immobiles.

COMMENT ?
Il faut rejoindre l’île de Flores et le petit port de Labuan Bajo. De là, il faut réserver une excursion ou trouver un bateau pour vous emmener aux minuscules débarcadères. Des rangers sont disponibles sur place, armés d’une fourche de bois. Ils vous proposeront des itinéraires (court, moyen, long). Le plus long est surtout pour le paysage.
Photo 4 : Le même varan au repos
Ile de Rinca ; Archipel de Komodo ; Indonésie (11.08.2015).
Le ranger laisse passé à côté. Les accidents sont rares mais les morsures laissent des plaies qui s’infectent très rapidement et qui nécessitent un séjour à l’hôpital.

Photo 5 à 7 : Mâle énorme
Ile de Komodo ; Archipel de Komodo ; Indonésie (11.08.2015).
Ces trois photographies présentent des varans énormes qui restent à proximité du centre d’accueil et qui sont vraisemblablement nourris. Les rangers de cette île sont fiers de montrer « des varans plus gros qu’à Rinca ».

Arrivé à Labuan Bajo, j’avais l’intention de prendre mon temps pour comparer les prix et les possibilités pour visiter l’archipel de Komodo en profitant à la fois des varans et des sites de snorkeling. J’ai négocié avec un Indonésien un peu en dehors du monde du tourisme. J’ai mis un peu de temps, mais j’ai obtenu un prix bas. On a eu les surprises qui vont avec le prix:
– le bâteau est tombé deux fois en panne. Cela n’a pas eu de véritables incidences sur les trois jours mais ça a mis un peu de piment.
– le snorkeling dans les méduses : 3 raies mantas passent sous le bateau… Je me jette à l’eau et je découvre qu’il y a des méduses de partout. Je suis remonté sur le bateau aussi vite que j’étais descendu. Je n’ai eu qu’une toute petite brulure mais j’ai eu une belle montée d’adrénaline.
– des pâtes à tous les repas à bord.

Mais, on a eu également les avantages et les plaisirs du local : l’Indonésien était en fait un habitant de l’île de Komodo où il y a seulement un petit village. Sa femme nous a préparé du poisson frais. On a dormi chez lui. On a appris que les varans ne venaient presque jamais de ce côté de l’île de Komodo et qu’eux, habitants, n’ont pas le droit de nous faire faire des ballades varan.