Iguane commun (Iguana iguana)
DIFFICULTE : Très facile aux endroits favorables.
EFFECTIFS : Commun; Globalement en déclin; mais localement invasif.
DISTANCE DE FUITE : Variable : quasi nulle à Guayaquil ; 10 mètres aux Saintes (Guadeloupe).

L’iguane vert ou iguane commun, est le plus grand des iguanes avec une taille de 1.5 m (mais certains mâles atteignent 2 mètres). C’est un végétarien souvent placide qui est très apprécié comme animal de compagnie, en particulier aux Etats-Unis.  En captivité, certains individus testent leur propriétaire et tentent de devenir dominant.

Photo 1 : Mâle adulte
Ce spécimen profite des énormes rochers qui ferment le petit port de Trois Rivière. A mon approche, il manifeste en agitant la tête de bas en haut. S’il se sent en danger, il part se cacher entre les blocs de pierre.
Port de Trois-Rivière; Guadeloupe; France (février 2010).

Photo 2 : Position classique
Cet iguane est au repos sur une grosse branche au dessus de l’eau. Un grand classique.
Tortuguero NP ; Costa Rica (avril 2022).

Photo 3 : adulte en posture d’intimidation
On distingue facilement l’iguane commun de tous les autres sauriens à la grosse écaille circulaire qu’il porte sous le tympan. Aux Petites Antilles, les rayures sur la queue sont un autre critère qui permet de séparer l’iguane commun invasif de l’iguane antillais.
Les Saintes ; Guadeloupe ; France (18.02.2010).

OU ?
La répartition naturelle de cette espèce s’étend dans toute l’Amérique tropicale continentale du Sud du Mexique jusqu’à la moitié nord du Brésil.

Mais cet iguane est également présent et parfois en forte densité, dans des régions où il a été introduit :
– dans les Antilles (République dominicaine, Martinique, Guadeloupe) où ils ont été introduits dans les années 1960 et où ils posent aujourd’hui des problèmes écologiques.
– dans des localités des Etats-Unis (archipel des Keys au Sud de la Floride ; Hawaï ; vallée du Rio Grande au Texas) où les populations sont liés à des animaux domestiques relâchés (marronnage).

Les observations sont très nombreuses dans de nombreux pays, en particulier en Colombie, au Mexique et au Costa Rica. Elles sont également fortes aux Brésil, aux Etats-Unis, à Porto Rico, au Panama et en Equateur.

Parmi les meilleurs sites pour le voir, il y a :
– 1 : Guayaquil (Equateur) : au coeur de la plus grande ville d’Equateur, dans le petit « Parque Seminario », les passant doivent faire attention de ne pas leur marcher dessus. Et en plus, ils se reproduisent ici (photo 6). On peut en voir aussi sur les grands arbres du Malecon.

– 2 : Parc national Palo Verde (Costa Rica) : le long des zones humides et notamment près du port au fond du parc national, on en verra facilement mais il sont moins nombreux que les cténosaures noirs (voir l’article cténosaure noir).
Au Costa Rica, on en croisera aussi forcément en naviguant sur les eaux douces du parc national Tortuguero ou en cherchant près des ponts dans la région de Sarapiquis.

– 3 : Sud de la Guadeloupe : Vous en verrez en particulier sur le littoral de Gosier (et à coup sûr à l’îlet de Gosier) ou sur le petit port de Trois Rivière (et de très gros spécimens aux Saintes).

Photo 4 : Iguane bleu-vert
Gris, beige, orange, vert, bleu… l’iguane commun est aussi appelé iguane vert mais seul les juvéniles sont toujours verts.
Réserve biologique Tirimbina ; Région de Sarapiquis ; Costa Rica (février 2018).

– 4 : îles du Salut (Guyane) : en Guyane, ils sont localement difficiles à trouver car chasser pour leur viande (notamment les femelles gravides) et pour être exporté. Le braconnage est roi ! On en verra cependant facilement au bassin de l’île Royale, la plus grande des îles du Salut.

Localement, il faut le chercher à proximité des rivières (ou du littoral), des étangs, des mangroves. Il préfère les altitudes basses. Une étude menée au Bélize a montré une préférence nette des perchoirs sur Citharexylum (50%) et mimosas (30%).

QUAND ?
On peut en voir toute l’année. Il passe 96% de son temps au repos. Il est un peut plus dynamique pendant la saison de reproduction qui se déroule pendant la saison sèche (les œufs doivent échapper aux inondations), c’est-à-dire généralement entre décembre et mars.
Il est plutôt nocturne, mais encore plus difficile à trouver la nuit.

Photo 5 : Gros mâle en période de reproduction
Les mâles mâtures en période de reproduction arborent de magnifiques couleurs.
Malecon de Guayaquil ; Equateur (août 2022).

COMMENT ?
Sur le continent, il faut inspecter les arbres et les branches au dessus de l’eau.
En Guadeloupe, on peut les chercher sur les littoraux avec des lieux qui fournissent des cachettes : gros rochers, arbres…

Photo 6 : Juvénile
Les jeunes iguanes sont verts. Ils sont plus souvent au sol et dans une végétation plus dense. La grosse écaille ronde sous le tympan est déjà présente ce qui permet de ne pas les confondre, notamment avec le basilic vert (voir l’article Basilic vert).
Parque Seminario ; Guayaquil ; Equateur (août 2022).

Photo 7 : Iguane sur un tapis de plantes flottantes
Localement difficile a trouver en Guyane continentale où il est chassé, on peut néanmoins voir quelques spécimens facilement sur et autour du bassin de l’île principale des îles du Salut.
île Royale ; Guyane ; France (29.10.2012).