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Dhole


Dhole (Cuon alpinus)
DIFFICULTE: Extrêmement difficile; Il faut du temps et un coup de chance.

EFFECTIFS: très difficiles à estimer; entre 950 et 2215 individus mâtures (2020); En déclin et en danger d’extinction.

DISTANCE DE FUITE: elle est très variable mais généralement supérieure à 50 m.

Le dhole, ou cuon d’Asie ou chien sauvage d’Asie, était considéré comme l’animal le plus dangereux d’Asie par R. Kipling dans Le livre de la jungle. C’est en fait un animal qui fuit l’homme et qui est donc difficile à observer.  

Photo 1 à 5: Dhole(s)
Khao Yai NP; Thaïlande (26.12.2016).
<=Individu à l’écart de la zone de combat. Voir le commentaire à la photo
5.


OU?
Le centre de l’Inde, avec notamment les parcs à tigre du Madhya Pradesh (Khana et Pench notamment), est le meilleur endroit pour le voir. Mais je n’en ai jamais vu après avoir passé l’équivalent de 6 jours plein dans ces parcs. Il faut donc vraiment beaucoup de chance.

Les parcs nationaux de Thaïlande sont une autre option. Personnellement, je ne l’ai vu qu’à Khao Yai NP en Thaïlande.

Il est plutôt forestier bien qu’il accepte tous les types d’habitat. Il a besoin d’une forte population d’ongulés car ces derniers constituent l’essentiel de son régime alimentaire.
loi.


QUAND?
Il n’y a pas de meilleur période pour voir cette espèce mais la saison sèche (décembre à mai) offre quand même une meilleure visibilité.

Les dholes sont actifs à l’aube et au crépuscule. Ils se reposent en journée. Ils ne chassent pas la nuit sauf si la Lune offre une bonne visibilité.

COMMENT?
En safari dans le centre de l’Inde ou à pied dans les parcs de Thaïlande… Dans tous les cas, en se levant très tôt ou en rentrant tard.

.


Photos 1 à 5 : Le 26 décembre 2016, une heure avant le coucher du Soleil, je randonnai encore en ce 2e jour dans le parc de Khao Yai. Je passai à quelques centaines de mètres du lac (celui qui est bien visible depuis la tour d’observation) quand des cris retentirent. J’étais incapable de savoir de quoi il s’agissait. Je quittai le sentier en marchant aussi vite que possible et rejoignais la rive du lac pour bénéficier d’un point de vue. En chemin, je croise un dhole (photo 1). Aux cris s’ajoutent maintenant des bruits d’eau qui éclaboussent. J’arrive enfin sur un promontoire qui me permet d’observer la scène à une 40e de mètres: une meute d’environ 12 dholes s’acharne sur un vieux sambar (photo 2, 3, 4). Ils mordent le cou, les yeux…


Petit à petit, certains dholes s’aperçoivent de ma présence. Ils arrêtent alors leur chasse (photo 6) de sorte qu’à la fin, il n’y a plus qu’un seul chien sauvage sur la proie (photo 5).


Le sambar à un œil complètement crevé. Il ne sait pas comment échapper aux dholes qui quittent pourtant la scène.


Toujours debout, le sambar brame et donne des coups de pattes dans l’eau. La scène va se poursuivre alors que le Soleil se couche. Lors du retour sur le sentier principal, à travers les hautes herbes, une question ne me quittait pas: les dholes s’attaquent-ils à l’homme?


Le lendemain, je suis revenu à l’aube. Depuis la tour d’observation, on a une vue d’ensemble sur le lac (Photo 9: la scène a eu lieu sur la rive opposée, à gauche). A la jumelle, j’ai vu quelques dholes éparpillés le long de la rive du lac. Je suis redescendu sur la scène de lutte et j’ai trouvé la carcasse du cerf presque vide à une 15e de mètres de sa position de la veille.


Je suis redescendu sur la scène de lutte et j’ai trouvé la carcasse du cerf presque vide à une 15e de mètres de sa position de la veille et deux dholes encore sur le site.

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