
Lycaon (Lycaon pictus)
DIFFICULTE : Difficile.
EFFECTIFS : 5 000 (2020) ; En danger d’extinction.
DISTANCE DE FUITE : une 20e de mètre dans les parcs nationaux. Certains animaux ignorent les véhicules alors que d’autres sont dérangés.
Le lycaon vit toujours en meute. Les vieux individus et les blessés sont nourris par les autres. C’est le canidé qui a le plus de chiots (6 à 20 pour la femelle dominante). Les chasses réussissent dans 80% des cas (contre 10% chez le lion).
Photo 1 : Adulte debout, le temps de retrouver une place à l’ombre.
C’est la sous-espèce Lycaon pictus pictus, la plus claire et la plus nombreuse. A comparer avec la photo suivante.
Water Front ; Chobe NP ; Botswana (juillet 2014).

Photo 2 : Programme de réintroduction ?
Cette femelle, de la sous espèce Lycaon pictus lupinus fait partie d’une portée de 8 lycaons d’environ 4 ans (2023). Elle est gardée dans un enclot en attendant un mâle. Si la Tanzanie possède la 2e et 3e population de lycaon du monde, les lycaons sont pourtant très rares dans les grands parcs nationaux du Nord. Au Serengeti, les touristes qui en voient sont invités à le signaler.
Mkomazi NP ; Tanzanie (août 2023).
Le lycaon est divisé en 5 sous-espèces :
– L. p. pictus : 2 700 individus en Afrique australe. C’est le plus clair et il représente plus de 50% de la population de lycaon.
– L. p. lupinus : entre 1 500 et 1900 individus dont l’essentiel en Tanzanie. Il est très foncé.
– L. p. somalicus : ils sont peu nombreux et dans des pays peu visiter (Soudan du Sud et Ethiopie).
– L. p. sharicus : 291 individus en 2012 en Afrique centrale.
– L. p. manguensis : 70 individus (2020) en Afrique de l’ouest.

OU ?
Les pays où les observations naturalistes sont les plus nombreuses sont l’Afrique du Sud, puis le Botswana, le Kenya, et la Tanzanie. Mais ces données statistiques cachent des situations très différentes avec, en particulier, des pays où le lycaon est très rare, mais très surveillé et du coup très comptabilisé. C’est le cas de l’Afrique du Sud.
Les meilleurs endroits pour le voir sont :
– 1 : River Front (Botswana) : River Front est la partie Nord du parc national de Chobe, du nom de la rivière qui coule à la frontière entre la Botswana et la Namibie. Ici, on est au coeur de la plus grande zone où survie encore le lycaon.
– 2 : Khaudom (Namibie) : ce parc national peu fréquenté est le meilleur endroit pour voir des lycaons en Namibie.
– 3 : Selous (Tanzanie) : 800 lycaons (2020) sont présents dans cette zone. Ils sont souvent observés autour de Mwanamungu et dans la zone entre le lac Mzizimia et le lac Manze. Ils sont plus vus entre juin et août et entre janvier et mars.
– 4 : Ruaha (Tanzanie) : 500 lycaons (2020) sont présents dans ce parc. Ils sont surtout vu le long de la rivière Mwagusi où, tôt le matin, sur la route interminable qui lie le parc à la ville de Iringa.
Dans le Nord de la Tanzanie, les observations sont rares. certaines années, ils sont vus autour de Loliondo (ville entre le Serengeti et le lac Natron) ou dans la partie sud-ouest du Ngorongoro.
– Hwange NP (Zimbabwe) : c’est le parc du Zimbawe proche de celui de Chobe. Une bonne destination moins fréquentée.

Les plus fortes densités sont sur des territoires arborés et des zones montagneuses. Mais ce qu’on gagne en densité, on le perd en visibilité. Du coup, c’est aussi pertinent de le chercher dans les savanes. Les meutes comptent en moyenne 10 adultes.
Ils se déplacent beaucoup sauf pendant les 3 mois qui suivent les naissances (souvent entre avril et juillet).
Photo 3 à 5 : Meute à l’ombre du temps de midi
Water Front ; Chobe NP ; Botswana (juillet 2014).
Cette petite meute compte 7 lycaons. Les photographies sont prises à une distance de 20 mètres et la plupart des individus ne s’inquiètent pas du tout de ma présence.

QUAND ?
On peut le voir toute l’année, mais la saison sèche (mai à octobre) permet une meilleure visibilité, en particulier la fin de cette période.
Les lycaons sont plus actifs tôt le matin. Dans la journée, il faut chercher à l’ombre des arbres. C’est très difficile si les herbes sont hautes.

COMMENT ?
Il faut partir à l’aube et prendre le temps de s’arrêter sur les points hauts pour observer les plus larges étendues possibles… parce que lorsque une meute se déplace, on peut la repérer de très très loin. Passé 10 heures, ça devient de la chance car les meutes allongées à l’ombre passe très facilement inaperçues.