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Tapir terrestre

Tapir terrestre (Tapirus terrestris)
DIFFICULTE : Difficile. Une seule observation en une semaine dans le Pantanal.
EFFECTIFS : Inconnu ; Classé comme vulnérable.
DISTANCE DE FUITE : 40 m… mais très variable selon les individus.

Le tapir terrestre ou tapir du Brésil est le tapir le plus commun grâce à une large répartition. Il est néanmoins difficile à voir car il est chassé et donc méfiant et discret.  

La famille des tapirs comptent 5 espèces dont une asiatique et 4 américaines.

L’aire de répartition des 4 espèces américaine se recoupe assez peu :
– le tapir de Baird (Tapirus bairdii) : c’est le plus gros tapir d’Amérique. Il est présent en Amérique centrale. Sa présence en Colombie sur la même zone que le tapir terrestre reste incertaine. Voir l’article Tapir de Baird.

– le tapir des montagnes (Tapirus pinchaque) : c’est un tapir localisé dans la cordillère des Andes. Il n’est pas sympatrique au tapir terrestre.

– le tapir kabomani (Tapirus kabomani) : découvert seulement en 2013, c’est le plus petit des tapirs (130 cm de long contre près de 2 m pour le tapir terrestre. Il est aussi appelé petit tapir noir. Sa présence est certaine seulement dans une petite zone à l’Ouest du Brésil. Il est supposé seulement ailleurs. Les chances de voir cette espèce sont très faibles.

Au total, les régions où on peut confondre le tapir terrestre avec une autre espèce concerne des espaces très limités.

Photo 1 à 4 : Femelle et jeune
Fazenda Alegre ; Pantanal ; Matto Grosso ; Brésil (18.08.2018).
Le matin de mon 5e jour dans le Pantanal, je n’avais toujours pas vu de tapir. Le propriétaire de l’hacienda m’avait dit qu’on pouvait en voir n’importe où mais qu’il fallait un coup de chance. Des touristes avaient pu voir un animal près d’un point d’eau. J’ai tenté ma chance et fait un affût près de ce point d’eau avec ma compagne et ma fille de un an parfois un peu bruyante. Après 1h30 d’attente, une femelle est sortie se désaltérer avec son petit. J’ai pu ensuite suivre à distance ces 2 animaux.


OU ?
C’est dans les zones protégées du Pantanal brésilien qu’on a le plus de chance de le voir, notamment le long de la Transpantaneira ou dans les haciendas. Le Pantanal offre en effet des paysages plus dégagés qui permettent des observations sans que le tapir fuit.

Le tapir est un animal forestier qu’il faut chercher aux abords des plans d’eau et des zones boueuses où il se rafraîchit.

QUAND ?
En théorie, le tapir est visible toute l’année. Dans la pratique, dans le Pantanal, on doit privilégier la saison sèche (avril à octobre) et en particulier la fin de cette période (juillet à octobre) pour éviter les difficultés de circulation.

Le tapir terrestre se déplace et se nourrit tôt le matin et en soirée. Il adopte un comportement plus nocturne dans les zones où il est chassé.

COMMENT ?
En voiture sur la Transpantaneira ou à pied dans une hacienda… Il peut être intéressant de faire le tour de plans d’eau boueux et de chercher des traces. Si vous en trouvez, revenez en début de soirée et restez à l’affût.

Les points d’eau isolés sont des passages isolés pour cette espèce.

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