
Toucan à carène (Ramphastos sulfuratus)
DIFFICULTE : Assez difficile
DISTANCE DE FUITE : 20 m.
Ce magnifique oiseau est encore assez commun bien que la déforestation réduise la taille de son habitat. Il est malgré tout souvent difficile à voir et surtout à photographier.
Le toucan à carène est :
– le grand toucan (genre Ramphastos) dont la répartition remonte le plus au Nord. C’est le seul du genre présent au Mexique, au Guatemala et au Belize.
– le grand toucan le plus présent dans les zones sèches ouvertes avec le toucan toco (Ramphastos toco). Voir l’article Toucan toco.
Cela fait de lui un des beaux toucans les plus accessibles aux ornithologues amateurs.
Photo 1 à 3 : Toucan à carène
Réserve de biosphère de Kalakmul ; Yucatan ; Mexique (avril 2015).
En visitant les sites archéologiques, on profite ici d’une faune remarquable. J’y ai vu des toucans à carène à plusieurs reprises et à plusieurs endroits mais jamais par groupes. L’oiseau présenté ici venait manger les fruits d’un arbre. Il est photographié depuis les marches d’un monument maya.

OU ?
Il est présent dans tous les pays d’Amérique centrale (en dehors des Antilles), de la moitié sud-est du Mexique à Panama et même au delà. Il est en limite de répartition à l’ouest du Venezuela et au Nord de la Colombie.
Les observations naturalistes sont très nombreuses (c’est le toucan le plus observé) avec en tête le Costa Rica, Panama et le Belize. Les observations restent nombreuses au Mexique, au Guatemala et au Honduras.
Il faut le chercher dans les forêts ouvertes et le long des lisières. On voit parfois des groupes dans les plantations proches des forêts. Mais les densités sont très variables selon les secteurs.
Par exemple, au Costa Rica :
– côté Caraïbes, il est commun à basse altitude et devient plus rare sur les versants d’altitude intermédiaire.
– côté Pacifique, il est rare sur les terres basses du Nord mais devient assez commun sur les flancs de montagnes (à côté et au dessus de la vallée centrale jusqu’à 1 400 m).

Voici quelques très bons spots pour le chercher :
– 1 : Chiquibul (Belize) : Ramené à la superficie du pays, on peut dire que le Belize est la meilleure destination pour observer le toucan à carène. C’est d’ailleurs une des deux espèces nationales (avec le tapir de Baird). Le parc national de chiquibul présente une très forte densité d’observation mais les campagnes autour du parc sont aussi favorables.
– 2, 3, 4, 5 (Costa Rica) : les campagnes ouvertes autour de Monteverde et du volcan Arenal présentent une très forte densité d’observation. Celles du parc national Braulio Carrillo et le littoral vers cahuita offrent aussi des opportunités mais la végétation est moins favorable. Dans tous les cas, il ne faut pas concentrer ses recherches dans les parcs nationaux (la végétation y est trop dense). Il faut chercher dans les zones rurales périphériques.
– 6 : Camino de cruces (Panama) : c’est la meilleure destination à panama avec beaucoup d’observations dans la région juste à l’Est du canal de Panama.
– 7 : Kalakmul (Mexique) : la réserve de biosphère de Kalakmul au sud du Yucatan est un endroit favorable. La forêt y est sèche et parfois ouverte (notamment par les sites archéologiques) ce qui augmente les chances de le repérer.
– 8 : Nord de Coatzacoalcos (Mexique) : entre littoral paradisiaque et montagne, c’est un beau secteur pour le chercher.

QUAND ?
On peut en voir toute l’année. Il est particulièrement actif pendant la saison de reproduction (janvier à mai) pendant laquelle il enchaîne parfois deux cycles de reproduction. Les deux parents défendent un territoire et s’occupent des oisillons. En dehors de cette période, les oiseaux fonctionnent par groupe d’une dizaine d’individus.
COMMENT ?
On retiendra trois idées pour le trouver :
– l’habitat semi-ouvert : le toucan à carène circule surtout dans la canopée. Si vous cherchez dans un milieu trop fermé vous n’en profiterez pas. Il faut donc une forêt ouverte avec clairières, lisières…
– les cris : il se signale parfois par une série de « crrui crrui crrui crui crrui … » parfois répétée longtemps et qui rappelle une grenouille qui serait arboricole et diurne. On peut le confondre avec celui du toucanet à oreilles d’or (Selenidera spectabilis).
– les mouvements incessants : de janvier à mai, les adultes font des aller-retours entre des arbres fruitiers et le nid. Il faut repérer l’un ou l’autre. De juin à décembre, les oiseaux circulent en bande entre les arbres fruitiers et la grosse cavité d’une arbre. Une cavité qui permet d’abriter la dizaine de toucans du groupe… donc un très gros arbre.
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