
Ara rouge (Ara macao)
DIFFICULTE: Moyenne
EFFECTIFS: Encore considéré comme commun malgré un fort déclin, en particulier en Amérique centrale.
DISTANCE DE FUITE: 30 mètres.
Le mot Ara peut désigner deux choses :
– au sens large, c’est un nom utilisé pour désigner les grands psittacidés (plus de 30 cm), c’est à dire 20 espèces.
– au sens étroit, c’est le nom d’un genre, Ara, caractérisé en particulier par une très grande zone sans plumes entre le bec et l’oeil.
Le ara rouge, oiseau national du Honduras, pays où il est en train de disparaître, est un des plus beaux psittacidés. Il n’est pas très difficile à observer à condition de le chercher dans une zone protégée ouverte.
Photo 1 : Haut perché
Parfois, on galère pendant des heures pour trouver une ouverture entre les branches… Mais celui-ci s’est posé près d’une route fréquenté à proximité de quelques maisons. Son partenaire va même le rejoindre un moment.
Saint-Raphaël ; Costa Rica (avril 2022).
Photo 2 : En vol au petit matin
Les aras sont bruyants en vol et il est donc facile de les repérer lors de leurs déplacements.
Yasuni NP ; Equateur (août 2022).


OU?
La répartition du ara rouge présente deux grandes zones :
– l’Amérique centrale : jadis largement réparti entre le sud du Mexique et la Colombie (mais pas dans les Antilles), le ara rouge y est devenu très rare. Il ne se maintient que dans les zones protégées. Le Costa Rica reste pourtant le pays où les observations des naturalistes sont les plus nombreuses pour cette espèce.
– le Nord de l’Amérique du Sud : cette population, centrée sur le bassin amazonien, se porte mieux mais n’est pas pour autant plus facile à observer.
Les observations sont largement majoritaire au Costa Rica, devant le Pérou, le Brésil, la Colombie et l’Equateur. Ailleurs, et notamment en Guyane française, les observations sont rares.

On retiendra les zones les plus intéressantes :
– 1a : le parc national Carara (Costa Rica) : le ara rouge est un peu l’emblème du parc. C’est sans doute le meilleurs endroit pour en voir en indépendant. Il faut néanmoins lui consacré un peu de temps car la canopée est dense.
– 1b : le parc national Corcovado : on voit des aras rouges si on circule sur le cordon littoral, en particulier au Sud (vers Carate en dehors du parc et sur les 12 premiers kilomètres après l’entrée de La Leona). L’inconvénient, c’est qu’un guide est obligatoire dans le parc et qu’il vaut mieux consacrer son temps à des espèces plus rares.
– 2 : Yasuni NP (Equateur) : ici, comme dans les autres parcs amazoniens, on verra des aras rouges dans deux conditions différentes : d’abord en vol le matin et le soir (à condition d’avoir une vue dégagée). Ensuite posés sur les sites où ils viennent chercher des minéraux (un tronc d’arbre, une berge…). Dans ce dernier cas, il faut un bon guide ou plusieurs jours d’observation pour trouver le lieu apprécié.
– 3 : l’île Royale (Guyane française) : l’île royale est la plus grande des îles du Salut. Un couple de ara rouge vit sur cette île. Ils sont habitués aux touristes et peu farouches. J’ai également vu un ara rouge à proximité du port de Cayenne… Ailleurs en Guyane, je n’ai rien vu en deux semaines.

C’est un oiseau forestier de basse altitude (surtout en dessous de 500 m). Il apprécie plutôt les forêts sèches c’est pour cela qu’il est beaucoup plus présent sur le littoral pacifique en Amérique centrale. En forêt humide, il est remplacé par le ara bleu. Il apprécie aussi les milieux ruraux où il est souvent beaucoup plus facile à voir et à photographier.
QUAND ?
On peut l’observer toute l’année.
Il y a un pic d’observation de décembre à mars, pic lié à la saison sèche sur une grande partie de son aire de répartition.
La saison de reproduction varie selon les pays :
– Mexique et Guyane (mars) ; Nicaragua (Avril).
– Costa Rica et bassin amazonien (Octobre à mars).
Les oiseaux nichent dans une grosse cavité naturelle (souvent le creux d’un arbre).
Photo 3 : Portrait de Ara rouge
Ce couple est posé sur un mur des anciens bâtiments du bagne.
Ile Royale ; îles du Salut ; Guyane française (octobre 2012).

COMMENT?
On a deux bonnes raisons de les repérer facilement :
– leurs cris : ils sont puissants et très fréquents : des « rrraaaaaaaaaa » facile à mémoriser compte tenu du nom de l’animal, mais aussi des « reck » ou des « rowwwwwwka »…
– leurs vies en groupe : les aras sont au minimum en couple et souvent en groupe (jusqu’à une 20e d’individu).
La difficulté, est moins de les repérer que de trouver le bon point d’observation pour en profiter autrement que par dessous… d’autant qu’en vol, c’est vraiment un oiseau magnifique.
Photo 4 : Couple en vol
Les aras fonctionnent par paire. Quand on repère un individu, on finit souvent par repérer le partenaire.
Parc national de Carara ; Costa Rica (février 2018).

Pour les passionnés qui disposent de temps, il y a deux sites clés qu’il est intéressant de repérer pour observer plus longuement les aras :
– le site de nidification : les aras nichent dans une grosse cavité naturelle (souvent le creux d’un arbre). Il faut chercher dans les très gros arbres.
– le site de ravitaillement en minéraux : il s’agit d’un arbre particulier ou d’une berge terreuse particulière. Les aras viennent s’y ravitailler tous les matins, souvent par bandes d’une 10e d’individus. Sur certains sites, plusieurs espèces de aras se ravitaillent ensembles.
Photo 5 : En vol plané
Iles du Salut ; Guyane française (octobre 2012).
Photo 6 : Recherche de nourriture
Parc national Corcovado ; Costa Rica (février 2018)

Pingback: Voir le ara de Buffon – objectif animaux
Pingback: Voir le ara de Buffon – Objectif animal
Pingback: Voir le ara bleu – objectif animaux
Pingback: Voir le ara bleu – Objectif animal
Pingback: Voir le Crocodile américain – objectif animaux
Pingback: Voir le Crocodile américain – Objectif animal